dimanche 9 octobre 2011

39-L'ART DU XIX° SIÈCLE FRANÇAIS-3




III - A la fin du XIX° siècle, de l’Impressionnisme et de sa peinture claire et vibrante naîtront :

-le Néo-ImpressionnismeDivisionnisme ou Pointillisme (1884-1905), qui rejetant l’instinct impressionniste va baser la peinture sur des démarches méthodiques et scientifiques (contrastes de couleur et de lignes s’inspirant des théories du physicien Chevreul, 1839) et adopter une touche faite de points ou de rectangles juxtaposant les pigments purs, avec SEURAT, SIGNAC, CROSS, PISSARO.


SEURAT Georges (1859-1891), Un dimanche après midi sur l’île de la Grande Jatte, 1884-1886,
 huile sur toile, 205,7 x 305,8 cm, Chicago Art Institute.


CROSS Henri-Edmond (1856-1910), L’Air du soir, vers 1893, 
huile sur toile, 116x164 cm, Paris, musée d’Orsay.


SIGNAC Paul (1863-1935), La voile jaune, Venise, 1904,
 huile sur toile, env. 60x80 cm, Besançon, Musée des Beaux-Arts.


PISSARRO Camille (1830-1903), Enfants au parc, 1887, huile sur toile.



-trois grands maîtres qui marqueront de leur personnalité l’art du XX° siècle : CEZANNE (voie intellectuelle, avec un art aux couleurs réduites, des formes géométrisées et un espace écrasé), VAN GOGH (voie expressionniste, avec la traduction des émotions, un dessin déformé et une pâte épaisse) et GAUGUIN (voie primitiviste, avec des couleurs libres et un espace symbolique et décoratif).


VAN GOGH Vincent (1853-1890), Café de nuit, 1888, 
huile sur toile, 72,4x92,1 cm, Yale, University Art Gallery.

VAN GOGH Vincent (1853-1890), Autoportrait, 1889,
 huile sur toile, 65x54,5 cm, Paris, musée d'Orsay.


GAUGUIN Paul1 (848-1903), La Vision après le sermon ou La lutte de Jacob et l'Ange, 1888,
 huile sur toile, 92x73 cm, National Gallery of Scotland.


GAUGUIN Paul (1848-1903), Fatata te miti (Près de la mer), 1892,
 huile sur toile, 68x91,5 cm, Washington, national Gallery of Art.

GAUGUIN Paul (1848-1903), Soyez mystérieuses, 1890, 
bas-relief en bois de tilleul polychrome, 73x95x5 cm, Paris, musée d'Orsay.


CÉZANNE Paul (1839-1906), Pommes et oranges, vers 1899,
 huile sur toile, 74x93 cm, Paris, musée d'Orsay.


CÉZANNE Paul (1839-1906), La montagne Sainte-Victoire, 1904, huile sur toile, 70 x 92 cm. Philadelphie, Museum of Art.


CÉZANNE Paul (1839-1906), Les grandes baigneuses, vers 1906, 
huile sur toile, 208 x 249 cm, Philadelphie, Museum of Art.



Face à cet art, se développent parallèlement, dans la mouvance de l’Art Nouveau (architecture et arts appliqués, goût affirmé pour la ligne courbe) :
le Symbolisme (1875-1900) qui s’oppose au Réalisme et est marqué par l’Art Pompier (thèmes religieux, allégories) mais avec une recherche axée sur l’intériorité, le rêve, le sacré, le mystère et même le fantastique, avec REDON, MOREAU et PUVIS DE CHAVANNES.


MOREAU Gustave (1826-1898), Salomé dansant dite « Salomé tatouée », vers 1876,
 huile sur toile, 92x60 cm, Paris, musée Gustave Moreau.


PUVIS DE CHAVANNES Pierre (1824-1881), Le pauvre pêcheur, 1881,
 huile sur toile, 155,5x192, 5 cm, Paris, musée d'Orsay.


REDON Odilon (1840-1916), Les yeux clos, 1890,
 huile sur carton, 44x36 cm, Paris, musée d'Orsay.


BARRIAS Louis Ernest (1841-1905), La Nature se dévoilant à la Science, 1899,
 marbre polychrome, onyx, granit, malachite, lapis-lazuli, bronze doré, Paris, Musée d'Orsay. 



