samedi 29 décembre 2018

965-MICHEL (1811-APRÈS 1875), BIENMÜLLER (1819-1878) ET CHIAPELLA (1823-APRÈS 1881), PHOTOGRAPHES



- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait d'Homme, vers 1866-1870 (?),
"P.C.M.& C.",
tirage albuminé de 8,9x5,5 cm, sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.



DERNIÈRE MISE À JOUR DE CET ARTICLE : 26/01/2024





Pierre Constant MICHEL (1811-après 1875)


Pierre Constant Michel est né le 21 juin 1811 à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), au 6, rue des Louviers, fils de Jean Jacques Théodore Michel, professeur de piano, et de Marie Charlotte Constance Feugère.

Il se marie dans cette même commune le 4 septembre 1835, à l'âge de 24 ans, "négociant", habitant chez ses parents au 31 bis rue de la Grande Fontaine, avec Zoé(e) Gilbert, 24 ans, sans profession (née le 11 juillet 1811 à Nogent-sur-Seine, Aube).

Il semble avoir suivi une formation de peintre (date ?) puis une formation de photographe (années 1840 ?), probablement sur Paris mais je n'ai aucune trace de lui entre 1835 et 1860.


MARSEILLE

La première mention d'un atelier de photographie au nom de Pierre Constant Michel apparaît à Marseille (1er arrondissement) au revers de certains cartons-photos, "Photog. P. C. Michel - 55, R. de Lodi, Marseille" (sans inscription au recto)
Cet atelier est absent des annuaires de l'époque mais il est probable qu'il existe, au plus tard, dans les années 1860-1863 (un carton daté d'octobre 1863).

 
Pierre Constant Michel est ensuite signalé dans l'Indicateur Marseillais (Guide du Commerce et Annuaire des Bouches-du-Rhône) de 1863 à 1866 mais cette fois dans le 6ème arrondissement, à l'adresse du 3, rue Pisançon (un carton daté de janvier 1865). Il est cité à cette même adresse dans une petite annonce parue dans Le Sémaphore de Marseille du 12 octobre 1865 (p 4), précisant son "retour de voyage".

Ses cartons de l'époque sont alors :
- dépourvus de toute inscription au recto et portent au revers avec une graphie proche des cartons précédents, "Photog. P. C. Michel - 3, R. Pisançon, Marseille" (vers 1863 ?),
imprimés au recto des inscriptions suivantes, "P.C. Michel, Phot", alors que le verso affiche, "Photographie P C Michel - Rue Pisançon, N° 3 - Marseille" (vers 1864 ?),
- imprimés au recto des inscriptions suivantes, "P.C. Michel, Phot. - Marseille, 3, rue Pisançon", alors que le verso comporte sa signature horizontale, "P C Michel", suivie à nouveau de l'adresse, "Marseille, 3, rue Pisançon" (vers 1865 ?),
- imprimés au recto des inscriptions suivantes, "P.C. Michel, Phot. - R. Pisançon, 3, Marseille", alors que le verso comporte seulement sa signature horizontale, "P C Michel", sans rappel de l'adresse (vers 1866 ?).


- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de femme, recto, vers 1860-1863 (?),
aucune inscription au recto,
tirage albuminé de 8,6x5,3 cm, sur carton de 9,8x5,9 cm, Collection personnelle.

- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de femme, verso, vers 1860-1863 (?),
inscriptions au verso, "Photog. P. C. Michel - 55.R.de Lodi, Marseille",
carton de 9,8x5,9 cm, Collection personnelle.


- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de couple, recto, vers 1863,
aucune inscription au recto,
tirage albuminé de 8,6x5,3 cm, sur carton de 10x5,8 cm, Collection personnelle.

- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de couple, verso, vers 1863,
inscriptions imprimées au verso, "Photog. P. C. Michel - 55.R.de Lodi, Marseille",
inscriptions manuscrites, "à mon meilleur ami - souvenir - 11 8b 1863. S. Coulonier (?)",
carton de 10x5,8 cm, Collection personnelle.


- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de femme, recto, vers 1864 (?),
aucune inscription au recto,
tirage albuminé de 8,5x5,4 cm, sur carton de 10,2x6 cm, Collection personnelle.

- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de femme, verso, vers 1864 (?),
inscriptions au verso, "Photog. P. C. Michel - 3.R. Pisançon , Marseille",
carton de 10,2x6 cm, Collection personnelle.


- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de femme, recto, vers 1865 (?),
inscriptions (effacées) au recto, "P.C. Michel, Phot. - - Marseille, 3, rue Pisançon",
tirage albuminé de 9x5,5 cm, sur carton de 10,3x6,7 cm, Collection personnelle.

- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de femme, verso, vers 1865 (?),
inscriptions manuscrites, "le 15 janvier 1865",
inscriptions au verso, sa signature horizontale, "P C Michel", 
suivie de l'adresse, "Marseille, 3, rue Pisançon".
inscriptions manuscrites, "le 15 janvier - 1865",
carton de 10,3x6,7 cm, Collection personnelle.


- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de femme, recto, vers 1865-1866 (?),
inscriptions (effacées) au recto, "P.C. Michel, Phot. - - Marseille, 3, rue Pisançon",
tirage albuminé de 8,9x5,4 cm, sur carton de 10,5x6,2 cm, Collection personnelle.

- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait de femme, verso, vers 1865-1866 (?),
inscriptions au verso, sa signature horizontale, "P C Michel", 
suivie de l'adresse, "Marseille, 3, rue Pisançon".
carton de 10,5x6,2 cm, Collection personnelle.


- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait d'homme, recto, vers 1866 (?),
inscriptions au recto, "P.C. Michel, Phot. - - R. Pisançon 3, Marseille",
tirage albuminé de 8,3x5,2 cm, sur carton de 10,4x5,9 cm, Collection personnelle.

- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait d'homme, verso, vers 1866 (?),
inscriptions au verso, sa signature horizontale, "P C Michel", 
carton de 10,5x6,2 cm, Collection personnelle.




Le 30 juillet 1867, le photographe, alors domicilié au 16, cours Gouffé à Marseille, dépose un brevet de 15 ans pour un "procédé abréviateur du tirage photographique des positives sur verre supprimant l'opération de virage" (Base brevets du 19° siècle, INPI).

Pierre Constant Michel quitte cependant Marseille fin 1866, cédant son atelier à Adolphe Moutte : les cartons-photos de ce dernier comportent au verso dans un médaillon circulaire, "Photographie P.C. Michel - Moutte - Successeur - Rue Pisançon - 3 - Marseille".


NICE

Le domicile niçois de Pierre Constant Michel est étrangement cité dès 1864 dans la liste électorale de la Ville de Nice au 6, Jardin Public.

Son atelier n’est cependant attesté qu’à partir de fin de l'année 1866 au 5, place Grimaldi (angle rue de la Buffa). Le photographe dépose en effet le 3 novembre 1866 une demande d'autorisation de voirie afin de placer une enseigne de 3,50x1m sous les croisées du 1er étage de cette adresse, portant l'inscription "Photographie - P.C. Michel et Cie - 5 maison Brevetée S.G.D.G. 5" (AM, 2T 23-274). Les Echos de Nice signalent son installation le 8 novembre puis lui consacrent un article le 23 novembre 1866.


- Chronique parue dans Les Echos de Nice du 23 novembre 1866,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.



Pierre Constant Michel est ensuite signalé par Les Echos de Nice du 15 septembre 1867 comme, "Michel, photographe, place Grimaldi, français".

Veuf de son précédent mariage avec Zoé(e) Gilbert (date ? - acte de décès non retrouvé sur Saint-Germain-en-Laye, Marseille et Nice), Pierre Constant Michel, "artiste peintre", âgé de 57 ans, se remarie à Nice le 18 juillet 1868 (ses parents sont alors décédés à Saint-Germain-en-Laye), avec Thérèse Marie Anne Aubert, 25 ans, sans profession (née à L'Isle-sur-la-Sorgue, Vaucluse, le 29 novembre 1842). 

Le père de l'épouse est décédé et sa mère vit à Marseille, ce qui peut laisser penser que Pierre Constant était déjà veuf à Marseille et que c'est là qu'il a rencontré sa future épouse qui est venue avec lui à Nice.

Pierre Constant Michel, "56 ans, photographe", devient père le 10 janvier 1869, de Thérèse Constance, au 6, Jardin-Public

Sa nouvelle et jeune épouse, Marie Anne Thérèse décède malheureusement le 2 avril de la même année, à la même adresse. L'un des témoins de ce décès est le photographe Guillaume Bienmüller.

"Michel, photographe, r. de la Buffa, 1" (domicile) est cité à Nice dans l’Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco, édité par Léon Affairous en 1869 (liste alphabétique). Son nom est également présent dans les listes électorales de 1869 et 1870 à l'adresse du 6, Jardin Public.

Un rare carton photo conservé précise au verso, sous les armoiries du Second Empire et la médaille avec le profil de Napoléon III puis le revers de la médaille timbré de "A Michel & Cie", les inscriptions suivantes : "Photographie - P. C. Michel & Cie - Maison Brevetée S.G.D.G. [Sans Garantie Du Gouvernement ] - 5, place Grimaldi - Nice".



- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait d'Homme, vers 1866-1870 (?),
"P.C.M.& C.",
tirage albuminé de 8,9x5,5 cm, sur carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.

- MICHEL Pierre Constant (1811-après 1875), Portrait d'Homme, verso, vers 1866-1870 (?),
"Armoiries du Second Empire - Pièce avec le profil de Napoléon III et inscriptions, Napoléon III Empereur - 
Pièce avec inscriptions, A Michel & Cie - Photographie - P. C. Michel & Cie - Maison Brevetée S.G.D.G. - 5, place Grimaldi - Nice";
carton de 10,5x6,3 cm, Collection personnelle.



Pierre Constant Michel n’est signalé dans les annuaires niçois que de 1870 à 1875 (annuaire de 1876 absent) mais reste absent des listes professionnelles des photographes. Seul son domicile apparaît, "Michel, photographe, rue de la Buffa, 1".

Sa trace se perd ensuite, son nom disparaissant des annuaires niçois dès 1877 (annuaire de 1876 absent). Pierre Constant Michel est alors âgé de 65 ans. Les date et lieu de son décès me restent inconnues.





- Wilhelm ou Guillaume BIENMÜLLER (1819-1878) et Wilmine BIENMÜLLER (1818-1887)

WESTPHALIE, ALLEMAGNE

Wilhelm Bienmüller est né en 1819, à Lüdenscheid (Westphalie, Allemagne). Il est le fils d'Henrich Joseph Bienmüller et d'Anna Wilhelmina Geck Or Schmider.

Wilhelm Bienmüller semble actif dès les années 1840. Le 27 août 1844, il épouse à Hagen (Westphalie, Allemagne), Wilhelmina Schulte (née en 1818 à Boele, près Hagen). Il vont avoir un fils.

AVIGNON

Wilhelm Bienmüller est pour la première fois signalé en France, avec sa famille, en Avignon (Vaucluse) au début de l'année 1851.

Graveur-lithographe chez Clément St. Just (plan d'Avignon gravé par lui en 1852, cf. sur Gallica), il est également chimiste et photographe dès cette époque. Son adresse est alors, "Place de l'Horloge, Café Genella, Avignon". 

