samedi 27 juillet 2024

1352-CATHERINE VERSCHOYLE, PHOTOGRAPHE À NICE (1857-1862)

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS



CATHERINE CURTIS, ÉPOUSE VERSCHOYLE


Catherine/Catharine Curtis est née à Southampton (Hampshire, England) au printemps 1800 et a été baptisée dans cette même ville le 2 mai 1800. Elle est la fille de Thomas Curtis (1766-1851) et de Mary Horsey (1799-?). 

Elle épouse à Bath (Bathwick with Woolley, Somerset, England), le 20 août 1824, Robert Verschoyle, avocat (né vers 1792 à Kilberry, Hildare, Ireland) (Google Books, Galignani's Messenger du 11 septembre 1824 p 7).

Le couple va alterner sa vie entre l'adresse irlandaise de Kilberry, Abbey Farm, et l'adresse anglaise de Londres, n° 98 puis 116, Eaton-square. 

Leurs enfants, Henry (?), Augustus, Henry Marcus, Georgina, Catherine, Henry William et Agusta/Augusta Verschoyle, vont pour la plupart naître à l'une ou l'autre de ces adresses (quatre à Kilberry et un à Londres). Malheureusement, il semble que les trois premiers enfants n'atteindront pas leur majorité.

Aquarelliste confirmée, Catherine Verschoyle semble se former à la photographie au cours des années 1840 (portraits et paysages). 

Le 7 avril 1853, elle est admise comme membre de la Photographic Society of London et expose avec elle dès l'année suivante.



LES SAISONS À NICE (1857-1862)


À partir de l'automne 1857, Catherine Vershoyle (57 ans), généralement accompagnée de son mari et de certains de ses enfants, quitte Londres chaque année pour aller passer plusieurs mois à Nice, équipée de son matériel graphique et photographique.

À son arrivée en France, la famille Verschoyle ("Vershoyle" ou "Versckoyle", par erreur) loge à l'Hôtel des Bains de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) puis continue son voyage pour atteindre Nice (États sardes).

Le premier voyage semble débuter fin d'octobre 1857 (Paris, BnF, Gallica, The Boulogne Gazette du 28 octobre 1857). 

Leur présence à Nice est signalée dès le début du mois de novembre, "Verschoyle (M. R.), maison Gastaud, [quartier de] St-Hélène (sic)", dans une location très recherchée, à l'ouest de la ville, sur la colline de Fabron (Nice, BM Nucéra, Les Échos de Nice du 7 novembre 1857 p 1).

Il faut reconnaître, cette même saison, Catherine Verschoyle dans la protagoniste de l'une des anecdotes racontées à un journaliste par le photographe Pierre Ferret implanté à Nice : "Une dame - Anglaise et amateur de photographie - demandait à ce même praticien, quel était le meilleur moyen d'envoyer ses instruments et accessoires de photographie en Angleterre - étant obligée - disait-elle - de continuer son voyage en Italie..." (Nice, BM Nucéra, Les Échos de Nice du 2 janvier 1858 p 7).

La date de fin de séjour des Verschoyle à Nice n'est pas connue mais doit se situer au printemps 1858 (avril ou mai ; voir plus bas).

La ville est choisie pour son climat, sans que l'on puisse savoir si c'est ou non dans un but thérapeutique (pour l'époux de Catherine, alors âgé de 65 ans et probablement retraité ?). Le séjour à Nice (automne et hiver) semble précéder un voyage en Italie (vers avril), avant un retour à Nice, Boulogne-sur-Mer puis Londres (voir plus bas).

En 1858, les Verschoyle ne retournent chez eux que pour une durée de trois mois, avant de repartir pour Nice, de fin août 1858 à mi-mai 1859 (Google BooksThe Court Journal and Fashionable Gazette, du 28 août 1858 p 616 et du 14 mai 1859 p 386 ; Paris, BnF, Gallica, The Boulogne Gazette du 1er septembre 1858 puis des 11 et 25 mai 1859). 

Aucun voyage ne semble effectué en France ou à Nice pendant la saison 1859-1860. 

