samedi 9 juillet 2016

540-AUGUSTE RODIN ET LES SCULPTEURS DE SON TEMPS




- CARPEAUX  Jean-Baptiste (1827-1875), Ugolin (et ses enfants), 1862,
bronze fondu par Victor Thiébaut
194x148x119 cm, Paris, Musée d'Orsay.

- RODIN Auguste (1840-1917), Le Penseur, 1903,
bronze, 180x98x145 cm, Paris, Musée Rodin.




INTRODUCTION

Lorsque l'on étudie la vie et l'oeuvre d'Auguste Rodin, les noms d'autres sculpteurs reviennent souvent, à divers titres : ses cours à l'atelier d'Antoine-Louis Barye, son travail pour Albert-Ernest Carrier-Belleuse (pendant près de quinze ans), pour Joseph-Antoine Van Rasbourgh à Bruxelles (plusieurs années), pour Charles Cordier à Nice, son intérêt pour l'oeuvre de Jean-Baptiste Carpeaux qui, comme lui, partage le même engouement pour Michel-Ange, son respect pour Aimé-Jules Dalou, sa concurrence avec Alexandre Falguière et Louis-Ernest Barrias, son intérêt pour l'oeuvre impressionniste de l'artiste italien Medardo Rosso, sa relation à ses assistants Camille Claudel, Emile-Antoine Bourdelle ou Aristide Maillol...
Cet article ne se veut donc pas une présentation des grands sculpteurs du XIX° siècle (voir pour cela sur ce blog les trois articles suivants et l'article sur Jean-Léon Gérôme) mais bien de ceux qui ont entretenu des liens avec lui.


LES SCULPTEURS

- Antoine-Louis BARYE (1795-1875), élève du sculpteur néoclassique François-Joseph Bosio (1768-1845) et du peintre romantique Jean-Antoine Gros (1771-1835), est un sculpteur romantique (violence et expressivité) surtout connu pour ses sujets animaliers.



- BARYE Antoine-Louis (1795-1875), Tigre dévorant un gavial, détail, 1832, 
bronze fondu à la cire perdue par Honoré Gonon d'après le modèle en plâtre de 1831
39x105x40 cm, Paris, Musée du Louvre.

- BARYE Antoine-Louis (1795-1875), Lion au serpent, 1835
bronze fondu à la cire perdue par Honoré Gonon d'après le plâtre de 1833,
135x178x96 cm, Lens, Musée du Louvre-Lens.


- BARYE Antoine-Louis (1795-1875), Napoléon 1er en empereur romain, entre 1860 et 1865,
modèle original en plâtre demi grandeur, 135x118x55 cm, Paris, Musée d'Orsay.



POUR EN SAVOIR PLUS, VOIR LE DOSSIER DE L’UNIVERSITÉ DE LYON II :
ANTOINE-LOUIS BARYE, LION AU SERPENT, 1835



- Albert-Ernest CARRIER-BELLEUSE (1824-1887), élève du sculpteur romantique David d'Angers (1788-1856), devient le plus célèbre décorateur du Second Empire et de la Troisième République.



- CARRIER-BELLEUSE Albert-Ernest (1824-1887), Hébé endormie, 1869
groupe en marbre, 207x146x85 cm, Paris, Musée d'Orsay.

- CARRIER-BELLEUSE Albert-Ernest (1824-188), Monument au Général Masséna, inauguré en 1869,
détail de la statue de bronze du général (exposée au Salon de 1868), Nice, La Coulée verte.


- CARRIER-BELLEUSE Albert-Ernest (1824-1887), Cariatides, 1872,
Paris, façade du Théâtre de la Renaissance.


POUR EN SAVOIR PLUS, VOIR LE DOSSIER DE PRESSE DU GRAND PALAIS :
CARRIER-BELLEUSE : LE MAÎTRE DE RODIN


- Antoine-Joseph VAN RASBOURGH (1831-1902), artiste belge qui collabore avec Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887) et Auguste Rodin (1840-1917) à la décoration de la Bourse de Bruxelles puis s'associe avec Rodin en 1873. 



