lundi 6 mai 2024

1341-LES FONTAINES WALLACE DE NICE

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 12/08/2024



LES FONTAINES WALLACE DE PARIS


Richard Wallace [1818-1890] est un Anglais, parent [fils naturel] du marquis d'Hertford dont il hérite la plus grande partie de la fortune, fin août 1870 (patrimoine immobilier et artistique à Londres et Paris). Âgé d'une cinquantaine d'années, il est marié à une Française et a un fils, né en France.

Présent à Paris pendant la Guerre franco-prussienne, Richard Wallace va faire, tout au long de cette période difficile, des dons considérables au profit des habitants (alimentation, soins médicaux, bois de chauffage, vêtements...). Pour ces actions, il est fait commandeur de la Légion d'Honneur par le gouvernement français (juin 1871) et se voit anobli (baronnet) par la reine d'Angleterre (août 1871). Il va continuer à faire des dons au profit des indigents.

L'été 1871, suite à la pénurie d'eau pendant le siège de Paris et la Commune, Richard Wallace conçoit le projet de doter à ses frais l'ensemble des quartiers de la ville de fontaines à boire, comme c'est le cas à Londres.

Il élabore avec le sculpteur nantais Charles Auguste Lebourg [1829-1906], deux modèles artistiques de fontaines, l'un, visible sur toutes ses faces, destiné aux boulevards extérieurs, et l'autre, destiné à être appliqué contre le mur des rues parisiennes, et prévoit une production industrielle (fonte) afin d'en limiter le coût (Images 1 et 2 ci-dessous).

Il obtient l'accord du préfet de la Seine dès le début du mois d'octobre 1871, la Ville (Ponts-et-Chaussées) s'engageant pour sa part à faire installer et alimenter ces fontaines avec l'eau pure et fraîche de la Dhuys (préférée à celle de la Seine).

La commande est passée à hauteur de 40 exemplaires de chacun des modèles en mars 1872 aux Fonderies du Val d'Osne (Haute-Marne). En juillet 1872, Richard Wallace adresse à tous les membres du Conseil municipal de Paris les photographies des modèles réalisés. 

Plusieurs Drinking fountains ou Fontaines Wallace du modèle à cariatides sont installées dès le même mois de juillet 1872 (notamment boulevard du Combat près de la rotonde de La Villette), avec une mise en service dans les derniers jours du mois. L'installation des 80 fontaines va s'échelonner sur plusieurs mois, prioritairement placées sur les voies les plus fréquentées par la population ouvrière.

Le succès est considérable et, avec les chaleurs de l'été des files d'attente se forment auprès des fontaines pour boire et remplir des récipients mais aussi se rafraîchir ou se laver les mains (l'alimentation en eau est stoppée pendant la période de gel).


1- DEROY Auguste (1823-1906), dessinateur, MORET (?-?), graveur, Les Fontaines de Sir Richard Wallace,
estampes parues dans L'Illustration du 17 août 1872 pp 103-105 (Google Books).

Voici la description de ces deux modèles telle qu'elle est formulée dans les journaux et ouvrages des années 1872-1876. Il est à noter que la plupart des fontaines affichent une teinte verte mais que, dès 1878, certaines seront repeintes en rouge :

- Image de gauche - le petit modèle (2,10 m de hauteur, 300 kg de fonte), de forme ogivale, est destiné à être appliqué au mur. L'eau s'échappe du fronton hémicirculaire placé au sommet de la fontaine, depuis la bouche d'une tête de naïade au décor de coquille, et tombe dans une coupe au long pied ornementé, appliquée entre deux pilastres ornés de tritons/dauphins renversés en relief, épaulés de consoles.

