mardi 30 septembre 2014

252-FICHE DE TRAVAIL DE TERMINALE SPÉCIALITÉ : UN EXEMPLE DE QUESTIONNAIRE DÉTAILLÉ




FICHE DE TRAVAIL DE TROIS PAGES
 ACCOMPAGNANT LE RENDU DE CHAQUE PRODUCTION PLASTIQUE
 DE LA CLASSE DE TERMINALE

(à rendre au professeur puis à ranger dans son classeur de cours)




PAGE I : SUJET, PROGRAMME, RECHERCHES ET PRODUCTION FINALE


NOM, PRÉNOM ET CLASSE :


LE SUJET


Rappelez ici l’intitulé et les consignes du sujet ; signalez s’il s’agit d’un sujet proposé par le professeur ou s’il s’agit d’un sujet libre.


EXEMPLE : « CITATION » : Faîtes une interprétation d’un tableau ou de plusieurs détails des tableaux suivants de Gustave COURBET (1819-1877), peintre français, réaliste, du milieu et du troisième quart du XIX° siècle :

-Le Désespéré (Autoportrait), 1843-1845, huile sur toile, 45x55 cm, collection privée.

-Les Baigneuses, 1853, huile sur toile, 227x193 cm, Montpellier, musée Fabre.

-La Vague ou La Mer orageuse, 1869-1870, huile sur toile, 117x160,5 cm, Paris, musée d’Orsay.

Format Raisin. Techniques sèches, techniques humides et collages obligatoires. Production en classe. 6 heures.


Un tel sujet entraîne des questions ou des problèmes à résoudre dans la production et donc à évoquer dans la Fiche de Travail et dans la prestation orale du Baccalauréat (si vous n’évoquez pas ces questions, c’est le jury qui le fera).


1-Qu’est-ce que signifie le terme « Citation » dans le champ des Arts plastiques ?
Pourquoi les artistes ont-ils copié ou interprété les œuvres des grands maîtres ?
Les réponses sont fournies dans le texte accompagnant le sujet et dans les articles du blog.


2-Qui est Courbet ? 
A quel siècle et à quel courant se rattache-t-il ? 
Quelles sont les caractéristiques de sa peinture et des tableaux proposés ?


3-Comment faire coexister dans une production des techniques différentes (techniques sèches, humides et collages) ?
Peinture et dessin sont souvent associés dans l’histoire de l’art mais l’association avec le collage n’apparaît qu’au XX° siècle : notez quelques noms d'artistes et de courants qui ont utilisé le collage, de 1912 (date de son apparition) à 2014.





LE PROGRAMME : 


Ciblez les liens de ce sujet avec les questions (la question de l’Œuvre pour les élèves de l’option de spécialité ; la question de la Présentation pour les élèves de l’option facultative), les artistes et les œuvres au programme.


La question de l’œuvre doit être déclinée suivant les quatre entrées du programme :

4-Œuvre, filiation et ruptures : interrogez la pratique au regard des critères institués et historiques.

5-Est-ce que Courbet est dans la filiation ? 
Est-ce que Courbet lui-même a fait des interprétations d’œuvres célèbres, et si oui, lesquelles ? 
Est-ce que Courbet est dans la rupture avec l’art de son époque ? 
Qu’est-ce que vous avez gardé de l’œuvre ou des œuvres de Courbet ? 
Qu’est-ce que vous avez changé et amené de nouveau (cadrage, composition, et techniques comme le collage qui date des années 1910 et la peinture acrylique qui date des années 1950) dans votre interprétation ? 
Dans le cas où vous avez choisi plusieurs œuvres de Courbet, comment les avez-vous fusionnées ?


-Chemin de l’œuvre : 
Interrogez le processus de création : de l’intuition à la diffusion.

6-Connaître l’œuvre de Courbet.
Savoir commenter grâce au Carnet de Travail, l’évolution de votre idée et la réalisation de votre production.


-L’espace du sensible : 
Abordez les relations de perceptions sensibles entre l’œuvre et le spectateur.

7-Quelle a été la réception des tableaux de Courbet au milieu du XIX° siècle ? 
Comment souhaitez-vous, à votre tour, que votre production soit reçue par le spectateur, voire quel(s) rôle(s) souhaitez-vous lui donner ?


-L’œuvre et le monde : 
Abordez le dialogue de l’œuvre avec la diversité des cultures.