- CARRIER-BELLEUSE Albert-Ernest (1824-1887), VAN RASBOURGH Antoine-Joseph (1831-1902), RODIN Auguste (1840-1917), Maquette de le frise de la Bourse de Bruxelles, détail, 1871,
plâtre, Ixelles, Musée Wiertz.

- PÉCHER Jules-Romain (1830-1899), VAN RASBOURGH Antoine-Joseph (1831-1902), RODIN Auguste (1840-1917), Monument à Jean-François Loos, bourgmestre, Anvers, 1876,
monument démonté.


- VAN RASBOURGH Antoine-Joseph (1831-1902), Peintre, batteur d'or et verrier, 1882-1883,
bronze, Bruxelles, place du Petit Sablon.


- Charles CORDIER (1827-1905), élève du sculpteur romantique François Rude (1784-1855), s'est fait connaître par ses sculptures ethnographiques (voyages en Afrique du Nord) et polychromes (marbre, onyx, porphyre, bronze).



- CORDIER Charles (1827-1905), Nègre du Soudan dit aussi Nègre en costume algérien, entre 1856 et 1857,
buste en bronze et onyx avec piédouche en porphyre des Vosges
96x66x36 cm, Paris, Musée d'Orsay.

- CORDIER Charles (1827-1905), Arabe d'El Aghouat en burnous, 1856
buste en bronze et onyx sur piédouche en porphyre des Vosges
72,2x53x40,5 cm, Paris, Musée d'Orsay.

- CORDIER Charles (1827-1905) et RODIN Auguste (1840-1917), Ancien balcon de la Villa Neptune, 1879,
ensemble en pierre d'environ 4,50x4,50 m
déposé dans le jardin du Musée des Beaux-Arts Jules Chéret de la Ville de Nice.



POUR EN SAVOIR PLUS, 
VOIR L'ARTICLE DE CE BLOG :
LA VILLA NEPTUNE, NICE, 1879
VOIR LE DOSSIER DU MUMA LE HAVRE :
CHARLES CORDIER



- Jean-Baptiste CARPEAUX (1827-1875), élève du sculpteur romantique François Rude (1784-1855), Grand Prix de Rome en 1854, est l'un des représentants de l'éclectisme (mélange des styles) de la seconde moitié du siècle.



- CARPEAUX  Jean-Baptiste (1827-1875), Hector implorant les dieux en faveur de son fils Astyanax, 1854,
plâtre patiné, H : 132,5 cm, Valenciennes, Musée des Beaux-Arts.

- CARPEAUX  Jean-Baptiste (1827-1875), Ugolin (et ses enfants), 1862,
bronze fondu par Victor Thiébaut
194x148x119 cm, Paris, Musée d'Orsay.


- CARPEAUX  Jean-Baptiste (1827-1875), La Danse, 1865-1869
groupe en pierre d'Echaillon, 420x298x145 cm, Paris, Musée d'Orsay.


POUR EN SAVOIR PLUS, VOIR LE DOSSIER DU MUSÉE D'ORSAY :
CARPEAUX, UN SCULPTEUR POUR L'EMPIRE



- ALEXANDRE FALGUIÈRE (1831-1900), élève de Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887) et de François Jouffroy (1806-1882) est Grand Prix de Rome en 1859. Il est comme Carpeaux, avec qui il est ami, l'un des représentants de l'éclectisme (références aux créations des siècles passés, mélanges des styles) de la seconde moitié du siècle mais apparaît plus académique. 



- FALGUIÈRE Alexandre (1831-1900), Mézence blessé, préservé par l'intrépidité de son fils Lausos, 1859,
bas-relief en plâtre, Paris, ENSBA.