- Image de droite - le grand modèle (3m de hauteur, 600 kg environ de fonte) est destiné à figurer isolément sur les places et les avenues. Il se compose, d'un socle de trois pierres (calcaire d'Hauteville ou granit), d'un haut piédestal polygonal orné de tritons (en bas-relief) et consoles et est couronné d'un dôme (en campanile orné d'écailles et de dauphins, surmonté d'une pointe) dont l'entablement est soutenu par les corps (bras levés et têtes coiffées de volutes ioniques) de quatre cariatides d'angle de 60 cm de hauteur, de style Renaissance (Jean Goujon), qui figurent tout à la fois les Vertus et les Saisons. Du dessous de la coupole, un filet d'eau jaillit en permanence d'un petit pendentif et tombe dans une vasque marine centrale et s'écoule ensuite dans le ruisseau par le moyen d'un conduit. Aux quatre faces sont attachées, par des chaînettes, des tasses en métal destinées aux buveurs.

 Ces tasses (comme l'écuelle pour chiens fixée ensuite à la base de l'édicule) subiront des variations dans leur nombre (2 ou 4), leur forme (coquille, gobelet), leur taille, leur matière (fer battu, étain) et celle de leur chaînette. Elles subiront l'acharnement de voleurs nocturnes qui les revendront au poids pour quelques centimes. Deux autres inconvénients sont notés à l'époque : les files d'attente, lors de fortes chaleurs, qui opposent les simples buveurs aux personnes pourvues de récipients, et l'eau qui forme des flaques désagréables au pied des fontaines (une grille résoudra par la suite ce problème).



Suite à ce succès (confirmé par des estampes, des traits d'humour, des caricatures, des poèmes et chansons), Richard Wallace va passer une nouvelle commande en mai 1873 (50 fontaines dont 10 d'applique) et va continuer à répondre aux attentes des quartiers (notamment 10 nouvelles fontaines d'applique en mars 1879). 

D'autres modèles de fontaines seront élaborés à sa demande mais la mairie de Paris fera également réaliser et installer des modèles plus économiques (dépourvus de cariatides) ou de plus petites dimensions (bornes-fontaines à bouton à repoussoir, présentes notamment dans les squares dès 1878). Elles seront alimentées par les eaux très appréciées de la Dhuys, de la Vanne et d'Arcueil ou celles, moins recherchées, de la Seine et de l'Ourcq.

Dès le milieu des années 1870, ce bienfait des Fontaines Wallace va se répandre en Île-de-France (Vincennes, Boulogne, Neuilly, Saint-Mandé...), dans l'ensemble de la France puis dans le monde entier, avec prédominance du modèle à cariatides (très peu de fontaines d'applique sont d'ailleurs conservées de nos jours).


2- Fontaine Wallace, dessin du Trombinoscope,
 paru dans L'Eclipse du 19 septembre 1875 p 4
 (Retronews).

Cette caricature de Sir Wallace identifie le bienfaiteur au modèle de sa fontaine à cariatides, fusionnant corps humain et objet en fonte. Le visage (reconnaissable) est prédominant et coiffé du casque (militaire) du dôme, alors que les membres apparaissent frêles. Le protagoniste devient un porteur d'eau où les gobelets prennent la taille de seaux. Il est suivi par un chien reconnaissant qui porte une écuelle attachée par une chaînette, ce qui est conforme à la réalité, les Fontaines Wallace se dotant dès le milieu des années 1870 d'un réservoir pour chiens, suite à une forte demande relayée par la Société Protectrice des Animaux. 




LES FONTAINES WALLACE DU VAR ET DES ALPES-MARITIMES


Des Fontaines Wallace dotées de cariatides vont être installées dans plusieurs villes du Sud de la France, notamment dans le département du Var (Toulon, Hyères, La Seyne-sur-Mer, Saint-Raphaël) où certaines d'entre elles sont conservées et encore utilisées de nos jours.

Cependant, la date précise de leur installation reste le plus souvent inconnue (listes établies par la Société des Fontaines Wallace, e-monumen.net, Wikipédia et des ouvrages régionaux).

Lors de mes recherches, l'installation de la "fontaine du genre Richard Wallace" de Saint-Raphaël (face à l'Hôtel des Postes [?], non conservée) a pu être datée de l'été 1882 (La Vie Mondaine à Nice du 15 août 1882) et celle de Hyères (place des Palmiers puis avenue des Îles d'Or), au plus tard de 1883 (Paul Joanne, Les Stations d'Hiver de la Méditerranée, 1883 p 50).