Cependant, en janvier 1860, Catherine Verschoyle expose à Londres quatre photographies de Nice : Vue de l'entrée du port de Nice, Le port de Nice, Notre villa à Nice, Dans nos jardins de Nice. Il est probable que la villa photographiée soit la maison Gastaud, célèbre par les plantes exotiques et d'ornement de son jardin.

"Deux de ces tirages ont été réalisés par le procédé au collodion albuminé et deux par le procédé au miel. Ce sont des tirages très corrects, l'un d'entre eux étant nettement supérieur aux autres ; mais ils ne montrent pas un avantage très marqué du collodion albuminé par rapport au procédé au miel" (Google Books, The Photographic News du 27 janvier 1860, vol. 3, pp 242-243).

Une nouvelle saison 1860-1861 semble entamée, même si "Mr. Verschoyle" est la seule personne citée à l'Hôtel des Bains de Boulogne-sur-Mer, début octobre (Paris, BnF, Gallica, The Boulogne Gazette du 3 octobre 1860), que sa présence à Nice n'est pas confirmée et que la date de retour reste inconnue.

Lors de la saison suivante 1861-1862, la date de passage à Boulogne-sur-Mer lors de l'aller n'est pas connue mais il apparaît que "Versckoyle" (sic - sans précision de prénom) participe à l'Exposition des Beaux-Arts de Nice, en février 1862 (Nice, BM Nucéra, Revue de Nice 1861-1862, pp 154-155).

"Mr. Verschoyle and family" quittent Nice en avril 1862 (Paris, BnF, Gallica, The Boulogne Gazette du 23 avril 1862) et il semble qu'ils n'y reviendront plus par la suite. 



LES DESSINS ET PHOTOGRAPHIES

 

Catherine Verschoyle a initié plusieurs de ses enfants au dessin et à la photographie. Des réalisations de son fils Henry William (né vers 1833/35) sont notamment conservées.

Capitaine des Grenadiers de la Garde (blessé et médaillé lors de la Guerre de Crimée) puis lieutenant-colonel (dès 1861), Henry William Verschoyle habite à Londres au 23, Chapel-street, Belgrave-square, avec son épouse Lucy Clarissa Goddard (mariés le 18 décembre 1856) puis leurs cinq enfants.

Henry William pratique la photographie depuis le début des années 1850. Il réalise notamment des dessins et photographies pendant la Guerre de Crimée (paysages, portraits).

Il devient membre de la Photographic Society le 8 janvier 1861 (Google Books, The Photographic Journal du 15 janvier 1861). 

Il expose en 1861, 1863 (paysages), 1864 avec The Photographic Society mais participe également à l'Exposition Universelle de Londres en 1862 ("Photographs by wet and collodion albumen processes"), à l'Exposition Internationale de Dublin en 1865 ("Studies from Nature, collodio-albumen printed by Wöthlytype ; Views of Alhambra") et à l'Exposition Universelle de Paris en 1867 (Mention honorable). 

En 1865 également, lors d'une réunion de la Photographic Society, il présente une collection de vues à partir de négatifs au collodion albuminé dont les tirages sont réalisés avec le procédé allemand Wöthlytype (Google Books, The Photographic Journal du 15 août 1865 p 124).

Catherine Verschoyle semble exposer pour les dernières fois en 1861 et 1863 (Photographic Society) ; ses paysages sont très appréciés (The Photographic Journal du 15 août 1864 p 87).

Très peu de ses œuvres (dessins et photographies) sont connues et conservées (aucune de Nice et ses environs) et la distinction entre ses réalisations propres et celles de son fils ne semble pas toujours effectuée (Getty Museum, Hulton Deutsch Collection, ici).

Son mari Robert a, lui aussi, pratiqué la photographie et il est devenu membre de l'Amateur Photographic Association, le 6 juillet 1863 (Google Books, The Photographic News du 27 juillet 1863 p 356).

103 dessins d'Henry William Verschoyle (Vues d'Europe, du Liban, d'Egypte et de Palestine) ont été présentés à une vente aux enchères du 29 avril 2008 (Paris, Pierre Bergé & Associés, ici).

L'un des lots comprenait 17 dessins signés et datés entre décembre 1857 et avril 1858, avec une vue de Lyon, plusieurs vues de Rome et de Naples mais également trois vues de Nice, une de Villefranche-sur-Mer, une de Saint-André et une de Monaco ; ces dessins étaient accompagnés de "photographies de monsieur et madame Verschoyle" (aux sujets non précisés).

