SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS
- Jules PONCET (c.1840-?)
Le nom de "Poncet J", apparaît dans les annuaires niçois de 1897 et 1898 (listes des habitants) au 8, rue Reine-Jeanne, sans que sa profession ne soit précisée.
Alors qu'il est témoin de mariage à Nice le 20 octobre 1898, "Poncet Jules" est dit "âgé de 58 ans, photographe, domicilié à Nice". Il est probablement employé dans un atelier niçois.
La suite de sa carrière et de sa vie restent inconnus, de même que ses dates et lieux de naissance et de décès.
Faut-il l'identifier avec le photographe "J. Poncet", anciennement titulaire d'un studio à Bellevilles-sur-Saône (Belleville-en-Beaujolais, Rhône) dans les années 1870-1880 ou s'agit-il d'un homonyme ?
- Pierre Urbain PINZANO/PINSANO (1844-1906)
Pierre Urbain Pinsano/Pinzano, espagnol, est né le 25 mai 1844 à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques ; acte de naissance non retrouvé). Il est le fils de Joseph Pinsano et de Raphaële Castro.
"Pierre Pinzano, sujet espagnol, âgé de 25 ans, afficheur", précédemment domicilié à Saragosse (Espagne), se marie à Nice (où il vit avec sa mère, son père est alors décédé), le 12 février 1870, avec Joséphine Tordo, 37 ans, cuisinière (née le 27 décembre 1832 à Tourrette-Levens, Alpes-Maritimes).
Le couple a un fils, Etienne Pinzano, qui naît le 20 novembre 1870 au 14, rue Ségurane.
Le recensement de la Ville de Nice de 1872, cite Pierre Pinzano comme "afficheur, âgé de 27 ans, français (sic)", vivant au 8, rue Ségurane, avec son épouse Joséphine Tourde (sic), 38 ans, son fils Etienne, 18 mois et sa mère Raphaëlle (sic), 76 ans.
Vers 1877-1878, il crée sa propre entreprise d'affichage et apparaît désormais dans les listes professionnelles des annuaires niçois ("Afficheurs") en tant que "Pinzano, U. [Urbain], Cie générale d'affichage, r. Ségurane, 18".
Les annuaires de 1884 à 1886 affichent à cette même adresse, "Pinzano père et fils [14 ans en 1884], afficheurs".
Formé à la photographie (dans quel atelier ?), Pierre Pinzano ouvre, dans le même quartier, son propre atelier de photographe dès 1886, rue Neuve-de-Villefranche, maison Besson où il transfère son entreprise d'affichage (n° 16). Dans les annuaires niçois, la liste professionnelle des photographes le signale à cette même adresse de 1887 à 1889 puis maison Cappa en 1890.
Vers 1890, il déménage son atelier de photographie et son agence d'affichage à proximité, au 4, rue Emmanuel-Philibert. Son agence d'affichage va cependant disparaître des annuaires niçois dès 1898.
Son domicile est pour sa part situé au 4, rue Droite. "Pierre Pinzano, 52 ans, espagnol, photographe" est cité à cette adresse dans le recensement de 1896, avec son épouse Joséphine Tordo, 59 ans [63 ans], française, ménagère et son fils Etienne, 26 ans, "afficheur".
Lorsque Etienne Pinzano, "âgé de 31 ans, domicilié au 4, rue Droite", se marie à Nice, le 12 août 1902, avec Madeleine Elise Massetti, 25 ans, domestique (née le 27 février 1877 à Città di Castello, province d'Umbria), il est dit "peintre en bâtiments" et son père "afficheur"(!).
L'atelier de photographie perdure pour sa part au 4, rue Emmanuel-Philibert tenu par Pierre Pinzano mais une autre adresse apparaît dès l'annuaire de 1906 dans la liste des habitants, "Pinzano [fils ?], cartes postales illustrées, av. de la Gare, 68 bis".