8-Le collage existait dans la Chine ancienne mais a été remis au goût du jour avec Picasso et Braque en 1912, puis pratiqué par les cubistes, les dadaïstes, les surréalistes, les pop artistes, les nouveaux réalistes …



Dans un second temps, l’élève doit cibler les liens du sujet « Citation » avec les artistes au programme : Courbet, Duchamp, Kawamata :

9-Courbet lui-même s’est formé en étudiant et copiant les œuvres des grands maîtres. Ces œuvres l’ont donc influencé et il a même exécuté des interprétations de certaines d’entre elles.

10-C’est le cas également de Marcel Duchamp qui, de plus, a repris des œuvres de Courbet.





PISTES DE TRAVAIL ET RECHERCHES : 


Rappelez ici les idées explorées (pour les élèves de l’option de spécialité, dans le Carnet de Travail, avec croquis et schémas) puis expliquez l’idée retenue et son cheminement.


11-Comment s’est effectué votre choix des œuvres de Courbet ? 
Comment le choix de composition, de cadrage, de fusion des œuvres, de la gamme colorée, des matériaux à coller s’est-il effectué ?  
Qu'avez-vous gardé du ou des tableaux de Courbet ? 
Qu'avez-vous changé et comment ? 
Qu'avez-vous ajouté ? 
Comment ces choix ont-t-ils évolué et se sont-ils transformés entre votre idée de départ, vos notes et croquis du Carnet de Travail et votre production finale ?




PRODUCTION RÉALISÉE : 

Précisez ici la nature, les techniques et les dimensions de votre production ; décrivez et analysez la production ; expliquez la production en relation au sujet.

12-Quelles techniques avez-vous choisies ? 
Quelle est la part donnée à chacune des techniques utilisées dans votre production ? 
Comment ces techniques coexistent-elles ? 
Quels matériaux sont collés ? 
Quelle est la part (en relation au format) donnée au collage ?
Quel est le rôle particulier donné au collage (fond, sous-couche, relief, forme, représentation) ?



(Dans les cas où le sujet  implique un travail en volume, il vous faudra répondre aux questions suivantes.
Si votre production devait être exposée :
- comment serait-elle "présentée" ? La production elle-même serait-elle exposée ou laisserait-elle place à ses traces photo ou vidéo ?
- dans quel lieu (architectural, urbain, naturel) la production serait-elle exposée ? Le lieu ferait-il partie de la production ? Et si oui, en quoi ?

- y aurait-il interactivité entre votre production et le spectateur ? Et si oui, laquelle (point de vue, posture, parcours, manipulation, expérience sensorielle et psychologique) ?).






PAGE II : PHOTOGRAPHIES DE LA PRODUCTION



-   Si votre production est un dessin/peinture supérieur au format Raisin ou un volume, mettez trois ou quatre photographies aux points de vue différents, montrant l’ensemble et le détail de votre production. 

    Le jury de Baccalauréat découvrira votre production uniquement par le biais des photos, aussi ces dernières doivent-elles être bien cadrées (ne photographiez que des éléments de la production et rien d'autre), nettes et respecter les couleurs utilisées.




PAGE III : RÉFÉRENCES ARTISTIQUES



-   Mettez la reproduction photographique de quatre œuvres d’artistes différents dont une antérieure au XX° siècle et trois datant des XX° et XXI° siècles.
-   Accompagnez chaque photo du cartel complet de l’œuvre (NOM Prénom, dates de naissance, voire de décès, entre parenthèses, titre de l’œuvre en italique ou souligné, dates de création, voire nom du commanditaire et destination de l’œuvre, techniques utilisées et support, dimensions, ville et lieu de conservation). 
-   Accompagnez également chaque photo d’une phrase de description et d’explication, et enfin d’une phrase ciblant le lien avec votre production.

Pour chaque sujet, l’élève doit fournir des références artistiques de qualité, choisies parmi la production d’artistes reconnus (et non choisis au hasard sur Internet).
Pour cela l’élève dispose d’une part des ouvrages triés par le professeur au CDI de l’établissement et d’autre part des œuvres choisies par le professeur et positionnées dans les nombreux articles du blog. 
L’élève peut également travailler à la bibliothèque municipale et rechercher d’autres œuvres des artistes repérés sur le blog du professeur.


