mardi 23 février 2021

1179-SOLARS (?-?), STELIOS (?-?), UBERTAL (1865-1928), DORSAND (1878-1957), PHOTOGRAPHES

 

SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


- UBERTAL Jean (1865-1928), Portrait de militaire

 du 6ème Bataillon territorial de Chasseurs à pied, recto, mai 1901,

recto nu,

tirage de 14,9x10,1 cm sur carton de 16,5x11 cm, Collection personnelle.


DERNIERE MODIFICATION DE CET ARTICLE : 16/07/2022



- SOLARS ou SOLARIS (?-?)


"Solars, photographe" ou "Solaris, photographe" est uniquement cité à Nice dans l'Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de Léon Affairous, en 1869. Il y est signalé sous le nom de "Solars", pour son atelier "rue de France 1" (liste professionnelle) mais comme "Solaris, photographe" pour son domicile "rue de France, 38" (liste alphabétique).

J'ignore tout du reste de sa vie et de sa carrière, comme son prénom, ses dates et lieu de naissance et de décès et je n'ai pas connaissance à ce jour de cartons-photos portant son nom.


[Il faut cependant noter dans le recensement de la Ville de Nice de 1872 (Canton Est), la présence de "Solari, Alexandre, ouvrier peintre, célibataire, 21 ans, italien, né à Arone (sic) laggo Maggiore" au 4, rue Centrale. 

Il habite et travaille avec "Adami, Gaétan, peintre, marié, 30 ans, né à Arona (sic) laggo Maggiore" (Arona, Piémont, Italie ?) et sa femme, dite née à Nice (née en fait à L'Escarène). Le mariage du couple Adami a été célébré à L'Escarène (Alpes-Maritimes), le 27 mai 1869, l'acte précisant que Gaétan Adami, est un artiste peintre né à Carona (Lugano, Suisse).

Alexandre Solari, italien, serait né en 1850 ou 1851, lui-aussi à Carona (?). 

"Adami, Gaétan, peintre, célibataire, 24 ans" était déjà présent dans le recensement de Nice de 1866 (Canton Est), au 2, rue de la Croix, avec notamment, "Solari, François, peintre, célibataire, 17 ans" (né vers 1848-1849), sans qu'il soit possible d'affirmer que ce dernier est le frère du précédent ou la même personne. De plus ce "peintre" n'est pas obligatoirement un "artiste peintre" car Adami vit également en 1866 avec les frères Andreoli dont l'un est "maçon".

Il reste possible que le photographe étudié sous les noms de "Solars/Solaris" et cité rue de France dans l'Indicateur de 1869 soit l'un des "Solari" qui a habité, antérieurement ou postérieurement à cette date, avec l'artiste peintre Gaétan Adami. S'il y a plusieurs "Solari", cités dans les recensements des années 1860-1870, aucune personne n'y est recensée sous le nom de Solars ou de Solaris (une femme "Solar" est citée en 1872)].



- STELIOS (?-?)


Le photographe Stélios est uniquement cité à Nice dans l'annuaire niçois de 1883 (Collection privée Didier Gayraud) : "Ambrosetti : Stélios, succ. (successeur), av. Beaulieu, 41". Le photographe Giuseppe Ambrosetti vient de lui céder son affaire niçoise en 1882. 

Dès fin 1883, l'atelier est cependant "à céder pour raison de santé" (Nice Artistique et Industriel du 6 décembre 1883 p 38) et c'est Joseph Messy (Messy Fils) qui reprend, en 1884, l'atelier à cette même adresse.

Je n'ai pas connaissance de cartons-photos portant son nom. Je n'ai trouvé aucune autre information sur ce photographe et j'ignore notamment ses date et lieu de naissance et de décès. Il s'agit d'un nom ou d'un prénom d'origine grecque. 


- Petite annonce parue dans Nice Artistique et Industriel du 6 décembre 1883 p 38,
BnF, Paris (Gallica).




- Jean Baptiste Joseph UBERTAL (1865-1928)


FAMILLE UBERTAL

Vers janvier 1854, Domenico Umbertolla/Ubertal (né en 1825 à Castellamonte, au nord de Turin, Piémont, Etat sarde), mineur de profession et Maria Domenica Caterina Balurio/Ballurio/Balleuriau/Balordo (née le 12 août 1833 à Villa Castelnuovo, au nord de Turin), couturière, se marient, probablement à Villa Castelnuovo.

