vendredi 30 septembre 2016

597-QUIZ SUR "LA PORTE DE L'ENFER" D'AUGUSTE RODIN




- RODIN Auguste (1840-1917), La Porte de l'Enfer, détail de la partie gauche du tympan.


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jeudi 22 septembre 2016

596-LES DORMEURS DANS L'ART-1-(1450-1914)





Le Faune endormi, dit Faune Barberini, vers 220 av. J.-C.,
oeuvre hellénistique en marbre, H : 215 cm, restaurée par l'Atelier du Bernin au XVII° s.,
Munich, Glyptothek ;
le jeune homme est un faune ou satyre aviné, même si sa queue et ses oreilles animales sont discrètes.


Ariane endormie (abandonnée par Thésée), copie romaine, IIe s. après J.C., 
d'après un original hellénistique du IIIe - IIe s (Pergame ou Rhodes) 
marbre, H : 161,5 cm, L : 195 cm, Vatican, Musée Pio-Clementino.


- Anonyme, Hermaphrodite endormi, Rome, II° siècle ap. J.-C.,
oeuvre romaine, copie probable d'un original hellénistique, 169x89 cm, Paris, Musée du Louvre ;
oeuvre découverte en 1608 et confiée en 1619 au Bernin pour la réalisation du matelas ;
fils d'Hermès et d'Aphodite, Hermaphrodite, uni pour toujours au corps de la nymphe Salmacis
 dont il avait repoussé les avances, possède les attributs des deux sexes.




Des personnages vivants aux yeux clos : ce détail, riche de sens, évite de croiser le regard du personnage peint ou sculpté et évoque l'intériorité de ce dernier. 
Parfois il prie ou communique en songe avec Dieu (Jacob, Marie-Madeleine, Sainte Hélène), s'enferme dans la douleur de la rupture amoureuse (Ariane), ou paresse ou cuve son vin (Bacchus, bacchante, faune, servante).
Retiré de l'agitation du monde, de jour ou de nuit, il s'abandonne, se repose (de l'acte sexuel, du travail), songe (un instant suspendu) ou bien dort (sieste, nuitée). Son sommeil est parfois nourri de visions et de rêves (Jacob, Pays de Cocagne, Scipion l'Africain, Sainte Hélène), de prémonitions (Enfant Jésus) ou de cauchemars peuplés de monstres qui se révèlent au spectateur. D'autre fois, son sommeil est profond, durable et proche de la mort (Psyché, Endymion).

Le dormeur peut aussi bien être un homme, une femme, ou un enfant isolé et lorsqu'il est accompagné d'un ou de plusieurs autres personnages, ces derniers ont le plus souvent les yeux ouverts. 
Divinité mythologique ou chrétienne, héros ou personnage célèbre, figure allégorique (la Nuit, le Sommeil, le Rêve, le Silence, l'Acédie, la Paresse, la Luxure), portrait de l'être aimé ou autoportrait, le dormeur est nu ou vêtu, couché ou assis, dans un paysage ou un intérieur. Son sommeil l'expose et parfois le fragilise (Samson trahi par Dalila, Antiope désirée par Jupiter, Éros éclairé par Psyché, nymphe désirée par un faune, personnages qui sont la proie de monstres).

Le personnage nu évoque la Beauté idéale (Vénus, Hébé, Psyché, Éros, Mars, Endymion), offerte au regard et au désir (celui des autres personnages représentés mais également celui du spectateur) et l'Amour charnel (la Luxure), avant ou après l'acte sexuel (Vénus, Éros, Mars, Endymion, Antiope, faune, nymphe) mais également la quête du divin (Psyché) et l'espérance du Salut (Marie-Madeleine, Psyché, Endymion).

Tous ces thèmes perdurent jusqu'au début du XX° siècle et les artistes se nourrissent successivement des œuvres du passé. Les figures aux yeux clos ne sont-elles pas d'ailleurs une métaphore de la création, née du génie de l'artiste et de la passion pour son modèle ?

Parmi les centaines d’œuvres existantes, voici une petite sélection qui tient notamment compte des artistes au programme des options Arts plastiques facultative (Véronèse, Bill Viola) et de spécialité (Rodin).



- BOTTICELLI Sandro (1445-1510), Vénus et Mars, vers 1483,
tempera sur bois, 69x173 cm, Londres, National Gallery.