-mais aussi le groupe des Nabis (prophètes) (1888-1914), avec SERUSIER, DENIS, BONNARD et VUILLARD, et aussi TOULOUSE-LAUTREC, marqués tout à la fois par la pensée symboliste et l’art de Gauguin (perspective écrasée, aplats colorés).

SERUSIER Paul (1864-1927), Le Talisman (couvercle de boîte à cigares, peint sous la dictée de Gauguin), 1888,
 huile sur bois, 27 x 21.5 cm, Paris, Musée d'Orsay.

VUILLARD Edouard (1868-1891), Au lit, 1891,
 huile sur toile, 74x92 cm, Paris, Musée d'Orsay.


DENIS Maurice (1870-1943), Les Muses, 1893, 
huile sur toile, 171,5x137, 5 cm, Paris, musée d'Orsay.


TOULOUSE-LAUTREC Henri de ( 1864-1901), Au cirque Fernando, L'écuyère, 1887-88,
 huile sur toile, 103,2x161,3 cm, Chicago, Art Institute.


TOULOUSE-LAUTREC Henri de (1864-1901), Jane Avril, 1893,
 lithographie en couleur, 130x95 cm.



A la fin du XIX° siècle, quelques personnalités de sculpteurs s’affirment :
-un sculpteur réaliste, comme DALOU, substitue aux anciens héros des figures réelles et glorifie les valeurs républicaines et le monde du travail, ouvrier et paysan.


DALOU Aimé-Jules (1838-1902), Esquisses en terre cuite pour le Monument aux travailleurs des champs et de la ville, 1889-1902, musée du Petit Palais.


DALOU Aimé-Jules (1838-1902), Grand paysan se retroussant les manches, vers 1889-1902,
 bronze, H. 58 cm, Collection privée.


-BARTHOLDI apparait comme l’un des sculpteurs majeurs du XIX° siècle et réalise des monuments emblématiques pour de grandes villes.


BARTHOLDI Frédéric Auguste (1834-1904), La statue de la Liberté éclairant le monde, île du port de New-York, 1871-86, offerte par la France en 1886, figure en cuivre repoussé de Viollet-le-Duc et structure métallique d'Eiffel, 225 tonnes, figure de 46 m de H, piédestal de 47 m de H.

BARTHOLDI Frédéric Auguste (1834-1904), La statue de la Liberté éclairant le monde, île du port de New-York, 1871-86, offerte par la France en 1886, figure en cuivre repoussé de Viollet-le-Duc et structure métallique d'Eiffel, 225 tonnes, figure de 46 m de H, piédestal de 47 m de H.


BARTHOLDI Frédéric Auguste (1834-1904), Fontaine des Terreaux, Lyon, 1891
 (projet pour Bordeaux en 1857, fondu en 1888 et acheté par la ville de Lyon).


BARTHOLDI Frédéric Auguste (1834-1904), Maquette du Monument à Vercingétorix pour Clermont-Ferrand, 1902, Clermont-Ferrand, Musée d’Art Roger-Quilliot (projets de statue dès 1866-70 et monument inauguré en 1903). 



-le grand maître de la sculpture du XIX° siècle, est cependant RODIN, marqué par les œuvres de Michel-Ange et recherchant le symbole, la force, le mouvement, l’expression.

RODIN Auguste (1840-1917), L'Age d'airain, 1877, bronze, 178x62 cm, Paris, musée d’Orsay.

RODIN Auguste (1840-1917), La Porte de l'Enfer
(inspirée de La Divine Comédie de Dante et des Fleurs du Mal de Baudelaire), commandée en 1880 par l'Etat, 
travail de toute une vie, fondue en bronze en 1926, 7 m de haut et 8 tonnes, Paris, musée Rodin.


RODIN Auguste (1840-1917), Le Penseur, modèle en plâtre de 1880 (H : 71, 5 cm), bronze de 1902, 
180x96, 5x140, 5 cm, Paris, musée Rodin.


RODIN Auguste (1840-1917), Le Baiser, plâtre vers 1880-86, 
marbre de 1889, 181, 5x112, 3x117 cm, Paris, musée Rodin.

RODIN Auguste (1840-1917), Les Bourgeois de Calais, commande de 1885, plâtre original de 1889, bronze de 1895,
 217 x 255 x 177 cm, Calais, place de l'Hôtel de ville.



RODIN Auguste (1840-1917), Monument pour Balzac, plâtre de 1898, bronze de 1939, 
270x120x128 cm, Paris, musée Rodin.