Dans les listes des Alpes-Maritimes, deux Fontaines Wallace seulement sont recensées, toutes deux dans la commune de La Brigue où elles sont conservées, avenue de Provence et rue Aimable Gastaud (e-monumen.net). La ville de Nice est parfois citée comme en ayant possédé des exemplaires mais avec la précision que c'est une hypothèse qui reste à vérifier (Société des Fontaines Wallace).



LES FONTAINES WALLACE DE NICE


Il existe deux photographies de la place Masséna de Nice, prises depuis la place Charles-Albert, qui révèlent la présence d'une Fontaine Wallace à cariatides sur le trottoir proche de l'entrée nord-est du Pont-Neuf (Nice, Archives Départementales des Alpes-Maritimes 10 FI 3644 ; Collection privée) (Image 3).

Ces photographies, prises à deux moments différents, peuvent être toutes les deux attribuées à Jean Walburg de Bray et peuvent être datées vers 1880-1881 car elles montrent le tout début des travaux de couverture du Paillon (moellons entassés en bordure du Paillon destinés à la plate-forme du futur Casino Municipal). Les photographies des mêmes lieux, datées vers 1873, ne montrant pas cette fontaine, l'installation de cette dernière ne peut qu'être située entre les dates de 1873 et de 1881. 

Ces photographies sont précieuses car elles attestent non seulement de l'existence passée d'au moins une de ces célèbres fontaines à Nice mais fournissent également les témoignages photographiques les plus anciens de ce modèle, les photographies conservées des fontaines parisiennes étant souvent postérieures à 1895.


3- DE BRAY Jean Walburg (1839-1901), Nice, La place Masséna, fin 1880-début 1881,
détail montrant l'entrée du Pont-Neuf avec, du côté nord-est, une Fontaine Wallace, 
tirage albuminé de 15,1x9,3 cm, sur carton de 16,3x10,7 cm, Collection privée.

Le fonds niçois du photographe Jean Walburg de Bray ayant été en partie repris par son assistant Jean Giletta, les photographies de la place Masséna montrant la Fontaine Wallace ont ensuite été diffusées sous ce nom et se sont notamment retrouvées dans des ouvrages du XX° siècle.



Les recherches sur la date et le nombre de Fontaines Wallace niçoises n'ayant absolument rien donné dans les ouvrages et les plans, un dépouillement systématique des journaux locaux s'est avéré nécessaire. Plusieurs articles ont ainsi permis de préciser les choses.

Lors de la séance municipale du 25 juin 1877, sous la présidence du maire, Auguste Raynaud, "le Conseil accepte avec reconnaissance (...) le don d'une somme de 10,000 francs par M. Marcelin Süe [1803-1883 ; ancien négociant en huiles et vins] pour l'érection d'une fontaine sur la place Masséna" (Journal de Nice et Le Phare du Littoral du 19 juillet 1877).

Cependant, après étude, le lieu ne semble pas approprié, la place Masséna posant déjà des problèmes de circulation et des projets de refuges pour piétons pourvus de grands candélabres y étant prévus.

Le projet de fontaine Suë décorative avec bassin, est ensuite envisagé au centre de la place Charles-Albert. L'emplacement est approuvé en fin d'année (Le Phare du Littoral du 10 novembre 1877) mais est ensuite abandonné, du fait de l'irrégularité du terrain.

Parallèlement, dès la fin du mois de juillet 1877, le projet depuis longtemps envisagé "d'établir au Jardin Public une fontaine dans le genre de celles de Paris afin que les enfants puissent s'y désaltérer" est validé. Il s'agit bien d'une "fontaine Walace (sic)" (Le Phare du Littoral du 30 juillet 1877 et le Journal de Nice du 1er août 1877). Aucun article paru dans les mois suivants ne vient cependant confirmer son installation.