- RAPHAËL (1483-1520), Le Songe du chevalier, vers 1503-1504,
tempera sur bois, 17,8x17,6 cm, Londres, National Gallery ;
une représentation du rêve de Scipion l'Africain (général et homme d'état romain, vers 236-183 av. J.-C.)
avec le choix à faire entre la Vertu (Pallas) et la Volupté (Vénus).


- GIORGIONE (c.1477-1510) et TITIEN (1488-1576), Vénus endormie, c.1508-1510,
huile sur toile, 108,5x175 cm, Dresde, Gemäldegalerie Alte Meister.
Sur un thème mythologique, le tableau offre un grand nu couché et endormi sur des linges 
(la divinité de l'Amour et de la Beauté), au premier plan d'un paysage illusionniste.


- MICHEL-ANGE (1475-1564), La Nuit, vers 1526-1533,
marbre, L : 194 cm (?), figure gauche évoquant le passage du temps du Tombeau de Julien de Médicis,
accompagnée notamment d'une chouette et d'un masque tragique du rêve,
Nouvelle sacristie de la basilique San Lorenzo de Florence.


- BRUEGHEL L'Ancien Pieter (c.1525-1569), Le Pays de Cocagne, 1567,
huile sur bois, 52x78 cm, Munich, Alte Pinacothek.


- VERONESE (Paolo Calliari dit, 1528-1588), Allégorie de l'Amour (série de quatre tableaux), Le Respect, vers 1570-1575,
huile sur toile, 186x194 cm, Londres, National Gallery.

- VERONESE (Paolo Calliari dit, 1528-1588), Le Songe de Sainte Hélène, vers 1580,
huile sur toile, 166x134 cm, Vatican, Pinacothèque ;
la mère de l'Empereur Constantin voit en songe la Vraie Croix de la Crucifixion du Christ, qu'elle va retrouver.



- LE CARAVAGE (1571-1610), Madeleine pénitente, 1593-1594,
huile sur toile, 122,5x98,5 cm, Rome, Galleria Doria Pamphilj.

- LE CARAVAGE (1571-1610), L'Amour endormi, 1608,
huile sur toile, 71x105 cm, Florence, Palais Pitti.


- RUBENS Pierre Paul (1577-1640), Samson et Dalila, 1609-1610,
huile sur bois, 185x205 cm, Londres, National Gallery ;
épisode de l'Ancien Testament, Samson endormi, trahi par Dalila voit ses cheveux coupés
 (à l'origine de sa force surhumaine), avant d'être arrêté par les soldats philistins.

- RUBENS Pierre Paul (1577-1640), Psyché et l'Amour endormi, vers 1636,
huile sur bois, 26x25 cm, Bayonne, Musée Bonnat.
Psyché trahit Éros, en vérifiant l'aspect physique de son amant que ses sœurs assurent être un monstre ;
elle renverse malencontreusement une goutte d'huile chaude sur la peau d’Éros qui se réveille et disparaît.


- VAN DYCK Antoine (1599-1641), Jupiter et Antiope (amazone), vers 1620,
huile sur toile, 150x206 cm, Gand, Musée des Beaux-Arts.


- DE RIBERA José (1591-1652), Le Songe de Jacob, 1639,
huile sur toile, 179x233 cm, Madrid, Musée du Prado,
épisode de l'Ancien Testament où éclairé par Dieu, Jacob, endormi la tête sur une pierre, voit en rêve
 une échelle gravie par des anges et reçoit l'annonce divine de sa descendance nombreuse.


- VERMEER Johannes (c.1632-1675), Jeune fille assoupie, vers 1657,
huile sur toile, 87,6x76, 5 cm, New York, Metropolitan Museum of Art.


- WATTEAU Jean-Antoine (1684-1721), Nymphe et satyre, vers 1715-1716,
huile sur toile, 73x107 cm, Paris, Musée du Louvre.


- GREUZE Jean-Baptiste (1725-1805), Le Petit paresseux, 1755,
huile sur toile, 65x54,5 cm, Montpellier, Musée Fabre.


- FÜSSLI Johann Heinrich (1741-1825), Le Cauchemar (première version), 1781,
huile sur toile, 101,6x127,7 cm, Detroit Institute of Arts.

- FÜSSLI Johann Heinrich (1741-1825), Amour et Psyché, vers 1810,
huile sur toile, dimensions (?), Zürich, Kunsthaus. 
Éros sauve Psyché d'un profond sommeil dû à un baume ramené des Enfers.