Domenico Ubertal va vivre, accompagné de son épouse, une vie de mineur itinérant en Savoie (Etat sarde, à L'Argentière-la-Bessée en 1854) puis en France, dans les Bouches-du-Rhône (Rognac en 1855) et dans les Alpes-Maritimes (Mandelieu-la-Napoule de 1860 à 1862), Villefranche-sur-Mer de 1863 à 1867, Nice de 1868 à 1871), comme le révèlent les naissances de leurs nombreux enfants (au moins 9 enfants nés entre 1854 et 1871 dont l'un est décédé en bas-âge et un autre à la naissance).

Dominique Ubertal et son épouse sont désormais aubergistes à Villefranche-sur-Mer puis à Nice avec un domicile signalé au 1, rue Alberti en 1868 puis au 2, rue de la Croix en 1871. 

La famille quitte ensuite Nice, probablement dès 1871 car elle n'apparaît pas dans le recensement de la Ville de Nice de 1872. Dominique Ubertal, cantinier âgé de 48 ans, décède en 1878 à San Marco Argentano (province de Cosanza, Italie du Sud). 

Une partie de la famille Ubertal est signalée à Cannes (Alpes-Maritimes) dès 1880 (mariage de l'une des filles), sans qu'il soit possible de préciser si l'installation dans cette ville est antérieure ou postérieure au décès du père.

C'est à Cannes que "Maria Ballurio, veuve Umbertella, propriétaire", va se remarier le 26 avril 1882, avec Philippe Cardon, propriétaire (né le 28 août 1837 à Prarostino, Piémont), ancien ami de la famille (ancien mineur de profession et témoin de naissance de plusieurs des enfants Ubertal à Villefranche-sur-Mer et Nice).

 Maria Ballurio va décéder à Cannes, à l'âge de 53 ans, le 25 mars 1887. Ses enfants et petits-enfants feront, pour une part, leur vie à Cannes et à Nice.

JEAN BAPTISTE JOSEPH UBERTAL

Jean Baptiste Joseph Ubertal, est né français, de parents italiens, le 17 juin 1865 à Villefranche-sur-Mer. Il est l'un des enfants de Dominique Ubertal et de Marie Balurio, aubergistes.

Sa fiche matricule militaire (classe 1886) le signale à 21 ans, "peintre", domicilié avec sa mère à Cannes et probablement employé comme peintre de voitures dans l'entreprise familiale dirigée par son beau-père Philippe Cardon au 43, boulevard du Cannet. Il est incorporé dans l'armée, de novembre 1887 à septembre 1888. 

Son nom est cité dans les listes électorales de la Ville de Cannes de 1888 à 1890, avant d’être rayé dans celle de 1891.

Jean Ubertal semble se marier à 24 ans environ, fin 1889-début 1890 (à Asti ?) avec Barbara/Barbe Remondino/Remondine, 18 ans environ (née en 1871 à Asti, alors province d'Alexandrie, Piémont, Italie). 

Comme son père avant lui, il va entamer, suite à son mariage, une vie itinérante dans le sud-est de la France dont le parcours est en partie révélé par les nombreuses naissances de ses enfants. 

Tout en restant domicilié à Cannes, il est désormais "photographe ambulant" et est ainsi signalé pour la première fois à Nîmes (boulevard de la République, Champ de Foire - Gard) en octobre 1890 (avec le photographe André Campanini, 36 ans) puis à Toulon (boulevard Dutasta - Var) en février 1892, à Varese (Lombardie, Italie) en avril 1895, et à Saint-Raphaël (place de la Mairie - Var) en avril 1897.

Fin 1897 ou début 1898, il s'installe à Nice, marché Lépante, avec sa famille mais continue à rayonner dans le département, l'un de ses enfants naissant à Antibes (Alpes-Maritimes) en novembre 1898.

En 1899, il semble déménager avec sa famille dans Nice au 42, rue Victor et travailler dans un atelier du nom de "Photographie du Progrès", au 31, rue Victor. 

Les listes électorales de la Ville de Nice citent "Ubertal Jean Baptiste Joseph au 31, rue Victor" en 1900 et 1901 (adresse donnée comme domicile alors qu’il s’agit de l’atelier). 

Son nom et celui de l'atelier n'apparaissent jamais dans les annuaires niçois mais sont révélés par de rares cartons-photos (quatre sont datés de 1901, l'un de mai et les trois autres de juillet). 