En 1878, d'autres projets de fontaines à boire semblent émerger sous la présidence du nouveau maire, Alfred Borriglione. Plusieurs fontaines se voient successivement installées dans la ville dès le début du mois de septembre 1878.

"La municipalité fait procéder en ce moment à l'installation, à titre d'essai, de trois fontaines dites Fontaines-Wallace, munies chacune de deux gobelets.

Si cette innovation, dont nous félicitons sincèrement la municipalité, obtient le succès qu'elle mérite, d'autres fontaines semblables à celles que l'on établit en ce moment au Jardin-Public et aux squares Masséna et Garibaldi, seront également établies sur d'autres points de la ville" (Le Phare du Littoral du 4 septembre 1878 ; voir également le Journal de Nice du 5 septembre 1878).

"Nous ne pouvons que féliciter l'administration d'avoir eu cette bonne idée. Mais nous lui présenterons à ce sujet une petite observation dont il importerait de tenir compte. 

Lesdites fontaines sont assaillies, durant toute la journée, par des bandes de gamins qui s'amusent, en mettant leur doigt sur le jet continu, à faire jaillir l'eau sur les passants et tout autour des fontaines qui sont, dès lors, entourées de boue et de flaques d'eau. Il serait bon que les agents de police missent ces jeunes drôles à la raison" (Journal de Nice du 12 septembre 1878).

Le Conseil municipal du 21 octobre 1878, résume l'évolution du projet et son aboutissement : 

"L'administration municipale a eu l'idée de proposer à M. Süe de changer la destination de sa libéralité et d'en appliquer le montant à l'établissement de six ou douze fontaines système Walace (sic), qui, réparties sur divers points de la ville, rendraient de plus grands services aux habitants, qu'une fontaine à laquelle on ne pourrait donner avec les ressources que des proportions très restreintes et ne serait, en définitive, qu'un ornement, tandis que les fontaines que la municipalité y substituerait présenteraient de réels avantages pour le public.

M. le maire annonce que M. Sue a bien voulu consentir à la modification qui lui était demandée et il est d'avis d'adresser à M. Sue des remerciements pour cet acte de condescendance, dont ses concitoyens lui seront reconnaissants. Le Conseil adopte à l'unanimité cette proposition" (Journal de Nice du 24 octobre 1878).

Le nombre de Fontaines Wallace reste imprécis (de six à douze) et il est difficile de savoir si les fontaines déjà installées font partie de la somme allouée par Marcel(l)in Süe ou si elles ont été séparément prises en charge par la municipalité.

Des précisions sont cependant apportées lors du Conseil municipal du 2 décembre 1878 : 

"La ville a fait placer trois fontaines Wallace au Jardin-Public, au square Garibaldi et au square Masséna [en centre-ville] ; deux autres fontaines en pierre ont été installées sur la route de Levens et sur la route de Gênes [au nord de la ville]. Les travaux de canalisation et de pose des appareils ont été exécutés par la compagnie générale des eaux" (Journal de Nice du 7 décembre 1878).

Le Conseil municipal du 4 janvier 1879 révèle enfin que le don de M. Süe a bien été utilisé pour une nouvelle commande de Fontaines Wallace et en précise notamment le nombre : 

"Conformément à l'autorisation donnée par le Conseil [du 21 octobre 1878], un traité de gré à gré a été passé, d'après lequel le sieur Gallo s'est engagé à fournir les dix fontaines Süe, moyennant la somme de 11,500 francs [soit 1,150 francs l'unité alors que le prix était d'un montant de 675 francs pour Richard Wallace en 1872]. Ces fontaines vont arriver et il convient de prendre des dispositions pour la mise en place.

Indépendamment des travaux de plomberie extérieure que la compagnie générale des eaux aura à exécuter, d'après les bases de son tarif, il y aura quelques travaux de maçonnerie à entreprendre. M. le maire propose au Conseil de faire exécuter les uns et les autres par voie de régie. Le Conseil adopte" (Journal de Nice du 22 janvier 1879).