- JULIEN Pierre (1731-1804), Ariane endormie, 1785,
marbre, 57,5 x 85 x 30 cm, Le-Puy-en-Velay, Musée Crozatier.


- GIRODET Anne-Louis (1767-1824), Le Sommeil d'Endymion, 1791,
huile sur toile, 198x261 cm, Paris, Musée du Louvre.
Le bel Endymion, amant de la déesse de la Lune, Séléné, obtînt de conserver sa beauté dans un sommeil éternel.

- GIRODET Anne-Louis (1767-1824), Psyché endormie, 1799,
huile sur toile, 54,3x95, 9 cm, Collection privée.


- GOYA Francisco (1746-1828), Femme endormie, 1790-1793,
huile sur toile, 59x145 cm, Madrid, Collection Mac-Crohon.

- GOYA Francisco (1746-1828), Le Sommeil de la Raison engendre des monstres, vers 1796-1797,
estampe n° 43  (eau-forte et aquatinte) sur papier de 22x32 cm, de la série des 80 Caprices (Los Caprichos), publiée en 1799 qui critique les vices de son époque (satire sociale et religieuse, caricature de l'ignorance et de la superstition) ;
autoportrait de l'artiste endormi tourmenté par des monstres de l'ignorance et de la folie,
un manuscrit du Prado commente cette gravure , "L'imagination sans la raison produit des monstres impossibles: unie avec elle,
 elle est mère des arts et à l'origine des merveilles".
"Les Caprices" seraient une version graphique des Songes et discours de l'écrivain satirique Francisco de Quevedo qui écrivit entre 1607 et 1635 une série de textes où il rêvait qu'il était en enfer, bavardant avec les démons et les condamnés.


- CANOVA Antonio (1857-1822), Endymion endormi, 1819-1822,
marbre, environ 93x183x95 cm, Chatsworth, Collection du Duc du Devonshire ;
Le bel Endymion, amant de la déesse de la Lune, Séléné, obtînt de conserver sa beauté dans un sommeil éternel.


- CHASSÉRIAU Théodore (1819-1856), Baigneuse endormie près d'une source, 1850, 
huile sur toile, 137 x 210 cm, Avignon, musée Calvet.


- INGRES Jean Auguste Dominique (1780-1867), Jupiter et Antiope, 1851,
huile sur toile, 32,5x43,5 cm, Paris, Musée du Louvre.


- COURBET Gustave (1819-1877), Les Demoiselles des bords de la Seine, 1856-57,
huile sur toile, 174x206 cm, Paris, Musée du Petit Palais.

- COURBET Gustave (1819-1877), Le Sommeil (Les Dormeuses, Paresse et Luxure ou Vénus et Psyché), 1866,
huile sur toile, 135x200 cm, Paris, Petit Palais.
L'artiste exécuta de nombreux nus couchés et endormis.


- MILLET Jean-François (1814-1875), Méridienne, 1866,
 crayon noir  pastel sur papier vergé, 29,2x42cm, Boston Museum of Fine Arts.


- PUVIS DE CHAVANNES Pierre (1824-1898), Le Sommeil, 1867,
huile sur toile, 381x600 cm, Lille, Palais des Beaux-Arts.


- CARRIER-BELLEUSE Albert-Ernest (1824-1887), Hébé endormie, 1869,
marbre, 207x146x85 cm, Paris, Musée d'Orsay,
Hébé, fille de Jupiter (aigle) et Junon, est la divinité la Jeunesse ; elle sert l'ambroisie et le nectar au banquet des dieux.


- SOLOMON Simeon (1840-1905), Les Dormeurs, et celui qui veille, 1870,
huile sur toile, dimensions (?), Birmingham Museums and Art Gallery.


- REDON Odilon (1840-1916), Les yeux clos, 1890,
huile sur carton, 44x36 cm, Paris, Musée d'Orsay.
Ce visage (celui de sa femme Camille ou celui du Christ ?) fait référence aux sculptures de la Renaissance italienne, aux bustes de Francesco Laurana, et à la figure de L'Esclave mourant de Michel-Ange, exposé au Louvre, dont Redon avait commenté dans son journal le charme étrange des "yeux clos".
L'artiste a particulièrement affectionné les figures aux yeux clos comme allégorie du Sommeil, du Rêve, du Silence, de la Prière,
 aussi bien dans des portraits, des thèmes religieux (Christ), mythologiques, littéraires (Le Sommeil de Caliban tiré de La Tempête de Shakespeare), que dans des dessins, estampes et peintures.