Ces cartons-photos affichent un recto nu sur fond blanc ou plus rarement  un recto sur fond beige tamponné à l'encre rose de la signature "J. Ubertal", et un verso imprimé sous les emblèmes de la Photographie et de la Peinture sur fond de rayons de soleil avec, "Photographie (texte en quart-de-cercle) - Artistique (avec fond de fleurs) - Reproductions - Agrandissements - Groupes - (puis avec un tampon humide à l'encre rose) Photographie Du Progrès - Jean Ubertal - Date (mois et année) - Prix Modérés - Rue Victor, 31, Nice - (puis tout en bas à droite en petits caractères le nom du cartonnier) Maison Castel-Toulon-Nice".

A-t-il ouvert son propre atelier ou travaille-t-il désormais dans l'atelier de Marius Gerbin, cité pour sa part au 29, rue Victor dès l'annuaire de 1897 (domicile et atelier) ? Si les deux ateliers sont côte-à-côte pourquoi le sien n'est-il jamais cité et inversement s'il travaille avec Marius Gerbin, pourquoi son nom apparaît-il au dos de certains cartons-photos ? 

Quant aux sept cartons connus au verso identique mais dépourvu de tampon, sont-ils ceux de Jean Ubertal, de Marius Gerbin ou d'autres photographes (ce type de carton porte parfois le tampon d'Alphonse Leenaerts de Toulon) ?

En mars 1901, la famille Ubertal est citée dans le recensement de la Ville de Nice au 42, rue Victor (domicile), "Jean Ubertal, 36 ans, français, photographe", son épouse Barbe Remondino, 30 ans, italienne, ménagère, et 5 de leurs 7 enfants : Marie Marguerite Antoinette Ubertal, 11 ans (née le 20 octobre 1890 à Nîmes, Gard), Dominique Jacques Hubert, 9 ans (né le 19 février 1892 à Toulon et dit par erreur "Albert" dans le recensement), Jean Achille Philippe, 5 ans et 11 mois (né le 14 avril 1895 à Varese, Lombardie), Jean Baptiste Joseph Ubertal, 1 an et 3 mois (né le 3 janvier 1900 à Nice au 42, rue Victor), Marie Adrienne Françoise Ubertal, 1 mois (née le 21 février 1901 à Nice au 42, rue Victor). 

Deux de leurs enfants ne sont cependant pas cités : Antoine François Ubertal né le 21 avril 1897 à Saint-Raphaël (Var) mais décédé à l'âge de 9 mois le 30 janvier 1898 à Nice, et Antoine Michel Paul Ubertal, 2 ans et 4 mois (né le 13 novembre 1898 à Antibes).

Trois autres enfants vont naître par la suite à Nice : Germaine Paulette Maud Ubertal (le 2 avril 1902 au 42, rue Victor), un enfant de sexe féminin (malheureusement née sans vie le 25 août 1904 au 14, avenue Durante) et Marie Jeanne Simonne Ubertal (née le 15 août 1909 au Petit Chemin de Valrose, maison Daniel). 

Jean Ubertal est toujours dit "photographe" lors de ces naissances. Peut-être travaille-t-il encore avec Marius Gerbin qui déménage en 1905 son atelier au 15, rue du Palais et cesse toute activité en 1913 ?

Le seul nom de la famille qui apparaît dans les annuaires niçois est celui de son frère Jacques Antoine Ubertal dit Cardon (né à Nice le 30 avril 1868). Ce dernier, peintre à Cannes, s'est marié à près de 27 ans, le 16 avril 1895 à Bagnols-en-Forêt (Var), avec Francine Félicie Marenc, 22 ans, sans profession (née à Bagnols-en-Forêt le 3 mai 1873). Il semble avoir repris, à Cannes, l'entreprise familiale de carrosserie et peinture en voitures dans les années 1890 mais a fait faillite fin 1900 et s'est séparé de son épouse fin 1901 (Archives Commerciales de la France du 10 novembre 1900 p 1426 et du 7 septembre 1901 p 1133). Il est ensuite venu s'installer à Nice comme carrossier et peintre en voitures (naturalisé suisse, il va pendant la Première Guerre Mondiale travailler pour l'Armée française en fabriquant des caisses en bois pour obus, ce qui lui occasionnera bien des ennuis).

Le 2 août 1913, lors du mariage à Nice de sa fille, Marie Marguerite Antoinette, 22 ans, repasseuse, avec Hélène Laurent Vial, 24 ans, charpentier (né le 20 août 1888 à Nice ), Jean Ubertal est désormais dit "vernisseur" (travaux de vernissage sur bois) et réside au 19, boulevard Saint-Barthélemy. Il occupe probablement cette adresse depuis peu. L'annuaire de 1914 cite pour la première et la dernière fois le nom de son épouse comme "repasseuse" à cette adresse (maison Richier) mais également son propre atelier de "peintre", tout proche, au 32, rue Michel-Ange.