Pour le sujet « Citation », les trois œuvres du sujet étaient déjà des références mais l’élève devait en fournir quatre autres dont l’une d’elles antérieure au XX° siècle.

13-Courbet lui-même ayant repris des œuvres des grands maîtres, il semblait nécessaire de choisir une interprétation de Courbet, ce qui fournissait dans les 4 références exigées, l’œuvre antérieure au XX° siècle.

14-Duchamp ayant lui-même repris des œuvres des grands maîtres et ayant repris à la fin de sa vie, des œuvres de Courbet, la seconde référence pouvait donc être celle d’une interprétation de Courbet par Duchamp.


15-Il restait deux références à choisir portant sur le sujet. Elles pouvaient :

-soit porter sur la « citation » d’œuvres antérieures par des artistes du XX° et XXI° siècles, avec des techniques semblables, ou avec des techniques différentes (comme l’élève),

-soit porter sur les « citations » d’œuvres de Courbet ou de Duchamp aux XX° et XXI° siècles,

-soit porter sur la question du collage, en rapport avec votre production, avec la recherche d’œuvres mêlant peinture et collage, ou dessin et collage, ou encore dessin, peinture et collage, voire citation et collage.


Dans tous les cas, l’élève devait :

16-mettre les coordonnées complètes de chaque référence,

17-écrire une phrase de présentation de l’œuvre par rapport au sujet donné,


18-et enfin écrire une phrase expliquant le ou les liens de la référence choisie en rapport avec sa production personnelle.




SHOLIM (Milos Rajkovic, né en 1994), Sculpture n°2, 2014,
GIF animé. 



dimanche 28 septembre 2014

251-VIDÉOS : PHILIPPE DECOUFLÉ, CHORÉGRAPHE : "LE P'TIT BAL" (1993) ET "PANORAMA" (2012)





VOIR LE COURT-MÉTRAGE (3 MN 45)  
DU DANSEUR, CHORÉGRAPHE, RÉALISATEUR ET SCÉNOGRAPHE CONTEMPORAIN,
PHILIPPE DECOUFLÉ (NÉ EN 1961), LE P'TIT BAL, 1993.

POUR EN SAVOIR PLUS SUR PHILIPPE DECOUFLÉ
VOIR LA VIDÉO D'UN EXTRAIT (4 MN 45) DE SON SPECTACLE, PANORAMA, 2012,
QUI RETRACE L'HISTOIRE DE SA COMPAGNIE DCA.




250-GEORGES MÉLIÈS (1861-1938), "LE VOYAGE DANS LA LUNE", 1902




VOIR LE FILM DE SCIENCE-FICTION, MUET, 35 MM, DE GEORGES MÉLIÈS (1861-1938),
LE VOYAGE DANS LA LUNE, 1902, 14 MN,
SCÉNARIO D’APRÈS LES OEUVRES DE JULES VERNE, DE LA TERRE A LA LUNE, 1865,
ET DE H.G. WELLS, THE FIRST MEN IN THE MOON, 1901,
 VERSION ORIGINALE COLORISÉE À LA MAIN RETROUVÉE EN 1993, RESTAURÉE EN 2010
ET ACCOMPAGNÉE D'UNE BANDE-SON COMPOSÉE PAR LE GROUPE AIR.




mardi 23 septembre 2014

249-PICASSO ET LE BALLET "PARADE", 1917




- PICASSO Pablo (1881-1973), Rideau de scène du ballet "Parade", 1917,
peinture à la colle de peau sur toile de jute, 10,50x16,40 m, Paris, MNAM.


La première représentation du ballet Parade a lieu pendant la Première Guerre Mondiale, au théâtre du Châtelet à Paris, le 18 mai 1917. Il s'agit d'un ballet en un acte, sur une musique d'Erik Satie (1866-1925), d'après un poème de Jean Cocteau (1889-1963), avec une chorégraphie de Léonide Massine (1896-1979) et des décors, costumes et rideau de scène de Pablo Picasso (1881-1973). Les principaux danseurs sont Léonide Massine, Maria Chabelska et Nicolas Zwerev.
Apollinaire écrit, dans le programme, que les créateurs ont accompli « pour la première fois ce mariage entre la peinture et la danse, la plasticité et le mime qui est le signe de l’avènement d’un art plus complet ».



- PICASSO Pablo, maquette du décor de scène de "Parade", 1917.

