- SCHIER Antoine (?-?) & SCHOEFFT Otto (1833-vers 1900), Portrait d'une mère et de sa fille, recto, vers 1865-1869,
inscriptions au recto, "Schier & Schoefft",
tirage albuminé de 9,5x5,5 sur carton de 10,5x6,1 cm, Collection personnelle.
DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 10/07/2023
- Antoine SCHIER (?-?)
Antoine Schier est un photographe autrichien (Vienne) dont la date de naissance et les débuts de carrière me sont inconnus.
Il semble faire la plus grande partie de sa carrière à Alexandrie (Egypte), dès 1863-1865, associé au photographe hongrois Otto Schoefft (Pest 1833-Le Caire vers 1895/1900).
Leurs cartons-photos, généralement en français, portent au recto (à gauche ou à droite), "Schier & Schoefft" et au verso, "SS - Schier & Schoefft - à Alexandrie." (un carton daté de décembre 1865, un carton daté de novembre 1867).
- SCHIER Antoine (?-?) & SCHOEFFT Otto (1833-vers 1900), Portrait d'une mère et de sa fille, recto, vers 1865-1869,
inscriptions au recto, "Schier & Schoefft",
tirage albuminé de 9,5x5,5 sur carton de 10,5x6,1 cm, Collection personnelle.
- SCHIER Antoine (?-?) & SCHOEFFT Otto (1833-vers 1900), Portrait d'une mère et de sa fille, verso, vers 1865-1869,
inscriptions au verso, "SS - Schier & Schoefft - à - Alexandrie.",
carton de 10,5x6,1 cm, Collection personnelle.
"Antoine Schier, photographe de la cour d'Egypte à Alexandrie" réalise à cette époque un album intitulé, Souvenir d'Egypte, composé de vingt quatre types différents dont un exemplaire semble acheté par le prince Henri d'Orange-Nassau (Royaume des Pays-Bas et Grand Duché de Luxembourg) en novembre 1869 lors de l'inauguration du Canal de Suez (voir l'album).
Cette inauguration est également, pour Schier et Schoefft, l'occasion de photographier la Cour de l'Empereur d'Autriche François-Joseph. Ce dernier les récompense en leur attribuant la Croix d'or du mérite couronnée.
L'album des vingt-quatre types égyptiens acquis par le prince d'Orange-Nassau portant déjà mention de cette récompense, peut laisser penser qu'il est postérieur à 1869. Ils photographient également Ferdinand de Lesseps et sa famille (vers 1869-1870).
Dès la fin des années 1860 ou le tout début des années 1870, les cartons photos de Schier & Schoefft comportent au verso, "armoiries turques - SS - Schier & Schoefft - à - Alexandrie - Photographes - de - S.A. le Prince Héréditaire - Le Muchir Méhémet Tewfik Pacha" (Tewfik ou Tawfiq Pacha ne deviendra khédive d'Egypte qu'à partir de l'été 1879).
Selon l'article d'Agnès Meszaros, Otto Schoefft (peintre) a peut-être été initié à la photographie par Carlo Naya à Venise dès 1858 et a travaillé avec lui dans cette ville jusque vers 1863-1865, date de son départ pour l'Egypte et/puis de son association avec Schier (Otto Schoefft in Egypt : a photograph from hungarian painters dynasty, Vizualizing the Orient, Prague, 2016 pp 193-214).
L'association prend fin au tout début des années 1870. Otto Schoefft s'installe au Caire puis part travailler à Vienne (Autriche - son atelier y est signalé dès 1872) et ne revient au Caire qu'en 1875 pour produire avec avec son ami Carlo Naya (1816-1882) plusieurs albums dont Le Caire Pittoresque, en 1876.
Carlo Naya semble avoir travaillé avec Otto Schoefft durant son séjour à Vienne et avoir participé à l'Exposition Universelle de 1873. Leurs cartons-photos portent notamment au verso, "Naya & Schoefft - Fotografi du S.M. Vittorio Emmanuele II - E di S.A.R. Il Vicere d'Egitto - Il solo stabilimento d'Italia premiato con - Medaglia d'Argento - all'Esposizione Universale du Parigi del 1867 - e con - Medaglia d'Oro - a quella di Groninga in Olanda Nel 1869 - Medaglia Del Progresso - E Del Buon Gusto - all'Esposizione Universale di Vienna 1873.". Carlo Naya, membre de la Société Française de Photographie, participera à Paris à la XI° Exposition de la S.F.P. en 1876, avec notamment des vues de Venise et 12 vues du Caire.
Il ne paraît pas certain que l'association entre Schier et Schoefft ait pris fin vers 1870-1872. Les deux photographes ont certes quitté l'Egypte pour quelques années mais leurs ateliers ont continué de fonctionner et, à leur retour, Schier et Schoefft sont peut-être restés un temps associés pour l'atelier d'Alexandrie.