Henry William Verschoyle (et probablement son épouse) a donc accompagné ses parents lors de leur première saison à Nice et ses dessins révèlent un voyage effectué par terre (Lyon) et par mer (Rome, Naples), encore en cours en avril 1858.

Cette vente incite à nouveau à la prudence dans l'attribution d'œuvres non signées qui peuvent aussi bien être celles de Catherine, d'Henry William ou même de Robert Verschoyle. 

Les voyages de Robert et Catherine Verschoyle sur le continent ne sont pas tous connus. Ainsi, leur voyage à Rome de 1858 n'était pas le premier, leur fils Henry Marcus ayant été baptisé dans cette ville en janvier 1827.



ÉPILOGUE


Robert, le mari de Catherine Verschoyle, meurt à Londres le 14 juillet 1866, à l'âge de 73 ans (après une longue maladie ?) (Paris, BnF, Gallica, Galignani's Messenger du 20 juillet 1866). 

Son fils Henry William meurt le 20 août 1870, à l'âge de 35/37 ans environ (d'un coup de chaleur lors d'une régate) (The London Gazette du 13 septembre 1870). 

Catherine Vershoyle, âgée de 82 ans, décède à Londres le 14 juin 1882. 


 


dimanche 21 juillet 2024

1351-LES CDV DE MAUNOURY ET COURRET À LIMA (1860-1880)-3

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS



LES CARTES DE VISITE D'EUGENE COURRET (1873-1880)


Les deux frères, Eugène et Achille Courret, sous le nom de "Courret Hermanos", ont remporté une médaille d'Honneur à l'Exposition de Lima de 1869 et une médaille d'Or à celle de 1872. 

Vers 1873, Achille, rentré en France (depuis 1871 ?), a cédé ses parts à Eugène qui affiche désormais ses ateliers sous son seul prénom, "E. Courret".

Fin 1880 ou début 1881, Eugène Courret rentre en France où il rejoint son frère Achille, tout en conservant ses ateliers du Pérou.

Les deux frères sont signalés à Nice (Alpes-Maritimes) dès 1881 et ouvrent chacun leur atelier dans cette ville (voir l'article de ce blog, ici).



TYPE 1

Type 1 - détail du verso

    

Au recto : présence d'un liseré rouge au centre du cadre entourant le tirage

                 en bas à gauche (encre rouge) :

E. COURRET

                 en bas à droite (encre rouge) : 

LIMA


Au verso :

                 au centre (encre bleue, uniquement ?) sur fond à petits motifs géométriques

                 colorés) :

Armoiries du Pérou 

E.  COURRET 

FOTOGRAFO

71, Calle del Palacio, 71

197, Calle de la Union (Mercaderes) 197

LIMA

EXPOSICION 1869

(dans un phylactère)

MEDALLA

DE

ORO

(entre les dessins des deux faces de la médaille)



Date(s) relevée(s) : 0 
                           

Note(s) : - ce type de carton reste proche des cartons antérieurs des Frères Courret avec
                  la présence, au verso, de la médaille remportée à l'Exposition de 1869 (dès
                  fin 1869), des armoiries du Pérou (dès fin 1870), d'encre de couleur et de fonds
                  à petits motifs géométriques colorés (dès fin 1870) mais il réinstitue, au recto,
                  le liseré de couleur

               - si d'anciens cartons portant encore "Courret Hermanos" sont encore utilisés au
                 premier semestre 1873, la coexistence sur ce nouveau type, du nom de 
                 "E. Courret" avec la médaille de 1869, laisse penser qu'Achille a cédé ses parts
                 avant même l'édition de nouvelles cartes de visite mentionnant la médaille de 
                 1872 (fin 1872-début 1873) ; cependant, la médaille de 1869 n'est pas ici, dite 
                 "de Honor" mais "de Oro"

               - le nom de "Courret Hermanos" est encore cité lors de l'Exposition de 1872 (dès
                 juillet) mais également dans une publicité parue dans le Journal du Pérou du 31
                 octobre 1872 citant, comme ce type de carton, les deux adresses d'ateliers ; le
                 nom de "E. Courret" ne s'est donc imposé qu'après cette date