Courant janvier 1879, les nouvelles fontaines sont livrées et commencent à être installées à la fin du mois : 

"Nous avons vu ce matin, à l'angle du square Masséna, une des fontaines que M. Süe vient d'offrir à sa ville natale [il est cependant né à La Colle-sur-Loup, Alpes-Maritimes]

M. Süe s'est inspiré du noble exemple de Richard Wallace, le richissime philanthrope qui a doté la ville de Paris des fontaines qui portent son nom. M. Süe a voulu prouver que la générosité avait ses adeptes partout ; il a droit à ce titre à toutes les félicitations et remerciements" (Journal de Nice du 24 janvier 1879).

Début février, les installations s'achèvent : "On a terminé de poser, sur différents points de la ville, les dix fontaines auxquelles M. Sue a voulu affecter le don de 10,000 fr. qu'il a fait à la ville de Nice.

On sait que le donateur avait d'abord prescrit d'employer la somme entière à l'érection d'une fontaine monumentale qui aurait porté son nom, mais on jugea ensuite que dix fontaines plus modestes seraient d'une plus grande utilité, et on résoIut d'affecter cette somme à l'érection de fontaines dites Wallace.

Ces fontaines, très commodes et d'un modèle élégant, ont été placées aux points les plus fréquentés de la ville. On pourrait bien critiquer l'endroit choisi pour certaines d'entr'elles ; ainsi, celle qui est en face l'église du Vœu, n'aurait-on pu la placer au centre de la place, au lieu de la mettre sur le quai, au bord de la chaussée ? Elle aurait ainsi offert autant de commodités tout en complétant l'ornementation du square. 

Néanmoins, malgré cette critique de détail, les fontaines Sue, tout en étant un ornement pour nos promenades, répondent à un besoin réel et méritent par cela que nous exprimions toute notre reconnaissance envers le généreux donateur" (Le Phare du Littoral du 5 février 1879).

Certains des emplacements retenus, déterminés dès le dernier trimestre 1878 par la Commission municipale des Travaux, restent malheureusement inconnus, en dehors de la Fontaine Wallace positionnée place Charles-Albert, à l'entrée du Pont-Neuf (Image 3 ci-dessus). 

Il est probable cependant que plusieurs fontaines aient été posées le long de l'avenue de la Gare car leur présence y était réclamée dès l'été 1878, "dans l'intérêt des habitants des maisons où le service des eaux n'est pas installé", et le maire s'était engagé à faire étudier cette proposition (Le Phare du Littoral du 3 septembre 1878). 

Une photographie d'Eugène Degand, datant du début des années 1890, montre d'ailleurs une Fontaine Wallace installée avenue de la Gare, près de l'entrée de l'église Notre-Dame de l'Assomption (Image 4 ci-dessous).


4- DEGAND Eugène (1829-1911), Nice, Avenue de la Gare, vers 1891-1894,
détail montrant les portails de l'église Notre-Dame, avec une Fontaine Wallace à proximité,
tirage albuminé de 14,8x9,7 cm, sur carton de 16,8x11 cm, Collection personnelle.



On peut facilement imaginer quelques autres emplacements, comme la Promenade des Anglais ou les boulevards Longchamp(s), Dubouchage et Carabacel mais aucune preuve textuelle ou photographique ne vient pour l'instant confirmer ces hypothèses.

Treize Fontaines Wallace ont donc été installées dans la ville de Nice fin 1878-début 1879. C'est un nombre important et surprenant, d'autant qu'aucune d'entre elles ne semble conservée.

Le projet de la municipalité a répondu à la volonté de moderniser la ville sur le modèle de Paris, afin de combler les habitants et les touristes saisonniers. Le choix semble s'être uniquement porté sur les fontaines à cariatides car leur côté artistique et luxueux magnifiait l'expérience du buveur. 

La seule mention postérieure de ces fontaines, retrouvée à ce jour, date de 1912 : "On a repeint les fontaines Wallace - elles sont bronzées !" (La Vie Mondaine à Nice du 14 novembre 1912).