Il écrit à William Henry Fox Talbot en février 1851 pour essayer de lui vendre son procédé de photographie sur papier et joint à son envoi, "deux épreuves positives, dont une épreuve d'un beau noir et l'autre propre à peindre à l'Aquarelle". Cette lettre (Correspondance) et ces deux épreuves (Photographies) sont conservées à la British Library (London Manuscripts - Fox Talbot Collection, lettre Add MS 88942/2/14, photographies NT01333 et NT01334). Les deux photographies sont des prises de vues de sa femme (17,9x12,5 cm) et de son fils (15,9x12,8 cm).

MARSEILLE

Il semble ensuite être sur Marseille vers 1860. Son nom et sa fonction de photographe apparaissent dans les listes de 1861 et de 1862 des membres de la Société d’Émulation de la Provence à Marseille (Mémoires de la Société d’Émulation, Marseille, 1861, T I p 306 et 1862, T II p 360 ; cf. sur Gallica).

Il est membre actif de la Société Photographique de Marseille dès 1861 (où il excelle à reproduire une gravure de La Vierge, Le Sémaphore de Marseille du 8 octobre 1861 p 1) et, en tant que tel, organisateur en janvier et février 1862, du "Concours universel relatif à un prix de cinq cents francs pour l'inventeur d'un collodion sec instantané" de 1863 (La Lumière du 15 mars 1862 p 18 ; Revue Photographique, Paris, 1862, T 7 p 57-59 ; cf. sur Gallica). 

En mai 1863, il participe à l'Exposition de la Société où il expose, "Un cadre contenant des cartes de visite. - Une reproduction de gravure (de M. Gabriel) [gravure de Ruysdaël choisie dans le cabinet de gravures du président de la Société Photographique, remarquable par ses dimensions, son rendu et sa netteté]. - Six portraits divers" (Bulletin de l'Union des Arts, Marseille, 1863 p 99 et 199).

Sa présence à Marseille est attestée dans la liste des photographes de l'Indicateur Marseillais (Guide du Commerce, Annuaire des Bouches-du Rhône) de 1862, 1863 et 1864. Il est à chaque fois cité "place de la Bourse, 5" mais en 1864, il est précisé, "Bienmüller W., représentant du Panthéon de la Légion d'Honneur".

Le recto (verso nu) ou le verso de ses cartons photos confirme sa présence dans cette ville, avec "Photographie W. Bienmüller, 5, Place Nouvelle Bourse, 5, Marseille" (vers 1860-1862). 
On trouve également au verso, "W. Bienmüller - Photographe - Place de la Bourse, 5 - Marseille" (vers 1862-1863), avec ensuite les mentions suivantes, "Représentant du Panthéon de l’Ordre Impérial - de la Légion d’Honneur pour le Département - Des BCHES du Rhône" (vers 1863-1864).

Certains cartons-photos marseillais portent les deux noms de "Bienmüller & Kaiser" (en 1864 ?). Ce dernier n'est ni Firmin Kaiser (1828-1897), photographe au Havre depuis 1858, ni son fils Isidore Joseph (1860-1937) et je n'ai pu, à ce jour, trouver d'autres photographes de ce nom dans les années 1860 en France.

En juillet 1864, Wilhelm Bienmüller fait cependant paraître l'annonce suivante.


- Annonce parue dans Le Sémaphore de Marseille du 29 juillet 1864 p 4.


Il semble quitter Marseille en 1864, après avoir cédé son affaire à Jean-Baptiste Henry Pellegrin qui apparaît dans les publicités dès octobre 1864 (Le Sémaphore de Marseille du 6 octobre 1864 p 4 puis dans l'Indicateur Marseillais de 1865, place de la Bourse, 5). 


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme, recto, vers 1863-1864,
tirage albuminé de 5,7x9,5 cm, sur carton de 6x10 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme, verso, vers 1863-1864,
"W. BIENMÜLLER - PHOTOGRAPHE - Place de la Bourse, 5 - MARSEILLE - Médaille de la Légion d'Honneur - 
Représentant du Panthéon de l’Ordre Impérial - de la Légion d’Honneur pour le Département - DES BCHES DU RHÔNE",
 carton de 6x10 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878) & KAISER (?-?), Portrait de femme, recto, vers 1864,
"Bienmüller & Kaiser Phot. Phot.",
tirage albuminé de 5,5x9,1 cm, sur carton de 6,1x10 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878) & KAISER (?-?), Portrait de femme, verso, vers 1864,
cartouche avec putto et palette, "Bienmuller & Kaiser, - Peintres Photographes - Place de la Bourse, N°.5 - Marseille",
carton de 6,1x10 cm, Collection personnelle.



NICE

"Bienmuller Guillaume, né en 1819, domicilié rue Gioffredo, 1" apparaît dans la liste électorale de la Ville de Nice de début 1864 mais son nom y est rayé du fait qu'il n'est pas de nationalité française. A-t-il acquis dès cette époque une propriété à cette adresse ?

LYON

C'est en fait à Lyon que le photographe ouvre un nouvel atelier.

Ses cartons-photos affichent au recto, "W. Bienmüller. Phot.", et au verso, "Photographie - W. Bienmüller - Mention Honorable [pour quelle exposition ?] - 65, Rue de l'Impératrice, 65 - Lyon" (un carton daté de 1865, un autre de 1866).

Certains cartons-photos témoignent à nouveau de son association avec le photographe Kaiser : au recto, "Bienmüller & Kaiser. Phot.", et au verso, "Peinture & Photographie - Bienmüller & Kaiser - Mention Honorable - 65, Rue de l'Impératrice, 65 - Lyon".