- PICASSO Pablo, décor de l'arrière-scène de "Parade", 1917,
 entrée de la baraque foraine et balustrades, dans un environnement urbain ; ensemble en grisaille
 (pour faire ressortir les danseurs aux costumes colorés), au traitement cubiste.


Le spectacle reçoit un accueil controversé, déchaînant les passions, l'enthousiasme et le rejet. Il fait scandale par sa légèreté en temps de guerre, par son thème populaire, par ses costumes aux constructions cubistes et sa musique, notamment ses bruits de machine à écrire intégrés (à la demande de Cocteau).

Le thème du ballet : devant une baraque foraine, sur un boulevard parisien, un groupe d’artistes de cirque ambulant – un prestidigitateur chinois, une petite fille américaine et deux acrobates – exécutent des extraits de leurs numéros pour essayer d’attirer le public vers le spectacle à l’intérieur. 


- Le programme de 1917, avec les costumes de Picasso : celui du Prestidigitateur chinois et celui d'un Acrobate.

Trois managers, trois hommes-décor aux costumes cubistes, faisant la réclame du spectacle, s'opposent (de la même façon que le rideau de scène s'oppose au décor de l'arrière-scène) à ces personnages réels avec leurs trépignements d'automates : un manager français, un manager de New-York et un mannequin de noir (éliminé par la suite) porté par un cheval (dont le costume était enfilé par deux danseurs).


- PICASSO Pablo (1881-1973), Les costumes du Manager français, du Cheval et du Manager new-yorkais, 1917.


- PICASSO Pablo (1881-1973), Costumes du Prestidigitateur chinois, du Cheval, du Manager français et du Manager new-yorkais,1917,
Exposition "Ballets Russes", Musée-Opéra de Paris.


Le témoignage de Cocteau nous éclaire sur la réalisation de ce ballet : "Mon rôle fut d'inventer des gestes réalistes, de les souligner, de les ordonner, et grâce à la science de Léonide Massine, de les hausser jusqu'au style de danse" (...) Leur danse (celle des managers) était un accident organisé, des faux pas qui se prolongent et s'alternent avec une discipline de fugue. Les gênes pour se mouvoir sous ces charpentes (costumes encombrants), loin d'appauvrir le chorégraphe l'obligeaient à rompre avec d'anciennes formules, à chercher son inspiration non dans ce qui bouge, mais dans ce que autour de quoi on bouge, dans ce qui remue selon le rythme de notre monde". (Lettre à Paul Dermée).


VOIR LA VIDÉO (6 MN 45) DU CENTRE POMPIDOU SUR LE BALLET PARADE, 1917,
ET LE RIDEAU DE SCÈNE, LES DÉCORS ET COSTUMES DE PABLO PICASSO



VOIR LA VIDÉO (6 MN 30) DU CENTRE POMPIDOU SUR LE BALLET PARADE, 1917,
ET LE RIDEAU DE SCÈNE DE PICASSO



VOIR LA VIDÉO (6 MN 30) DU CENTRE POMPIDOU SUR LE BALLET PARADE, 1917,
ET LA RESTAURATION DU RIDEAU DE SCÈNE DE PICASSO



POUR EN SAVOIR PLUS
 VOIR LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE DU CENTRE POMPIDOU-METZ

VOIR LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE DU THÉÂTRE LA COUPOLE DE SAINT-LOUIS
PICASSO ET LA DANSE

VOIR LE DOSSIER SUR PICASSO ET PARADE
HISTOIRE DE PARADE

VOIR ÉGALEMENT LE DOCUMENT PREZI D'UN ÉLÈVE DE TROISIÈME RÉALISÉ EN FRANCE
 POUR SON DOSSIER D'HISTOIRE DES ARTS
PREZI/PARADE


VOIR LA VIDÉO (2 MN 45) MONTRANT UN EXTRAIT DU BALLET "PARADE" 
REPRIS PAR EUROPA DANSE EN 2006








dimanche 21 septembre 2014

248-VIDÉO NGA : DIAGHILEV ET LES BALLETS RUSSES (1909-1929)




- PICASSO Pablo (1881–1973), Costume du Presdigitateur chinois pour le ballet "Parade", c. 1917, 
satin de soie, bonnet de coton avec cordon de laine, Victoria and Albert Museum, London.