- VAN GOGH Vincent (1853-1890), La Méridienne, janvier 1890,
 huile sur toile, 75x91 cm, Paris, Musée d'Orsay.


- ROUSSEAU Henri (1844-1910), La Bohémienne endormie, 1897,
huile sur toile, 129,5x200,7 cm, New York, MoMA.


- RODIN Auguste (1840-1917), Rose Beuret, vers 1898,
marbre pentélique, 51,5x41x38 cm, Paris, Musée Rodin.

- RODIN Auguste (1840-1917), Le Sommeil, entre 1889 et 1894,
marbre, 48x56x47,5 cm, Paris, Musée Rodin.


- BRANCUSI Constantin (1876-1957), Le Sommeil, 1908,
portrait de la baronne Renée Frachon, marbre,
photographie, Paris, MNAM.

- BRANCUSI Constantin (1876-1957), Muse endormie, 1909-1910,
bonze, 16x25x18 cm, Paris, MNAM.













mardi 20 septembre 2016

595-QUIZ SUR LE VOCABULAIRE DE LA SCULPTURE TRADITIONNELLE






- Aphrodite, dite Vénus de Milo, vers 100 avant J.-C.
Île de Mélos (Cyclades, Grèce), marbre, H.: 202 cm, Paris, Musée du Louvre.



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LE VOCABULAIRE DE LA SCULPTURE TRADITIONNELLE
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jeudi 15 septembre 2016

594-TSPÉ-LA VIDÉO DE PRÉSENTATION DE MANON







Le jour de la rentrée de septembre 2016, les élèves de Terminale Littéraire inscrits à l'option de Spécialité Arts plastiques du lycée Apollinaire de Nice ont reçu pour premier sujet à rendre le lundi suivant : "Présentez-vous en 1 minute vidéo (vous, votre intérêt pour les arts, vos vœux d'orientation après le baccalauréat)". Voici la vidéo de Manon :


VOIR LA VIDÉO (1 MN 27, 2016) DE MANON.









mardi 13 septembre 2016

593-LES TOMBES DE LA FAMILLE GARIBALDI AU CIMETIÈRE DU CHÂTEAU, NICE-2




2-La Tombe d'Annita Garibaldi


- Nice, Cimetière du Château, détail du Monument à Annita Garibaldi (1821-1849), 1909,
photographie de septembre 2016.


Anna Maria De Jesus Ribeiro, surnommée Annita, est née le 30 août 1821 à Laguna, Brésil (sous domination portugaise). D'origine modeste, elle est mariée à 14 ans (1835) mais se voit abandonnée par son mari 3 ans plus tard (1838). 

En 1839, elle rencontre, à Laguna, Giuseppe Garibaldi qui s'est réfugié en Amérique latine et elle va désormais combattre à ses côtés les troupes impériales brésiliennes. Ils ont leur premier enfant, Menotti (1840-1903), l'année suivante. 
De 1841 à 1847, ils se réfugient en Uruguay à Montevideo, officialisant leur union en 1842. De cette période, naissent 3 autres enfants, Rosita (1843-1845), Teresita (1845-1903) et Ricciotti (1847-1924).


- GALLINO Gaetano (1804-1884), Portrait d'Anita Garibaldi, vers 1845,
miniature, 10x13 cm, Milano, Museo del Risorgimento.



Après le départ de Giuseppe pour l'Italie, Annita et ses enfants rejoignent l'Europe fin 1847, pour Gênes puis Nice (en janvier), afin de vivre auprès de Rosa Garibaldi, la mère de Giuseppe.

En juin 1849, Annita, qui est à nouveau enceinte et a laissé ses enfants à Nice, rejoint la jeune République romaine (9 février - 4 juillet) et assiste à la défense de la ville organisée par Giuseppe, du fait de l'invasion des troupes franco-autrichiennes. Après la défaite du mont Janicule (1er juillet 1849), Annita, Giuseppe et les combattants survivants, fuient Rome. Le 2 août, ils essayent de rejoindre Venise par la mer, traqués par l'ennemi. C'est sur ce parcours qu'Annita, malade, doit être débarquée ; elle meurt à 28 ans, le lendemain matin 4 août, de la fièvre typhoïde, dans une ferme du village de Mandriole, près de Ravenne. 