TYPE 2

Type 2 - détail du verso

    

Au recto :

                 en bas à gauche (encre rouge) :

E. COURRET

                 en bas à droite (encre rouge) : 

LIMA


Au verso :

                 au centre (encre grise, brun-rouge, brune, bleue ou verte, sur fond à petits

                 motifs géométriques colorés) :

Armoiries du Pérou

E.  COURRET 

FOTOGRAFO

71, Calle del Palacio, 71

197, Calle de la Union (Mercaderes) 197

LIMA

REPUBLICA PERUANA 

(dans un phylactère)

EXPOSICION 1869                      EXPOSICION 1872

MEDALLA                               MEDALLA

  DE                                              DE

HONOR                                       ORO

(de chaque côté des dessins des deux médailles superposées)



Date(s) relevée(s) : 1, "May 1878"

Note(s) : - ce type de carton (dès 1873 ?) conserve, au recto, les mêmes inscriptions que
                 le carton précédent mais supprime le liseré de couleur ; il conserve, au verso, 
                 les deux adresses mais ajoute la mention de la médaille de 1872, tout en reprenant
                 les encres de couleurs variées et les fonds ornés de petits motifs géométriques
                 colorés (type 8 des Frères Courret)

              - la médaille de 1869 est à nouveau dite "de Honor"




TYPE 3

Type 3 - détail du verso

    

Au recto : 

                 en bas, à gauche (encre rouge) :

E. COURRET 

                 en bas, à droite (encre rouge) :

LIMA 


Au verso :

                 au centre (encre brune sur fond à petits motifs géométriques colorés, délimité par

                 un liseré brun d'encadrement) :

RETRATOS

ESTILO REMBRANDT

MEDALLAS

DE ORO

(dans un motif circulaire à fond éclairci)

1869      1872

E. COURRET

(le tout dans un long phylactère à fond blanchi)

LIMA



Date(s) relevée(s) : 2, "juin 1876", "Octobre 1879",
                                

Note(s) : - ce type de carton supprime, au verso, les armoiries du Pérou et les adresses
                 des ateliers et présente l'ensemble des inscriptions dans un cartouche décoratif ; 
                 il conserve les encres de couleurs et les petits motifs géométriques du fond mais
                 les limite à des nuances d'ocre (beige, brun, orange)

               - des Portraits de style Rembrandt avaient déjà été présentés par les Frères
                 Courret lors des Exposition de 1869 puis de 1872 ; ils découlent probablement 
                 de l'influence de Nadar




TYPE 4


Type 4 - détail du verso


Au recto : 

                 en bas, au centre (encre rouge ou brune) :

E. COURRET (dans un phylactère) - Armoiries du Pérou - LIMA (dans un phylactère) 


Au verso :

                 au centre (encre brune sur fond à petits motifs géométriques colorés, délimité par

                 un liseré brun d'encadrement) :

RETRATOS

ESTILO REMBRANDT

MEDALLAS

DE ORO

(dans un motif circulaire à fond éclairci)

1869      1872

E. COURRET

(le tout dans un long phylactère à fond blanchi)

LIMA




Date(s) relevée(s) : 1, "März 1880"
                               

Note(s) : - ce type de carton réinstitue les armoiries du Pérou mais côté recto et conserve un
                 verso identique au carton précédent



Remarques générales

Seules deux adresses d'ateliers sont citées sur les cartons-photos des ateliers "E. Courret" 71, Calle del Palacio et 197, Calle de la Union (Mercaderes) ; celles du 8, calle Plateros di San Pedro (Lima) et du 36, calle de la Constitución (Callao) ne sont jamais évoquées et restent également absentes des publicités.

L'étude de Cartes de visite des ateliers Courret s'arrête ici à l'année 1880. L'histoire des ateliers d'Eugène Courret n'en continue pas moins au Pérou, sous le nom de "E. Courret y Cia (dès 1880 ?) et, parallèlement, en France. 

Le but de ces trois articles était de faire le lien avec l'ancien article de ce blog, consacré aux Frères Courret en 2019.