En novembre 1865, W. Bienmüller publie l'annonce suivante, "A Vendre pour cause de décès [Kaiser ? Acte de décès non retrouvé]. 


- Annonce parue dans Le Sémaphore de Marseille du 7 novembre 1865 p 4
(et du 11 novembre p 11).


Dans le numéro du 31 octobre 1866 d'Affiches Nationales (journal de petites annonces commerciales), l'annonce devient : " A vendre, pour cause de maladie, superbe Etablissement de Photographie en pleine activité, situé dans l'une des plus belles maisons de la rue de l'Impératrice, ayant la lumière du Nord. S'adresser à M. Bienmüller, photographe, 65, rue de l'Impératrice, à Lyon". 

Wilhelm Bienmüller est, pour la dernière fois, signalé à cette adresse, en 1867 (Annuaire administratif et commercial de Lyon et du Département du Rhône).

Ses problèmes de santé le poussent probablement à suivre des cures, notamment à Digne-les-Bains (photographies de paysages), et à quitter Lyon pour Nice.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de Léon de Brunet (1812-1892), recto, vers 1864-1867,
"W. Bienmüller, Phot.",
tirage albuminé de 5,5x9,1 cm, sur carton de 6,2x10,5 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de Léon de Brunet (1812-1892), verso, vers 1864-1867,
inscriptions manuscrites, "Léon de Brunet, 1812, Manosque - 1892",
"PHOTOGRAPHIE - W. BIENMÜLLER - MENTION HONORABLE - 65, Rue de l'Impératrice, 65 - LYON",
"W. Bienmüller, Phot.",
carton de 6,2x10,5 cm, Collection personnelle.




NICE

Le 14 décembre 1867, en effet, il est à nouveau à Nice et fait à 48 ans une demande d'autorisation pour peindre deux enseignes et poser un écusson au 3, rue Chauvain (arrêté du 24 décembre ; AM, 2T26-507). 

Il est ensuite signalé par Les Echos de Nice du 11 janvier 1868, "Bienmüller, W., photographe, rue Chauvain, 3, allemand". 

Il dépose le 20 janvier 1868 une demande "d'autorisation d'exposer des Tableaux Peintures-Photographiques dans le Pavillon de Bain de Mer, situé à la promenade des Anglais en face de l'Hôtel de la Méditerranée" (AM, 2T 27-52).

Il réalise, début mars 1868, le portrait mortuaire de Louis I de Bavière (décédé à Nice le 29 février) sur son lit de parade (Journal général de l'imprimerie et de la librairie, 1868, vol. 57, pp 296 et 380). 

Les cartons-photos de cette époque affichant l'adresse de la rue Chauvain semblent rares (1867-1868) ; deux d'entre eux, conservés au Musée d'Orsay, portent au verso, "Photographie (texte convexe) - W. Bienmüller - Mention Honorable - Rue Chauvain, 3 - Nice" (voir ici). 


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de Gabriel Revel, recto, vers juillet 1868,
"W. Bienmüller, Phot.",
Gabriel Joseph Marie Revel (Chambéry 18 mars 1833-Chignin 12 avril 1919) est en 1868 substitut à Gap. Il est à Nice avec sa famille et un collègue du Tribunal de Gap, l'été 1868.
tirage albuminé de 5,2x9,1 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de Gabriel Revel, verso, vers juillet 1868,
"PHOTOGRAPHIE- W. BIENMÜLLER - MENTION HONORABLE - Rue Chauvain, 3 - NICE",
inscriptions manuscrites (à l'encre), "G. Revel subt à Gap - 1868",
(au crayon de papier) "Gabriel Revel",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de Jenny Revel et de son fils Edouard, recto, vers juillet 1868,
"W. Bienmüller, Phot.",
Joséphine Marie Jeanne/Jenny Dupasquier (Chambéry 27 décembre 1844-Chambéry 18 mars 1928) a épousé Gabriel Revel à Chambéry le 16 août 1866. Ils auront 6 enfants dont Edouard Revel (Gap 16 mars 1868-Chignin 18 août 1935), âgé de 4 mois sur la photographie.
tirage albuminé de 5,8x9,4 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de Jenny Revel et de son fils Edouard, verso, vers juillet 1868,
"PHOTOGRAPHIE- W. BIENMÜLLER - MENTION HONORABLE - Rue Chauvain, 3 - NICE",
inscriptions manuscrites (à l'encre), "Mme Revel et son fils - Edouard âgé de 4 mois",
(au crayon de papier), "Marie Revel et Edouard",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de Daniel Mourral enfant, recto, vers juillet 1868,
"W. Bienmüller, Phot.",
Daniel Mourral, âgé de quatre ans sur la photographie (Grenoble 11 juin 1864-Grenoble 29 novembre 1938) est l'un des cinq enfants d'Eugène Pierre Mourral (1827-1915) et d'Amélie Suzanne née Maillefaud (1834-1909) qui se sont mariés à L'Albenc (Isère) le 19 septembre 1853.
Cette photographie provenant du même album que les deux précédentes, il est probable qu'Eugène Mourral, alors juge d'Instruction à Gap, accompagné de sa famille, ait été présent à Nice en juillet 1868, avec Gabriel Revel, substitut à Gap et la famille de ce dernier.
tirage albuminé de 5,8x9,4 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de Daniel Mourral enfant, vers juillet 1868,
"PHOTOGRAPHIE- W. BIENMÜLLER - MENTION HONORABLE - Rue Chauvain, 3 - NICE",
inscriptions manuscrites (au crayon de papier), "Daniel Mourral - 1864-1938 - CA 1870",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.



A la saison suivante, le photographe déménage son atelier à proximité, au 7, rue Gioffredo (Les Echos de Nice du 7 novembre 1868).