Le 5 février 1916, lors du mariage à Nice de son fils Dominique Jacques Hubert, près de 24 ans, "artiste peintre" (peintre décorateur), alors soldat au Régiment d'Infanterie Coloniale au Maroc (en convalescence chez ses parents), avec Eugénie Anne Marie Hervé, 24 ans (née le 1er février 1892 à Le Quiou, Côtes-d'Armor), Jean Ubertal est désormais dit "peintre" et réside au 17, boulevard Saint-Barthélemy. 

Malheureusement Dominique Jacques Hubert, jeune marié, déjà blessé au combat en septembre 1914, est tué au combat à l'âge de 24 ans et 10 mois, le 15 décembre 1916 à Louvemont (Meuse) et ne connaîtra pas son fils, Hubert Eugène André Ubertal qui naîtra à Nice le 3 juillet 1917. Jean Ubertal, qui vient de perdre son frère Jacques Antoine Ubertal â de 49 ans, le 2 mars de la même année, est très affecté par cette succession de décès mais est témoin de naissance de son petit-fils en juillet et est dit à cette occasion "peintre et photographe".

Jean Ubertal perd ensuite son fils Antoine Michel Paul Ubertal qui meurt au combat à La Veuve (Marne), le 26 juillet 1918, âgé de 19 ans et 8 mois.

Il est possible que Jean Ubertal ait travaillé avec son fils Dominique Jacques Hubert et son frère Jacques Antoine dans l'entreprise qui va perdurer après la mort de ces deux derniers et continuer d'apparaître dans les annuaires, rue Berlioz, jusqu'en 1923. 

La fille de Jean Ubertal, Marie Adrienne Françoise, âgée de 22 ans, sans profession, se marie à Paris (18ème arrondissement), le 10 mars 1923, avec Augustin Maximilien Martin, 26 ans, plombier (né le 2 novembre 1896 à Cherbourg, Manche). Jean Ubertal, consentant par acte notarié, est dit "peintre", résidant au 27, boulevard Saint-Barthélemy à Nice.

Son nom suivi de sa profession, "Ubertal, peintre" ne réapparaît à cette adresse dans les annuaires qu'à partir de 1926 puis, dès 1927, au 35, boulevard Auguste-Raynaud (nouveau nom du boulevard dès 1926). Tout laisse à penser qu'il est alors employé chez un patron, son nom et son adresse n'apparaissant pas dans les listes professionnelles de carrossiers ni de peintres en voitures mais uniquement dans les listes alphabétiques des rues et des habitants.

Jean Ubertal, "peintre en voitures", domicilié au 35, boulevard Auguste-Raynaud, décède à Nice le 25 janvier 1928, à l'âge de 62 ans et sept mois au 51 bis, route de Levens, à l'Hôpital Pasteur.

Sa carrière de peintre en voitures semble avoir commencé dans les années 1880. Probablement initié à la photographie à Cannes, il est devenu photographe itinérant en 1890 puis s'est stabilisé quelques années dans un atelier à Nice au tournant du XX° siècle (1899-1903 ou 1899-1913 ?). Il semble revenu ensuite à son métier de peintre en voitures, même si en 1917, il est dit encore "peintre et photographe".

Son épouse Marie décédera (où ?) à l'âge de 59 ans environ, entre le 25 mars 1930, date où elle est présente au mariage à Nice de sa fille Marie Jeanne Simonne Ubertal, 20 ans, couturière (avec Félix Antoine Mathieu, 24 ans, peintre en lettres, né le 2 janvier 1906 à Nice) et le 27 avril 1931, date où elle est dite décédée lors du décès de sa fille jeune mariée (à l'âge de 21 ans et 8 mois, à Nice au 35, boulevard Auguste-Raynaud).


- UBERTAL Jean (1865-1928), Portrait de militaire du 6ème Bataillon territorial de Chasseurs à pied, recto, mai 1901, 
recto nu, tirage de 14,9x10,1 cm sur carton de 16,5x11 cm, Collection personnelle.



- UBERTAL Jean (1865-1928), Portrait de militaire du 6ème Bataillon territorial de Chasseurs à pied, verso, mai 1901,
 sous les emblèmes de la Photographie et de la Peinture sur fond de rayons de soleil avec "Photographie (texte en quart-de-cercle) - Artistique (avec fond de fleurs) - Reproductions - Agrandissements - Groupes - (puis avec un tampon humide à l'encre rose) Photographie Du Progrès - Jean Ubertal - Mai 1901 - Prix Modérés - Rue Victor, 31, Nice - (puis tout en bas à droite en petits caractères le nom du cartonnier) 
Maison Castel-Toulon-Nice", 
inscription manuscrite, "Mon Papa chéri - à vingt ans", 
carton de 16,5x11 cm, Collection personnelle.