VOIR L'ÉTUDE DES CARRIÈRES FRANÇAISES

D'EUGÈNE ET ACHILLE COURRET APRÈS 1880






samedi 13 juillet 2024

1350-LES CDV DE MAUNOURY ET COURRET À LIMA (1860-1880)-2

 

  SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS



LES CARTES DE VISITE DES FRÈRES COURRET (1863-1873)


Michel Eugène Courret (1839-1920) s'associe avec Eugène Maunoury de 1861 (au plus tard) à 1863.

Au cours du premier trimestre 1863, il arrête cette association et ouvre avec son frère aîné Achille, sous le nom de "Courret Hermanos" (Courret Frères), un atelier, "Fotografia Central", situé à l'angle des rues/calles Mercaderes, 197 et Union, 179.

En 1865, les Frères Courret acquièrent les trois ateliers d'Eugène Maunoury lorsque ce dernier quitte le Pérou. 

L'atelier de Callao, fortement endommagé par les évènements du Dos de Mayo 1866, se voit peut-être abandonné.

Les deux frères remportent une médaille d'Honneur à l'Exposition de Lima de 1869 et une médaille d'Or à celle de 1872. 

Vers 1873, Achille, rentré en France, cède ses parts à Eugène.



TYPE 1

Type 1 - détail du verso

    

Au recto : présence d'un liseré rouge au centre du cadre entourant le tirage

                 en bas à gauche (encre rouge) :

Fotografia Central

COURRET HERMANOS.

                 en bas à droite (encre rouge) : 

197, calle Mercaderes 

Lima.


Au verso :

                 en haut à gauche (encre rouge) :

Plancha N°.


                 au centre (encre rouge) :

C

(monogramme au C rouge et H blanc)

 Fotografia Central

COURRET HERMANOS,

 197, calle Mercaderes

Lima.


                 en bas au centre (encre rouge) :

Para conseguir Retratos iguales à este

bastarà indicarnos el N°, de la Plancha.



Date(s) relevée(s) : 1, "Junio de 1864"

Note(s) : - ce type de carton semble le plus ancien (depuis 1863 ?) et le plus rare




TYPE 2

Type 2 - détail du verso

    

Au recto : carton nu sans inscription ni liseré


Au verso :

                 en haut à gauche (encre grise) :

Planche N°._____

 

                 au centre (encre grise) :

CH

 (monogramme avec le H formé de souples rinceaux symétriques)

COURRET HERMANOS

Fotografos

Calle Mercaderes (Union) N° 197.

LIMA

                 en bas au centre (encre rouge) :

Para conseguir Retratos iguales à este

bastarà indicarnos el N°, de la Plancha



Date(s) relevée(s) : 1, "1864"

Note(s) : - ce type de carton, semble contemporain du précédent (1864) mais,
                 contrairement a celui-ci, il ne cite pas aux recto et verso le nom de l'atelier   
                 (Fotografia Central), ne présente pas au recto de liseré entourant le tirage
                 et écrit, en haut du verso, le mot "Planche" en français et use d'un nouveau
                 monogramme




TYPE 3

Type 3 - détail du verso

    

Au recto : présence d'un liseré rouge au centre du cadre entourant le tirage

                 en bas à gauche (encre rouge) :

COURRET HERMANOS Fotogs.

                 en bas à droite (encre rouge) :

 LIMA


Au verso :

                 en haut à gauche (encre rouge) :

Plancha N°._____


                  au centre (encre rouge) :

CH 

(monogramme avec le H formé de souples rinceaux symétriques)

COURRET HERMANOS

Fotografos

Calle Mercaderes (Union) N°. 197.

LIMA 


                  en bas au centre (encre rouge) :

Para Conseguir Retratos iguales a este

  bastara indicarnos el N°, de la Plancha 



Date(s) relevée(s) : 6, "Congreso Americano. Lima - 1864" (au recto, dans le tirage), "juillet 1865", "Enero de 1866", "Abril 1866", "novembre 1866", "Junio 1867"


Note(s) : - ce type de carton est contemporain des deux types étudiés ci-dessus (1864)
                 mais semble attesté jusqu'en 1867

               - ce type se distingue du précédent par le liseré et les inscriptions du recto,
                 l'omniprésence de l'encre rouge tant au recto qu'au verso et le remplacement
                 du mot "Planche" par le terme espagnol "Plancha"