- Annonce parue dans Les Echos de Nice du 7 novembre 1868,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.


- Annonce parue dans Les Echos de Nice du 2 février 1869,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.


- Annonce parue dans Les Echos de Nice du 4 février 1872,
Nice, Bibliothèque municipale Nucéra.



L'Indicateur des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de 1869 (de Léon Affairous) puis le Dr Lubanski cite dans son Nice-Guide rédigé en 1869 et imprimé en 1870 (p 263), citent l'atelier de Bienmüller à sa nouvelle adresse de la rue Gioffredo.

"Bienmuller Guillaume, né en 1819" apparaît (par erreur, du fait qu'il est de nationalité étrangère) dans la liste électorale de la Ville de Nice de 1869, domicilié "rue Gioffredo [1 ou 7 ?]".

Son nom est ensuite cité dans la liste des donateurs à "la souscription nationale destinée à venir en aide aux défenseurs de la patrie", lors de la Guerre franco-prussienne. Le photographe, de nationalité allemande, affiche ainsi son soutien à la France (L’Avenir de Nice du 21 août 1870 p 2).

Il est ensuite cité dans le Guide des Alpes-Maritimes et de la Principauté de Monaco de D. Boistier de 1874, "rue Gioffredo, 7 au 1er et 2ème étage", "portraits en tous genres, ouvert toute l’année".

Wilhelm Bienmüller est plusieurs fois cité dans les registres d'Etat civil niçois, notamment comme témoin du décès de la femme du photographe Pierre Constant Michel (1869), comme témoin du mariage du photographe Jean Baptiste Lauro puis de la naissance du fils de ce dernier (1875).

En mars 1876, le couple Bienmüller a pour locataires, depuis deux mois au 7, rue Gioffredo, un couple de hollandais qu'il traite en ami. Wilhelm Bienmüller étant héritier d'immenses propriétés en Hollande, ce couple de hollandais se propose de servir d'intermédiaire et d'accompagner Madame Bienmüller dans son voyage. A Paris cependant, le couple s'enfuit après avoir volé bijoux, argent, malles et papiers à Madame Bienmüller. Wilhelm Bienmüller se lance à leur poursuite, est bientôt sur leurs traces à Francfort (Allemagne) puis les retrouve à Leipzig en mai où il les fait arrêter par la police (La Vie Mondaine à Nice des 30 mars et 18 mai 1876).

Il faut attendre quelques années avant que les annuaires niçois ne signalent Wilhelm Bienmüller au 7, rue Gioffredo (1873-1875). Si l'annuaire de 1876 est absent, le Guide d'Alexandre Lacoste (Nice pittoresque et pratique, 1876 p 374) le cite encore à ce même numéro (ainsi que deux cartons datés d'octobre 1877) mais l'annuaire de 1877 le situe désormais au n° 49 (annuaire de 1878 absent).

Wilhelm Bienmüller et sa femme Wilhelmina (Wilhelmine, Wilmine ou Mina) sont cités dans le recensement de la Ville de Nice de 1876, respectivement âgés de 57 et 58 ans, et résidant au 58, rue Gioffredo. 

Les cartons photos confirment ces mêmes adresses :

- au recto, aucune inscription (rare), seulement le monogramme "WB" ou bien "W. Bienmüller - WB - 7, rue Gioffredo" ; au verso texte semblable au précédent mais désormais écrit sur un phylactère déroulé en forme de S sur fond de fins rinceaux et dépourvu de la précision de la Mention honorable, "Photographie - W.Bienmüller - Rue Gioffredo. 7. - Nice." (n° de cliché inscrit le plus souvent - encre rouge sur fond blanc, jaune ou beige - n° de cliché 5477 daté de janvier 1877 et n° 5785 daté d'octobre 1877),

- au recto, "W. Bienmüller - WB - 49, rue Gioffredo" ; au verso, à partir de fin 1877 et du n° de cliché 5800, texte semblable au précédent, écrit sur un phylactère déroulé en forme de S sur fond de fins rinceaux mais avec le n° 49,"Photographie - W.Bienmüller, Rue Gioffredo. 49. - [à] Nice" (n° de cliché inscrit - encre rouge sur fond blanc ou jaune).

En 1876, Wilhelm Bienmüler, recrute par petite annonce un retoucheur et un tireur (Le Petit Marseillais du 17 juillet 1876 p 4).


- Annonce parue Le Petit Marseillais du 17 juillet 1876 p 4.


Âgé de 58 ans [59 ans], Wilhelm Bienmüler décède le 4 octobre 1878 au 49, rue Gioffredo.

L'annuaire de 1879 (49, rue Gioffredo - annuaires absents de 1878 et de 1880 à 1882), celui de 1883 (51, rue Gioffredo - Collection privée Didier Gayraud) et l'ouvrage du Dr Rouget (Guide Nice en Poche, 1883) précisent que c'est sa veuve, Madame Bienmüller, qui a pris la succession mais le verso des cartons ne révèle pas son activité. Il existe de cette période des cartons à fond beige, jaune-orangé puis noir.

Seule Wilmine est désormais citée dans le recensement de la Ville de 1881, comme "photographe, âgée de 70 ans" [62 ans], résidant au 41, rue Gioffredo, avec Reine Feihals, sa sœur, dite par erreur "photographe" également, âgée de 65 ans, née en Allemagne vers 1815/1816.
Dans le recensement de 1886, Wilmine Bienmüller est désormais "rentière", au 42, rue Gioffredo, voisine du photographe Mathurin Raynaud qui a repris l'atelier en 1883.