- DELAUNAY Sonia (1885–1979), Costume pour le rôle titre du ballet "Cléopâtre", 1918,
soie, sequins, miroir, perles, fil de laine, fil métallique tressé, lamé, Los Angeles County Museum of Art.

- MATISSE Henri (1869–1954), Costume de Mandarin pour le ballet "Le Chant du Rossignol", 1920,
satin, peinture, aluminium scintillant, Victoria and Albert Museum, London.



Images et textes de la NGA de Washington :

Les Ballets Russes (1909-1929) sont l'une des entreprises culturelles les plus éblouissantes du vingtième siècle, établie à Paris en 1909 par l'infatigable imprésario Serge de Diaghilev (1872-1929).
Alliant les traditions russes et occidentales avec une bonne dose de modernisme, la société des Ballets Russes a révolutionné l'art du ballet, et a ravi et a choqué le public par sa puissante fusion de la chorégraphie, de la musique, des décors, des costumes et de la danse.

- DE CHIRICO Giorgio (1888-1978), Scénographie (scène 2) pour le ballet "Le Bal"1929,
crayon et tempera sur papier, Wadsworth Atheneum Museum of Art, Hartford.


Le succès de l'imprésario Serge de Diaghilev est lié principalement à sa capacité d'identifier et de rassembler les artistes les plus créatifs de son époque. 
Reconnaissant la vitalité de l'art contemporain, il a demandé à Léon Bakst, Mikhail Larionov, Natalia Gontcharova, Pablo Picasso, Henri Matisse, Jean Cocteau, Sonia Delauny, Georges Rouault et Giorgio de Chirico de créer des scénographies dynamiques et des costumes superbes qui ont amené une esthétique unique. De leur côté, ces derniers ont apporté les avancées artistiques les plus importantes du début du siècle, le futurisme, le cubisme et le surréalisme, à la scène des ballets du XXe siècle. 



- DRUET Eugène (1868–1917), Vaslav Nijinsky dans la Danse siamoise du Ballet "Les Orientales", 1910,
 tirage gélatino-argentique, New York, The Metropolitan Museum of Art.

Diaghilev a également commandé des ballets à des compositeurs novateurs tels que Igor Stravinsky, Sergueï Prokofiev et Erik Satie, et a réuni des interprètes reconnus, faisant des Ballets Russes un terrain fertile pour l'innovation musicale et chorégraphique, comme Mikhail Fokine, Vaslav Nijinski, Léonide Massine, Bronislava Nijinska et George Balanchine qui tous ont considérablement élargi le vocabulaire du mouvement. 
Les Ballets Russes ont fait une tournée dans toute l'Europe, les États-Unis et l'Amérique du Sud et leur influence continue de se faire sentir aujourd'hui.



VOIR LA VIDÉO (28 MN) DE LA NATIONAL GALLERY DE WASHINGTON






samedi 20 septembre 2014

247-VIDÉOS 2013 : RON MUECK (né en 1958)




VOIR LA VIDÉO (4 MN 30) DE L'EXPOSITION RON MUECK DE 2013 À  LA FONDATION CARTIER, PARIS



RÉALISATION DE, PREGNANT WOMAN ( LA FEMME ENCEINTE), 2002.
Modelage de l'esquisse de petite taille puis du modèle définitif à l'échelle définitive.


Réalisation du moule en plusieurs parties, et démoulage des éléments (main).


VOIR LA RÉALISATION DÉTAILLÉE EN VIDÉO
Ron Mueck : The most realistic sculptures, Part II
Vision de la sculpture creuse et des couches de résine polyester qui la constituent.

 Les étapes de réalisation du visage, avec un détail mis en couleur, avec pigments polyester, vernis acrylique mat et une laque pour cheveux afin d'imiter la transpiration.

Incrustation des cheveux acrylique et détail de la sculpture exposée.

- MUECK Ron (né en 1958 à Melbourne, Australie, vit en Grande-Bretagne), Pregnant Woman, 2002,
fibre de verre, résine, silicone, 252x78x72 cm, Canberra, National Gallery of Australia.


VOIR LA VIDÉO, "NOUS SOMMES TOUS SOUS LE MICROSCOPE DE RON" (4 MN) 
AVEC LES EXPOSITIONS RON MUECK DE 2012 ET 2013 À LONDRES ET WOLVERHAMPTON






jeudi 18 septembre 2014

246-OSKAR SCHLEMMER, "LE BALLET TRIADIQUE", 1922





- SCHLEMMER Oskar (1888-1943), Das Triadische Ballet, photographie de 1924.