               - la phrase concernant de potentiels retirages peut être ou non présente au bas du
                 verso
 



TYPE 4

Type 4 - détail du verso

    

Au recto : présence d'un liseré rouge au centre du cadre entourant le tirage

                 en bas à gauche (encre rouge) :

COURRET HERMANOS

Calle Mercaderes, 197 LIMA 

Au verso :

                 en haut à gauche (encre grise) :

Cliché N°_____


                 au centre (encre grise) :

CH 

(monogramme avec le H formé de souples rinceaux symétriques )

COURRET HERMANOS

197, Calle de la Union (Mercaderes

LIMA



Date(s) relevée(s) : 1, "1868"

Note(s) : - ce type de carton est très proche des deux précédents ; outre le jeu des couleurs
                 d'encres, il en diffère essentiellement par deux éléments : l'adresse complète au
                 bas du recto et le choix du mot français "Cliché" (au lieu de "Plancha") en haut
                 du verso

               - si la date manuscrite correspond bien à l'année de la prise de vue, ce type de
                 carton, utilisant le monogramme à rinceaux souples, serait le plus tardif ;
                 il a pu être utilisé, cependant, avant 1868




TYPE 5

Type 5 - détail du verso


Au recto : présence d'un liseré rouge au centre du cadre entourant le tirage

                 en bas à gauche (encre grise) :

COURRET HERMANOS

71, Calle del Palacio, 71, LIMA.           ou           Calle Mercaderes, 197, LIMA. 

                 en bas à droite (encre rouge) :

Au verso :

                 en haut à gauche (encre grise) :
Cliché N°_____

                 au centre (encre grise) :

Armoiries françaises du Second Empire

COURRET HERMANOS

SUCCESORES DE MAUNOURY

Corresponsal de la Casa

Nadar

 (signature à l'encre rouge)

DE PARIS

(encre rouge)

LIMA 

(encre grise)



Date(s) relevée(s) : 2, "Mayo de 1866" (avec l'adresse 71, Calle del Palacio), "1866" (avec
                                l'adresse Calle Mercaderes, 197), "Diciembre 1867" (avec
                                l'adresse Calle Mercaderes, 197),

Note(s) : - ce type de carton reprend celui d'Eugène Maunoury (type 4) et ses variations
                 (alternance d'encre rouge et grise ou seulement encre grise) en l'adaptant : nom 
                 et adresse aux recto et verso, ajout de "Succesores de Maunoury" et précision de
                 la ville de "Lima" au bas du verso 

               - c'est l'un des premiers types de carton des Frères Courret à afficher l'adresse de
                 l'un des ateliers achetés à Eugène Maunoury à la fin de l'année 1865 (71, Calle
                 del Palacio)

              - ce type de carton se revendiquant de la Casa Nadar de Paris et affichant les
                armoiries françaises ne semble avoir existé qu'en 1866 (dès fin 1865 ?) 





TYPE 6


Type 6 - détail du verso


Au recto : présence d'un liseré rouge au centre du cadre entourant le tirage

                 en bas à gauche (encre grise) :

COURRET HERMANOS

71, Calle del Palacio, 71, LIMA.


Au verso :

                 en haut à gauche (encre grise) :

Cliché N°_____

                au centre (encre grise) :

Armoiries françaises du Second Empire

COURRET HERMANOS

Fotografos

71, Calle del Palacio, 71, 

LIMA 



Date(s) relevée(s) : 2, "septembre 1867", "novembre 1867"

Note(s) : - ce type de carton présente uniquement l'adresse du 71, Calle del Palacio

               - il existe un autre type de carton au recto identique, présentant également l'adresse
                 du 71, Calle del Palacio ; ce dernier est dit porter au verso (non consultable) 
                 la date de "Nobre de 1865" ; si cette inscription indique bien la date de prise de
                 vue, elle implique que ce type de carton a existé dès le rachat des ateliers 
                 d'Eugène Maunoury à l'automne 1865, et donc entre "septembre 1865" (date
                 portée sur un carton d'Eugène Maunoury) et "novembre 1865" (date de ce carton 
                 des Frères Courret)