Le 8 août 1886, Wilmine Bienmüller est victime d'un nouveau vol (notamment 35 obligations et des bijoux) à son domicile du 49, rue Gioffredo. Ce vol la ruine et la désespère totalement. Lors du procès des voleurs, il sera même signalé qu'elle en est "morte de chagrin" (La Petite République du 6 avril 1883 p 3, Le Petit Marseillais du 3 août 1888 p 2).

"Schulte Mina, veuve de Bienmüller Guillaume, née à Bühl [Boele] (Westphalie, Allemagne), fille de feu Schulte Fritz [Schulte 
Friedericus/Friedrich Wilhelmus] et de feue Krusse Marie Elisabeth [Kruse Maria Elisabetha, qui se sont mariés à Hagen le 9 novembre 1813]", décède à 72 ans [69 ans] au 47, rue Gioffredo, le 14 décembre 1887. L'un des témoins de son décès est le photographe Mathurin Raynaud qui a repris l'atelier depuis 1883. 

Le photographe (ou plutôt les photographes, Monsieur et Madame) sont cités dans la "Liste générale des principaux photographes" publiée par la Société de Photographie de Toulouse de 1877 à 1885.



- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme jeune, recto, vers 1868-1870 (?),
"W. Bienmüller, Phot.",
tirage albuminé de 5,8x9,2 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme jeune, verso, vers 1868-1870 (?),
"PHOTOGRAPHIE - W. BIENMÜLLER - Mention Honorable - Rue Gioffredo, 7. - NICE - Les Clichés sont conservés -  du Cliché ...", 
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de famille, verso, vers 1868-1870 (?),
recto nu, 
tirage albuminé de 10x14 cm, sur carton de 10,5x15,2 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de famille, verso, vers 1868-1870 (?),
"PHOTOGRAPHIE - W. BIENMÜLLER - Mention Honorable - Rue Gioffredo, 7. - NICE - Portrait Email", 
carton de 10,5x15,2 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de femme, vers 1870-1872 (?),
tirage albuminé 9,5x13,4 cm sur carton de 10,3x15,3 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de femme, vers 1870-1872 (?),
"PHOTOGRAPHIE - W.BIENMÜLLER - Rue Gioffredo, 7. - NICE -  PORTRAIT EMAIL", 
 carton de 10,3x15,3 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme, recto, vers 1870-1872 (?),
"Portrait - WB - Album - W. Bienmüller, Phot. - Rue Gioffredo, 7, A Nice",
verso sans inscription,
tirage albuminé 9,9x14,1 cm sur carton de 10,8x16,4 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de classe, vers 1872-1873 (?),
"Portrait - WB - Album - W. Bienmüller, Phot. - Rue Gioffredo, 7, A Nice",
verso nu avec l'inscription manuscrite, "1872-73",
tirage albuminé 9,9x14,7 cm sur carton de 10,8x16,5 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de fillette, vers 1870-1874 (?),
"BW",
tirage albuminé de 5,6x9,2 cm sur carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de fillette, verso, vers 1870-1874 (?),
"PHOTOGRAPHIE - W.BIENMÜLLER - Rue Gioffredo, 7. - NICE - Les Clichés sont conservés -  du Cliché "
carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de femme, vers 1874-1875 (?),
"BW",
tirage albuminé de 5,7x9,2 cm, sur carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de femme, verso, vers 1874-1875 (?),
"PHOTOGRAPHIE - . W.BIENMÜLLER - Rue Gioffredo, 7. - NICE - Les Clichés sont conservés -  du Cliché 3568", écriture manuscrite "Marie Mane ?"
carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de femme, vers 1877 (?),
"BW",
tirage albuminé de 5,7x9,3 cm, sur carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de femme, verso, vers 1877 (?),
"PHOTOGRAPHIE - W.BIENMÜLLER - Rue Gioffredo, 7. - NICE - Les Clichés sont conservés -  du Cliché 5719",
carton de 6,3x10,4 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme, recto, vers 1878-1879 (?),
"W. BIENMÜLLER -- WB - 49, RUE GIOFFREDO, NICE.",
tirage albuminé de 5,9x9,2 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme, verso, vers 1878-1879 (?),
"PHOTOGRAPHIE - W.BIENMÜLLER - Rue Gioffredo, 49. - NICE - Les Clichés sont conservés -  du Cliché 6852",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- Atelier de BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de fillette, vers 1880 (?),
"W. BIENMÜLLER -- WB - 49, RUE GIOFFREDO, NICE.",
tirage albuminé de 5,9x9,2 cm, sur carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.

- Atelier de BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de fillette, verso, vers 1880 (?),
"PHOTOGRAPHIE - .W.BIENMÜLLER - Rue Gioffredo, 49. - NICE - Les Clichés sont conservés -  du Cliché 8203",
carton de 6,3x10,5 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme, recto, vers 1881-1882 (?),
"W. BIENMÜLLER, Phot. - WB - Rue Gioffredo, 49 A NICE.",
tirage albuminé de 10,1x14 cm, sur carton de 10,8x16,4 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait d'homme, verso, vers 1881-1882 (?),
"PHOTOGRAPHIE - .W.BIENMÜLLER - Rue Gioffredo, 49. - NICE - Les Clichés sont conservés -  du Cliché...",carton de 10,8x16,4 cm, Collection personnelle.


- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de femme, recto, vers 1881-1882 (?),
"W. BIENMÜLLER, Phot. - WB - Rue Gioffredo, 49 A NICE.",
tirage albuminé de 10,1x14 cm, sur carton de 10,8x16,4 cm, Collection personnelle.

- BIENMÜLLER Wilhelm (1819-1878), Portrait de femme, verso, vers 1881-1882 (?),
"PHOTOGRAPHIE - .W.BIENMÜLLER - Rue Gioffredo, 49. - NICE - Les Clichés sont conservés -  du Cliché 10707",carton de 10,8x16,4 cm, Collection personnelle.