FALGUIÈRE Alexandre (1831-1900), L'Asie, 1878,
statue en fonte de fer anciennement dorée, 218x157x154 cm,
provenat du décor du Palais du Trocadéro pour l'Exposition IUniverselle de 1878,
avec 5 autres sculptures de continents et 3 d'animaux d'autres sculpteurs,
Paris, Esplanade du Musée d'Orsay.


FALGUIÈRE Alexandre (1831-1900), Balzac, 1900,
marbre, Paris, place Georges Guillaumin, d'après le modèle de 1899.


POUR EN SAVOIR PLUS, 
VOIR LE DOSSIER DES MUSÉES DE TOULOUSE :
ALEXANDRE FALGUIÈRE



- Aimé-Jules DALOU (1838-1902), travaille comme ornemaniste sur les grands chantiers parisiens. Il participe à la Commune puis s'exile à Londres jusqu'en 1879 ; il est connu pour ses allégories politiques et ses sculptures naturalistes de paysans et d'ouvriers.



- DALOU Aimé-Jules (1838-1902), Le Triomphe de Silène, 1885, 
bronze, Paris, Jardin du Luxembourg. 

- DALOU Aimé-Jules (1838-1902), Le Triomphe de la République, 1899,
d'après le modèle en plâtre peint de 1889, 
bronze par Thiébaut Frères (fonte au sable), Paris, Place de la Nation.


- DALOU Aimé-Jules Dalou (1838-1902), Le Grand Paysan, 1897-1902
bronze, 197x70x68 cm, devant couronner le Monument aux ouvriers, jamais achevé,
Paris, Musée d'Orsay.


POUR EN SAVOIR PLUS, 
VOIR LE DOSSIER DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE LA VILLE DE PARIS :
DALOU, LE SCULPTEUR DE LA RÉPUBLIQUE



- Louis-Ernest BARRIAS (1841-1905) est né dans une famille d'artistes. Il est l'élève de François Jouffroy (1806-1882). Il remporte le Grand Prix de Rome en 1864. Il réalise un grand nombre de monuments publics et funéraires.



- BARRIAS Louis-Ernest (1841-1905), La Défense de Paris, 1883,
groupe en bronze, Paris, La Défense,
élevé en l'honneur des victimes civiles et militaires du siège de Paris par les prussiens en 1870.

- BARRIAS Louis-Ernest (1841-1905), Les Nubiens dit aussi Les chasseurs d'alligators, 1898,
bronze, Paris, Jardin des Plantes,
(le haut-relief en plâtre de 1894, 580x280x100 cm, est conservé au Musée d'Orsay). 


- BARRIAS Louis-Ernest (1841-1905), Monument à Victor Hugo, 1902,
groupe en bronze érigé en l'honneur du Centenaire de la naissance de Victor Hugo,
Paris, place Victor Hugo, carte postale ancienne,
bronze fondu sous le Régime de Vichy.


POUR EN SAVOIR PLUS, 
VOIR L'ARTICLE DE CE BLOG




- Medardo ROSSO (1858-1928), artiste italien qui a étudié et souvent exposé à Paris ses portraits impressionnistes, à l'aspect inachevé.



 - ROSSO Medardo (1858-1928), Carne altrui, 1883
cire et plâtre, 37 x 37 x 18 cm, Lugano, Museo Cantonale d'Arte.

 - ROSSO Medardo (1858-1928), Grande rieuse, 1891,
cire et plâtre, 54,5 x 51 x 19,2 cm, Londres, Tate Gallery.


 - ROSSO Medardo (1858-1928), Ecce Puer, ca.1906,
cire, 72,5x40,5x40,5 cm,
collection particulière, dépôt à Venise, Collection Peggy Guggenheim.