               - les Frères Courret ne semblent avoir affiché les armoiries françaises du Second
                 Empire sur leurs cartons qu'après le rachat des ateliers d'Eugène Maunoury (fin
                 1865)




TYPE 7

Type 7 - détail du verso


Au recto : présence d'un liseré rouge au centre du cadre entourant le tirage

                  en bas à gauche (encre rouge) :

COURRET HERMANOS 

36, Calle de la Constitución  CALLAO.          ou          Calle Mercaderes, 197, LIMA



Au verso : 

                  en haut à gauche (encre grise) :

Cliché N°_____

                  au centre (encre grise) :

                                                                 CH 

   (monogramme aux lettres raides)          ou        (monogramme aux lettres raides à fleurons)

                                                 COURRET HERMANOS
                                                                           -------------------------
CALLAO             ou               197, Calle de la Union (Mercaderes)

                                                       LIMA


Date(s) relevée(s) : 3, "Mars 1869" (adresse de Callao), "Abril 1869" (adresse de Lima), "Agosto 1869" (adresse de Lima),

Note(s) : - ces dates manuscrites mettent en doute l'abandon de l'atelier de Callao (acquis 
                  en 1865) après les évènements destructeurs de 1866 ; l'atelier semble, après
                  rénovation, avoir continué à fonctionner 

               - un autre type de carton affiche de même l'adresse de Callao et porte, au verso 
                  (non consultable), la date manuscrite de "Julio 1872"




TYPE 8


Type 8 - détail du verso


Au recto : 

                 en bas à gauche (encre rouge) :

COURRET HERMANOS


                 en bas à droite (encre rouge) :

LIMA


Au verso :

                au centre (encre de couleur, rouge, brun-rouge, mauve ou verte), sur fond de
                                motifs géométriques colorés 

                                                    Armoiries du Pérou

                                              COURRET HERMANOS

                                                      FOTOGRAFOS

Calle della Union (Mercaderes 197)        ou          Calle del Palacio, N° 71

Calle del Palacio, N° 71                                           Calle della Union (Mercaderes 197)   

                                                               LIMA

                                                   EXPOSICION 1869

                                                    (dans un phylactère)

                                                           MEDALLA

                                                                  DE

                                                             HONOR

                                (entre les dessins des deux faces de la médaille)




Date(s) relevée(s) : 5, "décembre 1870", "Junio 1871", "1871", "1871", "septembre 1872",

Note(s) : - au recto, ce type de carton supprime le liseré de couleur (largement utilisé depuis
                 1863 ou 1864)

               - au verso, il supprime le numéro de cliché, diversifie les encres de couleur des
                 inscriptions et ajoute un fond de petits motifs géométriques colorés eux aussi ;
                 il remplace les armoiries de la France par celles du Pérou et affiche la médaille
                 d'Honneur obtenue à l'Exposición Nacional de Lima de 1869 (qui s'est tenue de
                 juillet à octobre)

              - la disparition des armoiries françaises semble due à la chute du Second Empire en
                septembre 1870



Remarques globales 

Eugène et Achille Courret n'ont peut-être acquis les ateliers d'Eugène Maunouru qu'à l'automne 1865, après le séjour estival de ce dernier à Valpairaiso (Chili).

L'adresse du 8, Calle Plateros de San Pedro, Lima, n'est jamais citée sur les cartons des Frères Courret mais il est vrai qu'elle ne l'était pas davantage sur ceux d'Eugène Maunoury.

L'adresse 36, Calle de la Constitución, Callao est pour sa part citée et semble même conservée après les évènements de 1866, jusqu'en 1872.

Deux types de cartons des Frères Courret ne sont pas mentionnés dans la liste ci-dessus.

- l'un des deux affiche un verso nu,
avec au recto, en bas à droite (encre rouge), la signature oblique : "Courret Hos - Lima"


- l'autre ne révèle pas son verso, malgré un relevé partiel des inscriptions de ce dernier indiquant la date manuscrite de "Mayo de 1873", ce qui semble faire de ce type de carton l'un des plus tardifs utilisés par les Frères Courret,
avec, au recto, en bas, sur une seule ligne qui occupe toute la largeur du carton (encre rouge) : "COURRET HERMANOS    CALLE DEL PALACIO, 71, LIMA".