- Francesco Maria Giovanni CHIAPELLA (1823 - après 1881) 


Francesco Maria Giovanni Chiapella est né en Italie en 1823. 

TURIN

Il semble actif comme photographe à Turin, dès le milieu des années 1850.

Il est cité dans une liste de souscripteurs en faveur des inondés en 1857 (Gazzetta del Popolo du 7 novembre 1857). 

"Chiapella Francesco M., in Torino (via della Chiesa, n° 8" participe à l'Exposition Nationale de Turin de 1858 (mai-juin), "Fotografie diverse, rappresentanti vedute, ritratti e riproduzione di quadri e stampe" (Catalogo della Sesta Esposizione Nazionale di Prodotti D'Industria nell'anno 1858, p 114 - MuseoTorino, PDF).

Il y obtient une médaille de bronze pour "suoi molteplici lavori fotografici, nei quali la Commissione lodò la delicatezza e la precisione dell'esecuzione", notamment pour ses vues sur soie,"4 fotografie di grandi dimensioni rappresentanti paesi variati, scegliendo a fondo su cui si ricevesse l'immagine une stoffa di seta bianca" (Relazione dei giurati e giudizio della R. Camera di agricoltura e commercio sulla Esposizione nazionale di prodotti delle industrie seguita nel 1858 in Torino, Torino, 1860, p 107 - GoogleBooks).

Son atelier est signalé via Chiesa, 8 de 1858 à 1861 puis via S. Massimo, 9 de fin 1861 à 1864.

Une Carte de visite datée, "Torino 1859", n'affiche pas d'adresse mais seulement, en bas et à droite du revers, un tampon humide portant, "F.M. Chiapella - Fofografo". 

A partir de janvier 1860, "M. Chiapella, un amateur photographe de Turin, mais qui n'en est pas moins artiste" (Le Monde Illustré du 2 juin 1860) devient correspondant (estampes d'après ses photographies) pour Le Monde Illustré de Paris et Il Mondo Illustrato de Turin (apparitions publiques de Victor-Emmanuel II, portraits de personnalités). 

Dès le numéro du 3 août 1861, il est qualifié de "photographe du roi" puis de "photographe de la Couronne" (portraits du roi, de sa fille, de Giuseppe Garibaldi, du comte de Cavour, de personnalités politiques, religieuses, militaires et artistiques). Sa dernière collaboration semble publiée dans le journal du 17 novembre 1866.

Francesco Maria Chiapella met au point un système photolithographique et le gouvernement italien lui confie la reproduction des plans et cartes topographiques (Atti del Parlamento Italiano, Sessione del 1861, 1862 p 325 ; L'Esercito Illustrato du 3 janvier 1864 pp 5-6 ; Raccolta dei documenti stampati per ordine della Camera, Decreto del Ministero delle finanze 29 gennaio 1864, 1865 p 12).

Francesco Chiapella participe également à l'Exposition Nationale de Florence (septembre-décembre 1861) "Fotografie" puis aux Expositions Internationales de Londres (1862), "Various photographs on paper and on silk"de Berlin (mai 1865), "Fotografia della nuova stazione di Torino" et de Dublin (mai 1865, médaille), "Seven photographs of pictures, executed by the albumen process, without enlargement ; two views of railway stations ; three maps"

Il réalise la reproduction des œuvres exposées en 1863 par la Società  Promotrice delle Belle Arti in Torino (dont il est membre).

A partir de 1861, le recto de ses Cartes de visite reste nu mais le verso affiche les armoiries de la Maison de Savoie, entre les deux faces d'une médaille dont celle de gauche porte le profil du roi (tourné vers la gauche et probablement entouré du texte, "Vittorio Emanuele II Re d'Italia") et celle de droite montre Minerve assise tendant une couronne (et probablement entourée du texte, "Al Progresso Delle Arti, Della Industria E Del Commercio"), avec en-dessous les textes concaves suivants : "F. M. Chiapella - Fotografo di S. M. il Re" ou "F. M. Chiapella - Fotografo di S. [ou S..] Maestà  - Il Re D'Italia".

D'autres cartons présentent sous les armoiries de la Maison de Savoie, "F. M. Chiapella (texte concave)", et entre les deux faces de la médaille royale (mais le profil du roi est tourné vers la droite), "Fotografo di S. M. (texte convexe) - il - Re D'Italia", suivi de l'adresse, "Via S. Massimo, N°. 9 - Torino (texte convexe)".

Les cartons-photos les plus tardifs portent, à l'encre mauve, sous les armoiries de la Maison de Savoie, "Fotografia e Litografia - Di - F. M. Chiapella" puis dans un cartouche ovale en forme de grand rinceau, "Fotografo Del Re D'Italia - Via S. Massimo, 9 - Torino", avec au centre un putto agrippé aux tiges entre les faces inversées de la médaille royale dont celle de gauche (Minerve) est surmontée de, "Berlino - 1865", et celle de droite (profil du roi tourné vers la gauche), de "1858" [sous le texte Torino déjà cité].

Les grands formats (d'environ 55x35 cm) sont parfois signés avec un timbre sec affichant, "F.M. Chiapella - Fofografo - Di S.M. Il Re D'Italia" mais très peu de ces derniers (monuments, groupes de militaires) semblent conservés (Turin, Milan, Florence). Cependant un ensemble de 21 photographies d'armurerie lui sont attribuées (Academia Albertina di Belle Arti di Torino).


- CHIAPELLA Francesco Maria (1823-apr.1881), Portrait d'homme, recto, vers 1861-1864 (?),
recto nu,
tirage albuminé de 5,7x8,7 cm sur carton de 5,8x9,5 cm, Collection personnelle.