 
- SCHLEMMER Oskar (1888-1943), costumes du Ballet triadique, 1926,
 (seconde photographie de Karl Grill).



- SCHLEMMER Oskar (1888-1943), Das Triadische Ballet, Metropol-Théâtre, Berlin, 1926,
 (photographie de Ernst Schneider).



Oskar Schemmer (1888-1943), peintre, sculpteur, décorateur, scénographe et chorégraphe allemand, est professeur au Bauhaus de Weimar puis Dessau dans les années 1920 (de 1920/21 à 1928/29). 
En 1922, il crée, à l'atelier théâtre, Das Triadische Ballet (Le Ballet Triadique), en trois parties, sur une musique de Paul Hindemith. Il règle la chorégraphie, les décors et les costumes de ce ballet, à la recherche d'un art total en résonance avec l’ère du mécanique et l'art des avant-gardes (abstraction géométrique, futurisme, dadaïsme, constructivisme). Il définit un nouvel espace scénique et donne priorité à l'expression du mouvement, contraignant le corps des danseurs par ses costumes abstraits, imposants et colorés.

Il écrit, dans un article de 1926 :"Songeons aux possibilités que nous permettent d’envisager l’extraordinaire progrès technologique d’aujourd’hui, tel que représenté par les instruments de précision, les appareils scientifiques de métal et de verre, les prothèses, l’habit fantaisiste du scaphandrier ou l’uniforme du militaire. Imaginons ensuite que ces produits, qui sont au service des fonctions rationnelles à une époque aussi fantastique et matérialiste que la nôtre, puissent être appliqués au domaine inutile de l’art. Nous obtiendrons alors plus de fantaisie que ce que l’on retrouve dans les visions de E.T.A. Hoffman ou dans celles du Moyen Âge" (Mathématique de la danse, 1926).

Walter Gropius, qui a fondé et dirigé le Bauhaus jusqu’en 1928, rend hommage à Schlemmer dans son introduction à La scène au Bauhaus :
"L’excellence artistique du travail d’Oskar Schlemmer est caractérisée par l’interprétation qu’il donnait de l’espace. On constate dans ses peintures comme dans ses œuvres pour la scène qu’il éprouvait l’espace de tout son corps, avec le sens tactile du danseur et de l’acteur, et non pas uniquement par la vue. Il traduisait dans le langage abstrait de la géométrie ou de la mécanique ses observations de la figure humaine en mouvement dans l’espace. Ses figures et ses formes sont de purs produits de l’imagination, ils symbolisent les types éternels du tempérament humain et de leurs diverses humeurs ; paisible ou tragique, comique ou sérieuse. Mû par la quête de nouveaux symboles, il estimait que “ la marque de Caïn de notre culture est que nous n’avons plus de symboles et, pire, que nous sommes incapables d’en créer de nouveaux ”. Avec le génie de celui qui peut dépasser la pensée rationnelle, il trouva des images qui expriment des idées métaphysiques. Je fus fortement impressionné de voir et d’éprouver dans son travail pour la scène la magie avec laquelle il transformait les danseurs et les acteurs en architectures en mouvement...

- SCHLEMMER Oskar (1888-1943), planche des costumes du Ballet triadique, 1926,
endre de Chine, aquarelle, blanc de zinc et bronze sur papier.




- SCHLEMMER Oskar (1888-1943), Notes et dessins pour Le Ballet Triadique, vers 1938,
Danseur abstrait, Danseur Disque, Danseuse de fil, Danseuse spirale,
tapuscrit, crayon de papier et crayon de couleur sur papier, 29,2x21 cm, New-York, MOMA.





VOIR UN EXTRAIT VIDÉO (2 MN) DE LA VERSION DE 1970 (FILM 16 MM, COULEUR, 32 MN).
Réalisation : Franz Shömbs
Répétition : Hannes Winkler
Reconstitution des costumes : Margit Bàardy
Danseurs: Edith Demharter, Ralph Smolik, Hannes Winkler.
Musique : Erich Ferstl.


VOIR LE FILM ENTIER DE 1970 (32 MN)


POUR EN SAVOIR PLUS