Pierre Pinzano, "photographe, âgé de 62 ans [61 ans], sujet espagnol" décède à Nice, le 12 mars 1906, à son domicile du 4, rue Droite. Son fils Etienne, témoin de l'acte de décès, est dit "âgé de 35 ans, afficheur".
Je n'ai pas connaissance à ce jour de photographies portant ce nom.
L'Aide-Mémoire de Photographie de la SFP cite "Pizano" (sic) à Nice de 1903 à 1905.
- Giovanni PIZZETTA (?-?)
Le nom de "Pizzetta" apparaît dans l'annuaire niçois de 1895, au 69, rue de France dans la liste professionnelle en tant que titulaire d'un atelier de photographie et en tant que "peintre-photographe" dans les listes des habitants (par ordre alphabétique et par rue).
Son nom disparaît de la liste professionnelle des photographes dès l'annuaire de 1896 mais reste présent dans les listes des habitants avant de disparaître totalement de l'annuaire de 1897.
Son atelier niçois a duré tout au plus de 1894 à 1896 mais je n'ai pas connaissance, à ce jour, de carton-photo niçois portant son nom.
Il s'agit probablement de Giovanni Pizzetta qui est signalé dès le début du XX° siècle à Varallo Sesia (au nord-est du Piémont). Lors de l'Exposition de 1905 dans cette ville, il présente des vues de Venise sur grand format.
Ses cartons-photos citent des prix remportés à Palerme en 1905, Paris et Florence en 1907 (Fotonotizario Cuneese - Fotografi e Fotografia di Provincia, 2008 p 76).
Il est signalé à Varallo Sesia en 1913, Corso Roma - Piazza d'Italia (voir ci-dessous) et en 1927, Corso Roma, 22 (Le vie d'Italia, turismo nazionale, movimento dei forestieri, prodotto italiano, 1927 p 624).
Au-delà des portraits et des paysages, il réalise des photographies d'œuvres d'art, notamment religieuses.
J'ignore ses dates et lieux de naissance et de décès mais compte-tenu de sa carrière, il est peut-être né au début des années 1870 et décédé dans les années 1940, à Varallo où il est encore cité en 1932.
- Giovanni Battista POLTRONIERI (1873-1914)
Cette notice a été écrite en collaboration avec Massimo Meschieri.
Giovanni Battista Poltronieri est né à Mantoue (Lombardie) le 25 octobre 1873. Il est l'aîné des enfants de Louis Poltronieri, musicien (Mantoue 1845-Nice 1919) et de Virginie Brioni, son épouse.
En 1894, la famille Poltronieri, qui réside via Santo Spirito, quitte Mantoue pour s'installer à Nice.
Ce nom apparaît dans l'annuaire niçois dès 1895, "Poltronieri" ou "Poltraniere" (sic), au 2, place Risso (petite place située entre le boulevard Risso et la rue Victor), avec par la suite "Poltronieri Louis, prof. de musique".
Etrangement, la famille Poltronieri n'est pas citée à cette adresse dans le recensement de la Ville de Nice 1896 mais dans celui de 1901, avec le père Louis, 56 ans, musicien, la mère Virginie 54 ans, sans profession, et leurs enfants, "Jean Baptiste, 28 ans, photographe", Linda, 20 ans, institutrice (Linda Norma Semiramide, 1881-1961) et Esther, 10 ans.
Jean Baptiste Poltronieri est donc photographe en 1901, à l'âge de 28 ans. Il est cependant difficile de dire s'il s'est formé à la photographie dans les années 1890 à Mantoue et/ou à Nice. Est-il déjà photographe en 1894 ? Quelle est son activité professionnelle à Nice entre 1894 et 1901 ? Travaille-t-il alors chez un photographe niçois ou bien possède-t-il déjà son atelier dans le domicile familial de la place Risso ?
En 1903, Jean Baptiste Poltronieri demande l'autorisation municipale de placer une vitrine devant son immeuble du 2, place Risso et son atelier est cité, pour la première fois, dans la liste professionnelle des photographes de l'annuaire de cette année-là mais au "15, rue de la République" (changement de dénomination de l'ancienne rue Victor en 1902).