Certains cartons-photos égyptiens de Schier & Schoefft (à fond beige ou orangé) semblent en effet postérieurs à 1870 et dater davantage de la seconde moitié de cette décennie, "armoiries turques - Photographes - de - S.A. le Prince Héréditaire - Le Muchir Méhémet - Tewfik Pacha - Schier & Schoefft - à - Alexandrie - Décorés avec - la Croix d'or du Mérite Couronnée - par - SA. Maj. l'Empereur - d'Autriche". Des collections internationales datent d'ailleurs certains cartons conjoints vers 1875 voire plus tardivement.
Les cartons-photos des années 1870, portant le seul nom de Schier, offrent au recto, "Schier - croix d'or du mérite couronnée - Alexandrie" et au verso, "couronne impériale d'Autriche - Schier - Photographe de la Cour - à - Alexandrie - en - Egypte".
Ceux d'Otto Schoeft portent au recto, "O. Schoefft -- Caire" et au verso," couronne impériale d'Autriche - O. Schoefft - Photographe - de - S.A. le Prince Héritier - Le Muchir Méhémet - Tewfik Pacha - au - Caire - croix d'or du mérite couronnée" ou "armoiries turques - O. Schoefft - Photographe - de - La Cour au Caire".
Alors que Schoefft part vers 1872 pour Vienne, Schier part, lui, pour la France et s'installe à Nice.
Il est en effet signalé à Nice, mais une seule fois, dans l'annuaire de 1873 (liste professionnelle des photographes, p 60), "Schier, Antoine, rue Pastorelli ou Longchamp.".
Ses rares cartons-photos connus, mentionnant la ville de Nice, citent également Alexandrie : "couronne turque - Schier - Photographe de la Cour - Alexandrie - en - Egypte - Et A Nice".
- SCHIER Antoine (?-?), Portrait de femme, recto, vers 1872-1873,
inscriptions au verso, "Schier - dessin de la Croix du Mérite - Alexandrie.",
tirage albuminé de 9,4x5,7 cm, sur carton de 10,2x6,2 cm, Collection personnelle.
- SCHIER Antoine (?-?) & SCHOEFFT Otto (1833-vers 1900), Portrait d'une mère et de sa fille, verso, vers 1865-1869,
inscriptions au verso, sous la couronne turque "Schier - Photographe de la Cour - Alexandrie - en - Egypte - Et A Nice".
carton de 10,2x6,2 cm, Collection personnelle.
Après Nice (mais à quelle date ?), il est probable que Schier regagne Alexandrie pour quelques années puis quitte définitivement l'Egypte au début des années 1880, alors qu'Otto Schoefft reste au Caire.
Antoine Schier (s'il s'agit bien de la même personne) possède ensuite, dans les années 1880-1890, un atelier à Foksany (Focsani, Roumanie). Le verso de ses cartons porte une médaille cruciforme dominant les mentions "A. Schier - Décoré par SM - L'Empereur d'Autriche".
La date de décès d'Antoine Schier m'est inconnue.
- Marius Antoine MURRAYE, MOURAILLE ou MOURAGLIA (1855-1897)
NICE
Maria Antonio Mouraille est né à Nice (paroisse de Saint-Martin-Saint-Augustin), le 20 février 1855. Il est le fils de Vittore Mouraille, commerçant (né en 1815) et de Maddalena Rancurel(l)a (non mariés).
MARSEILLE
A ses 20 ans (classe 1875), "Marie Antoine Mouraille, photographe" réside à Marseille au 4, rue du Pavillon (ses parents sont domiciliés à Nice au 55, rue Victor). Il demande à passer le Conseil de Révision dans cette ville, et malgré sa myopie (!) est affecté au 134ème de ligne, dès décembre 1876.
NICE
"Marius (sic) Mouraille, 26 ans, photographe, domicilié à Nice" est ensuite signalé en tant que témoin de mariage, le 5 juillet 1881 (il signe "Mouraille").
"Marius Antoine Mouraille" se marie le même mois, le 14 juillet 1881, avec Ursuline Thérèse Donà, 23 ans, couturière (née à Nice sous le nom de Donati le 15 octobre 1857). Le père de Marius Antoine est alors propriétaire et sa mère est décédée (acte de décès non retrouvé). Son père et lui signent "Mouraglia" sur l'acte de mariage.
CANNES
Le 23 juin 1882 (fiche matricule militaire), Marie Antoine Mouraille, domicilié à Cannes au 3, rue Hoche, est réformé par la Commission militaire spéciale d’Antibes pour bronchite chronique.
NICE
En décembre 1883, "Marius Mouraglia [ayant définitivement adopté ce nom], photographe domicilié à Nice" est témoin de l'acte de déclaration du décès de sa cousine, Jeanne Antonine Thérèse Thibaud, âgée de 4 ans et 11 mois.
J'ignore pour quel(s) photographe(s) Marius Mouraglia travaille du milieu des années 1860 au milieu des années 1880, sa carrière étant essentiellement révélée par des actes d’état civil.
Le 9 février 1885, les époux Mouraglia ont un fils, Pierre Auguste Louis Mouraglia qui naît au 3, rue de Genève.
Les photographes Marius Mouraglia et Louis Novaro sont, en avril 1885, témoins de naissance du fils du photographe Pierre Ribaud.
Le fils de Marius Mouraglia, Pierre Auguste Louis, décède malheureusement le 28 février 1886, âgé d'un an et 19 jours.