- René Victor Marie Jules DORSAND (1878-1957)


LA CHÂTRE

René Victor Marie Jules Dorsand est né le 18 février 1878 à La Châtre (Indre), rue de l'Abbaye Saint-Abdon. Il est le fils de Jules Dorsan Gens, photographe (1851-1935) et de Marie Baudon (1859-apr.1935) qui se sont mariés le 2 mai 1877 à Levroux (Indre).

CHÂTEAUROUX

Entre février 1878 et décembre 1880, la famille déménage à Châteauroux (Indre) où naissent les frère et sœur de René, Alice Marie Madeleine Dorsand le 9 décembre 1880 puis Jean Jacques Silvain Dorsand le 10 juin 1893, rue Jean Jacques Rousseau.

A l'adolescence, René Dorsand est initié à la photographie par son père Jules Dorsand (portraits, paysages, reproductions d'œuvres d'art), médaillé d'or en 1882, qui possède un atelier place aux Guédons (n° 5 dans les années 1880).

René Dorsand est d'ailleurs qualifié de "photographe" à cette même adresse dans sa fiche matricule militaire (classe 1898) mais est ajourné pour "faiblesse" en 1899 et 1900.

NICE

"Dorsand René, 22 ans, photographe" est ensuite signalé début 1901 dans le recensement de la Ville de Nice, domicilié au 9, rue Lépante. Il est possible qu'il y passe la saison d'hiver pour améliorer son état de santé.

CHÂTEAUROUX 

René Dorsand retourne ensuite à Châteauroux et est incorporé dans l'armée, de novembre 1901 à septembre 1902. Il reprend dès lors son travail dans l'atelier paternel.

Le 14 novembre 1910, il est témoin de mariage, à Châteauroux, du photographe (employé de son père ?), Augustin Defradas (né en 1885).

René Dorsand participe à la Première Guerre Mondiale et devient, dès novembre 1915, photographe dans l'aviation. Il est cité pour son courage en 1916, ayant participé à une reconnaissance photographique à l'intérieur des lignes ennemies. Il est nommé adjudant en 1917 et participe d'octobre 1918 à novembre 1920 à une mission d'aviation au Brésil.

Il regagne ensuite le domicile familial (rue Jean-Jacques Rousseau à Châteauroux) puis succède, vers 1924, à la tête de l'atelier de photographie de la place aux Guédons. Ses parents, accompagnés de leurs deux autres enfants (Jean, pensionné de guerre en 1921 et marié en 1923 et Alice, célibataire), déménagent alors à Saint-Servan-sur-Mer (Saint-Malo, Ille-et-Vilaine). Jean (Jacques Silvain) Dorsand y ouvre un atelier de photographie, à l'angle des rues Le Pommelec et Georges-V.

René Dorsand ne se marie qu'à l'âge de 45 ans, le 6 janvier 1924, à La Châtre (Indre), avec Marie Thérèse Blanche Yvonne de Villechabrolle, 32 ans (née à La Châtre le 18 novembre 1891). 

Ils semblent ne pas avoir d'enfant et travaillent en couple à l'atelier, son épouse étant qualifiée de "photographe" en 1929 (L'Emancipateur du 7 avril 1929 p 3).

René Dorsand conserve probablement l'atelier de Châteauroux (à l'angle de la place aux Guédons - n° 2 - et rue Jean-Jacques Rousseau) jusqu'à la fin des années 1930 (cité dans Le Photographe du septembre 1935) et prend ensuite sa retraite dans la même ville. Son père décède à Saint-Servan-sur-Mer (Ille-et-Vilaine) entre le 14 et 16 juillet 1935 (annonce de ses funérailles le 17 et enterrement le 18).

René Dorsand décède à l'âge de 79 ans, à Châteauroux le 7 août 1957 et est inhumé dans le caveau de sa belle-famille à La Châtre. Son épouse décédera à l'âge de 72 ans, à Châteauroux le 25 décembre 1963 et sera inhumée à ses côtés dans le cimetière de La Châtre.

Le frère de René Dorsand, le photographe Jean (Jacques Silvain) Dorsand, décédera pour sa part à Saint-Servan-sur-Mer le 15 mai 1973.