L'atelier de "Poltronieri/Poltroniéri, photog., rue de la République, 15" est cité dans les listes professionnelles de l'annuaire jusqu'en 1908 et apparaît pour la dernière fois dans la liste des habitants de l'annuaire de 1909. L'atelier a donc duré au moins 8 ans.
Seuls son père "professeur de musique" et sa sœur Linda "professeur de langues et de piano" sont ensuite cités dans les annuaires. Cette dernière, âgée de 30 ans, se marie à Nice le 2 mai 1911, avec Gabriel Rougier, 31 ans, résidant à Roanne (Loire), sergent au 6ème bataillon de chasseurs à pied en garnison à Nice (né le 20 novembre 1879 à Droiturier, Allier ; Croix de Guerre pendant la Première Guerre Mondiale, il sera fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1921 ; il décédera en 1961).
Le père de Giovanni Battista Poltronieri décédera à Nice, au 2, place Risso, âgé de 74 ans, le 8 novembre 1919, son beau-frère, Gabriel Rougier, étant signataire de l'acte de décès.
Sa sœur Esther (c. 1891-1973) se mariera par la suite avec Georges Arthur Henri Dauce, dessinateur, résidant à Marseille (né le 25 octobre 1888 à Dijon, Côte d'Or ; il décèdera en 1932).
Une partie des membres de la famille Poltronieri repose au Cimetière niçois de Caucade, le père, ses deux filles et ses gendres.
Les cartons-photos les plus anciens semblent ceux qui portent au recto, "G.B. Poltronieri, Nice" et au verso, le texte oblique, "G.B.Poltronieri - Photographe - 15, rue Victor, Nice". La dénomination de "rue Victor", qui disparaît en 1902 au profit de celle de "rue de la République", implique au plus tard une date vers 1902.
Les cartons suivants portent au recto, "G.B.Poltronieri - Nice - Savona" et au verso, "Photographie - Artistique - Industrielle - (un fond de fleurs stylisées portant les blasons de Nice et de Savona) - G.B. Poltronieri - Portraits en tous genres - Reproductions - Groupes, Agrandissements - Nice - Rue de la République, 15 - Savona - Via Pertinace, 8 - (en petits caractères le nom du cartonnier) Lit. Perelli - Milano". Ces cartons révélant la succursale de Savona (Ligurie, entre Nice et Gênes) peuvent dater des années 1903-1904.
Les derniers cartons-photos connus sont ceux qui présentent au verso une figure allégorique féminine accostée du dessin d'une médaille recto et verso et du texte suivant, "Studio Artistico Fotografico - (fond de fleurs stylisées portant les blasons de Mantoue et de Nice) - G.B. - Poltronieri - Premiato Con Med. D'Oro - Esposizione Parigi-1904 - Mantova - Via XX Settembre, 14 - Nice - Rue de République, 15 - Ritratti o Qualunque - Sistema - Riproduzioni - Gruppi - Ingrandimenti - Spécialità Per Bambini". Je n'ai pas trouvé trace de cette médaille d'or parisienne mais ces cartons révèlent désormais une succursale à Mantoue et peuvent être datés entre 1904 et 1909.
Jean Baptiste Poltronieri semble remplacer sa succursale de Savona par celle de Mantoue vers 1904, se marie à Mantoue en 1906 avec Alba Maria Sala et abandonne son atelier niçois vers 1908-1909.
Le Diario-Guida di Mantova de 1905 cite Poltronieri Gio Battista "via XX settembre 14" (p 85, avec la même publicité que le verso du carton-photo en italien ci-dessus) et il est encore cité à cette adresse en 1907.
Le Diario-Guida di Mantova de 1911 (p 138) le cite "corso Umberto I, 32" et il Corriere Fotografico (Annuario della Fotografia) de 1911 (p XLI), "portici Umberto I, 38".
Giovanni Battista Poltronieri décède à Mantoue en 1914, à l'âge de 41 ans.
VOIR LA LISTE DES PHOTOGRAPHES ÉTUDIÉS