Marius Mouraglia est cité comme témoin du mariage de sa cousine au deuxième degré en février 1887.
Il semble avoir six nouveaux enfants par la suite : Alphonse Marie (née en 1888), Jeanne Pierrette Marie (1890-1890), Jean Baptiste (né en 1891), Fortuné Laurent (1893-1894), Marius Marcelin (né en 1895) et Léon (né en 1897).
Dès 1886 (ou dès 1884, à la suite de Giletta et Gilly ?), il ouvre un atelier au 5, rue de Genève sous le nom de "Murraye". Cet atelier est signalé dans la liste professionnelle des annuaires niçois de 1887 à 1890 et une seule fois dans la liste alphabétique des habitants ("Murraye"), en 1887 (son nom, Mouraille, Mouraglia ou Murraye, étant le reste du temps totalement absent des annuaires). Je n'ai pas encore connaissance de cartons-photos portant son nom.
Il reste cependant photographe après la fermeture de son atelier. "Marius Mouraille, 38 ans, photographe" est d'ailleurs témoin d'un acte de décès en juin 1893.
Le 16 octobre 1897, "Marie Antoine Mouraille, marié à Ursule Donati, 43 ans [42 ans], photographe" décède à l’hôpital civil de Nice.
- François RANDRUP (1845-1899)
François Randrup naît en Suisse, à Neufchâtel le 3 novembre 1845, fils de Christian Randrup et de Marie Kempf.
Il est probable que le père de François Randrup soit la personne citée à Nice en septembre 1855, comme "Christian Randrup, danois, né à Copenhague, artiste en instruments" et en octobre 1857, comme "facteur et accordeur de pianos, rue des Hôtels, 6" (AD06, registre des passeports, 1855 - Les Echos de Nice du 7 octobre 1857).
"François Randrup, 21 ans accomplis, photographe" est pour sa part signalé pour la première fois à Nice, le 20 janvier 1866, comme témoin de mariage de Marie Jeanne Sasso, photographe. Je ne connais rien de sa vie et de sa formation à la photographie avant cette date.
"François Randrup, 21 ans accomplis, photographe" est pour sa part signalé pour la première fois à Nice, le 20 janvier 1866, comme témoin de mariage de Marie Jeanne Sasso, photographe. Je ne connais rien de sa vie et de sa formation à la photographie avant cette date.
François Randrup est cependant dès cette époque, comme Marie Jeanne Sasso, l'assistant du photographe Joseph Silli. "M. Silly, photographe, Nice" et "M. Landrupe (sic), photographe, Nice" sont notamment cités à Vichy lors de la saison 1870, tous deux domiciliés à l'Hôtel Richelieu (Vichy - Saison 1870 - Liste officielle des Etrangers ; sur Gallica).
- En septembre 1872, François Randrup est témoin de naissance,
- le 4 janvier 1879, il est témoin de mariage du peintre et photographe Julius Echtler,
- en mars 1883, il est témoin de naissance avec le photographe François Bono, de la fille du photographe Joseph Antoine Messy,
- et en octobre 1884, il est témoin, avec les photographes Joseph Silli et Jean Baptiste Lauro, du mariage du photographe Jean Charles Achille Maniezzi.
"François Randruk (sic), photographe, célibataire, 25 ans, allemand" (il est suisse et a 30 ans) est cité dans le recensement de la Ville de 1876 au 7, rue Centrale puis "François Randrup, 45 ans, étranger, photographe" (il a 40 ans) est cité dans celui de 1886 au 8, rue Sainte-Réparate.
François Randrup se marie à 43 ans, le 21 février 1889, avec Marie Magdeleine Moschetti, 50 ans, rentière (née à Moulinet, Alpes-maritimes, le 19 août 1838) qui est la veuve du photographe Joseph Silli.
Le couple est ensuite cité dans les recensements de la Ville de Nice de 1891 et de 1896, au 43 puis au 45, avenue de la Gare, François Randrup étant qualifié de "photographe" en 1891 mais de "rentier" en 1896.
En 1892 et 1893, François Randrup "photographe" est d'autre part signalé comme témoin de naissance (février 1892), de mariages (octobre 1892 et décembre 1892) et de décès (décembre 1892 et avril 1893) mais il est qualifié de "rentier" en 1895 alors qu'il est témoin de naissance.
Il semble n'avoir jamais ouvert d'atelier à son nom et avoir travaillé comme assistant de Joseph Silli puis comme son successeur dans l'atelier "Silli" de Vichy. C'est à ce titre qu'il est cité dans l'Aide-Mémoire de Photographie de 1897 à 1905.
François Randrup, "photographe", décède le 1er décembre 1899, à l'âge de 54 ans, à Nice, au 45, avenue de la Gare. L'un des témoins de l'acte de décès est le photographe Jean Maniezzi.
L'épouse de François Randrup, Marie Magdeleine (née Moschetti), décédera pour sa part à Nice, le 23 août 1931, à l'âge de 93 ans. Son corps et celui de son second époux reposent à Nice, au Cimetière du Château, sous le nom de "Randrupp" (sic).