- CHIAPELLA Francesco Maria (1823-apr.1881), Portrait d'homme, verso, vers 1861-1864 (?),
en-dessous des faces de la médaille royale [de 1858] accostant les armoiries de la Maison de Savoie,
"F.M. Chiapella - Fotografo di S. Maestà - Il Re d'Italia"
 carton de 5,8x9,5 cm, Collection personnelle.


- CHIAPELLA Francesco Maria (1823-apr.1881), Portrait de groupe, recto, vers 1861-1864 (?),
verso nu,
tirage albuminé de 18,5x25,5 cm sur papier fort de 20,5x27 cm, Collection personnelle.

Le timbre sec de l'image (voir détail ci-dessous) implique une date postérieure à avril 1861 ("Re d'Italia") et il est probable que cette photographie ait été prise à Turin. 

Ce groupe impressionnant (plus de 80 personnes), constitué essentiellement d'hommes (4 femmes seulement) dont aucun ne porte d'habit militaire et dont 3 présentent un instrument de musique, pourrait être celui des artistes de l'Exposition de la Società Promotrice delle Belle Arti in Torino de 1863, lors de laquelle Francesco Maria Chiapella a été missionné pour photographier les œuvres. Il est possible également que le lieu de prise de vue soit le Giardino delle Porte Palatine.

- CHIAPELLA Francesco Maria (1823-apr.1881), Portrait de groupe, recto, vers 1861-1864 (?),
détail du timbre sec situé en bas et à gauche de l'image,
tirage albuminé de 18,5x25,5 cm sur papier fort de 20,5x27 cm, Collection personnelle.


- CHIAPELLA Francesco Maria (1823-apr.1881), Portrait del signor Chico, recto, vers 1864-1865 (?),
recto nu,
tirage albuminé de 5,7x9,2 cm, sur carton de 6,2x10,6 cm, Collection personnelle.

- CHIAPELLA Francesco Maria (1823-apr.1881), Portrait del signor Chico, verso, vers 1865 (?),
inscriptions du verso, sous les armoiries de la Maison de Savoie, "Fotografia e Litografia - Di - F. M. Chiapella" puis dans un cartouche ovale en forme de grand rinceau, "Fotografo Del Re D'Italia - Via S. Massimo, 9 - Torino", avec au centre un putto agrippé aux tiges entre les faces inversées de la médaille royale dont celle de gauche (Minerve) est surmontée de, "Berlino - 1865", et celle de droite (profil du roi tourné vers la gauche), de "1858" [sous le texte Torino déjà cité],
 carton de 6,2x10,6 cm, Collection personnelle.




Francesco Maria Chiapella cède son atelier turinois à Olinto Zacchia, "Borgonuovo - Via S.Massimo, 8". 

Cette session est généralement datée de 1865. Le Catalogue de l'Exposition de Dublin (inaugurée en mai 1865) cite déjà "Zachia (sic), (Chiapella), Turin (für Reproductionen)". 

Olinto Zacchia, peut-être préalablement employé puis gérant, semble reprendre l'atelier fin 1864 ou début 1865.

L'atelier conserve cependant le nom de "Studio Fotografico Chiapella" (voir la publicité ci-dessous) ou de "Stabilimento di fotografia e litografia Chiapella" dans les documents postérieurs (Bolletino Industriale del Regno d'Italia, 1867, vol. 4 p 422).

Il est d'ailleurs intéressant de noter que les premiers cartons-photos de l'atelier qui affichent la médaille de l'Exposition de Dublin ne mentionnent pas le nom d'Olinto Zacchia (image ci-dessus).


- Gazzetta del Popolo des 1er, 4 et 7 juin 1865 p 7 (GoogleBooks).




NICE

Alors que la carrière connue de Francesco Maria Chiapella s'arrêtait là, voici que l'on retrouve sa trace à Nice. 

Il est cité dans la liste électorale de la Ville de 1864 "Chiapello (sic) François, photographe, né en 1823, domicilié rue de France, 1" mais son nom est rayé et suivi de l’observation, "Etranger, parti".

Il est probablement retourné à Turin où il est cité, en 1866, parmi les membres de la Società Promotrice delle Belle Arti in Torino, "Chiapella, cav. [cavaliere] Francesco, Fotografo".

En septembre 1868 cependant, "François Chiapello" (sic) demande à la Ville de Nice l'autorisation de "faire élever sur la terrasse au midi de l'appartement qu'il occupe [au 1er étage], maison Curtil, rue du Canal, un atelier de photographie [de 4x3m]" (AM, 2T29-408).


- Plan et élévation de l'atelier, joints à la demande de construction de François Chiapelle, déposée le 24 septembre 1868 (arrêté du 9 octobre), Archives Municipales, 2T29-408.



Le 31 octobre 1868, "François M. Chiapelle (sic), photographe de S.M. le Roi d'Italie" demande ensuite l'autorisation de poser, à l'angle de la rue du Canal et de la rue de la Croix de Marbre, une enseigne (de 7,65x0,77 m) portant le mot, "Photographie" (AM, 2T29-553). 

Si son nom n'apparaît jamais dans les annuaires niçois, sa carrière s'y poursuit cependant. Il est cité (par erreur car il est étranger) dans la liste électorale niçoise de 1869. 

Il est ensuite nommé dans le recensement de la Ville de Nice de 1881, "François Chiapella, photographe", résidant 5, rue Rancher, et dit âgé de 58 ans.

Je n'ai pas, à ce jour, connaissance de cartons-photos réalisés à Nice et portant la mention de la ville. 

La trace de Francesco Maria Chiapella disparaît après 1881 et sa date de décès me reste inconnue.