- Camille CLAUDEL (1864-1943), suit les cours de sculpture de l'Académie Colarossi à Paris puis ceux d'Alfred Boucher (1850-1934) avant d'intégrer l'atelier d'Auguste Rodin (1840-1917) et de devenir l'un de ses praticiens et sa compagne pendant plus de dix ans. Suite à des troubles psychologiques profonds, elle est internée de 1913 à sa mort, en 1943.



- CLAUDEL Camille (1864-1943), Portrait d'Auguste Rodin, 1892,
buste en bronze, 40x24,6x28 cm, réalisé par la fonderie Gruet d'après le plâtre de 1888-1889.

- CLAUDEL Camille (1864-1943), Vertumne et Pomone, 1905,
marbre blanc sur socle en marbre rouge, 91x80,6x41,8 cm, 
d'après le plâtre de 1886 nommé Sakountala,
Paris, Musée Rodin.


- CLAUDEL Camille (1864-1943), L'Âge mûr, vers 1902,
groupe en bronze en trois parties, 114x163x72 cm, d'après un plâtre de 1893-1894,
 Paris, Musée d'Orsay.



POUR EN SAVOIR PLUS, 
VOIR LE DOSSIER DU MUSÉE RODIN :
VOIR LE DOSSIER DU CRDP DE REIMS :


- Emile-Antoine BOURDELLE (1861-1929), élève d'Alexandre Falguière (1831-1900) puis assistant d'Auguste Rodin (1840-1917) pendant 15 ans, jusqu'en 1908. Il réalise ensuite de nombreux monuments.


- BOURDELLE Emile-Antoine (1861-1929), Monuments aux combattants et défenseurs du Tarn-et-Garonne de 1870-1871, Montauban, 1902,
maquette de 1894-1897 soutenue par Rodin, 
bronze, Montauban, place Bourdelle.

- BOURDELLE Emile-Antoine (1861-1929),  Héraklès archer (tuant les oiseaux du lac Stymphale), 1909,
bronze doré, 248x247x123 cm, Paris, Musée d'Orsay.


- BOURDELLE Emile-Antoine (1861-1929), Rodin travaillant à la Porte de l'Enfer, 1910,
bronze, Paris, Musée Rodin.



POUR EN SAVOIR PLUS, 
VOIR LE DOSSIER DU MUSÉE BOURDELLE :


- Aristide MAILLOL (1861-1944), intéressé par la peinture et les arts décoratifs vient tard à la sculpture, vers 1900, inventant des formes simplifies et épurées qui feront de lui, à la mort de Rodin, le premier sculpteur français.



- MAILLOL Aristide (1864-1944), Léda, vers 1902,
bronze de 1920, 28.1x14.7 x14 cm, d'après le plâtre de 1900-1902 qui fit l'admiration de Rodin, 
New-York, MoMA.

- MAILLOL Aristide (1864-1944), Méditerranée, 1905,
fonte de 1986 réalisée d'après le plâtre de 1902,
bronze, Paris, Jardin des Tuileries.


- MAILLOL Aristide (1864-1944), Monument à Auguste Blanqui ou L'Action enchaînée, 1908,
bronze, Paris, Jardin des Tuileries.
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POUR EN SAVOIR PLUS : VOIR LE DOSSIER DU MUSÉE TOULOUSE-LAUTREC :





- RODIN Auguste (1840-1917), Portrait de Camille Claudel, vers 1882,
bronze, H : 27 cm, Collection particulière.

- RODIN Auguste (1840-1917), Buste du sculpteur Aimé-Jules Dalou, 1883,
bronze, 53x43x24 cm, Paris, Musée Rodin.

- RODIN Auguste (1840-1917), Buste du sculpteur Alexandre Falguière, 1897,
pour l'Exposition Internationale de Bruxelles en 1897, chacun des deux sculpteurs réalise un portrait de l'autre,
bronze, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.



POUR EN SAVOIR PLUS : VOIR LE DOSSIER DU MUSÉE D'ORSAY :
OUBLIER RODIN ? LA SCULPTURE À PARIS, 1905-1914