C'est le fermier qui l'inhume à la va-vite dans ses terres mais la dépouille d'Annita doit être ensuite transférée dans le cimetière de la ville, le 11 du mois. 
Son corps repose là, dans une modeste tombe, pendant 10 ans, jusqu'au mois de septembre 1859. Du fait de l'annonce du retour de Giuseppe Garibaldi, des amis transfèrent alors le corps dans l'église de Mandriole. Début octobre, Giuseppe peut enfin venir se recueillir sur le corps de sa femme et organiser son transfert à Nice. 

La dépouille d'Annita est déposée le 11 novembre 1859 dans la chapelle Sainte-Madeleine du Cimetière du Château de la ville de Nice. 
Le Petit Niçois rappelle d'ailleurs régulièrement cet emplacement, à l'occasion de fêtes et cérémonies : "la petite église du cimetière où se trouve la tombe d'Annita Garibaldi était ouverte et plusieurs personnes l'ont visitée" (Le Petit Niçois du 2 novembre 1893 page 2) ; "on sait que la dépouille mortelle d'Anita Garibaldi, a été emmurée dans la petite chapelle à l'entrée de la nécropole" (Le Petit Niçois du 3 juillet 1907). 
Henri Sappia, dans son article de 1899, Notre ancien cimetière (Nice Historique, 1899, n° 757 pp 230-239 et 248-251), ajoute même une précision : "Entrons avec respect et vénération dans notre vieille nécropole, après avoir salué les cendres d'Annita Garibaldi, déposées au côté droit de l'autel de la Madeleine..." (p 232).

Après 1882 et la mort de Giuseppe Garibaldi le 2 juin, un hommage est rendu chaque année au grand homme, à cette date anniversaire, par la montée au cimetière d'un cortège nombreux, avec dépôt de fleurs et tenue de discours sur la tombe de sa mère Rosa (implantation niçoise de la famille) puis sur celle de sa femme Annita (héroïne qui n'a vécu qu'un an et demi à Nice). La Toussaint et le Jour des Morts (1er et 2 novembre) voient aussi chaque année la déambulation des foules auprès des deux tombeaux. Par la suite, des cérémonies auront également lieu à la date anniversaire de la naissance de Giuseppe Garibaldi (4 juillet). 

Les cérémonies sur les tombes familiales semblent cependant décroître après l'inauguration du Monument qui est consacré à Giuseppe Garibaldi le 4 octobre 1891 (projet de 1882 à 1891) sur la place niçoise qui porte son nom (depuis 1870), et devant lequel les hommages sont désormais rendus. 
En 1892, un article du Petit Niçois émet l'idée, qui n'aura pas de suite, de "réunir dans le même tombeau", Rosa et Annita Garibaldi (Le Petit Niçois du 2 novembre 1893 page 2).


- Le Petit Niçois du 3 juin 1907 page 1, projet de Monument à Anita Garibaldi :
 le médaillon, par le sculpteur niçois Pagliano.
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, ressources numérisées.


Cependant, en 1907, avec la préparation des célébrations du Centenaire de la naissance du grand homme (4 juillet 1907), le journal Le Petit Niçois lance, le 3 juin, le projet d'un Monument à Anita (sic) Garibaldi :
"Un des meilleurs moyens, selon nous, de rendre hommage à notre illustre concitoyen (...), ce serait d'organiser au jour fixé pour la cérémonie commémorative, un grand cortège patriotique avec musiques et drapeaux, lequel après avoir déposé sur le monument de la place Garibaldi une couronne de bronze aux couleurs et aux armes de la Ville de Nice, irait au château faire acte de déférence sur les tombeaux de Signa Rosa, mère du général, et de l'héroïque Anita Ribeiro, sa première femme, et en même temps la mère de ses trois fils (sic), Menotti, Ricciotti et Teresita (...).
Justement, deux de nos concitoyens, M. J-B. Massa, conducteur de travaux à la mairie, et M. Antoine Reynaud, propriétaire au Pont-Magnan ont eu, de concert avec M. Rossi, président du Comité garibaldien de Nice, l'idée méritoire d'écrire au général Stefano Canzio, gendre de Garibaldi, et de lui demander, à l'occasion du prochain centenaire, un portrait authentique de Anita Garibaldi. Le général Canzio s'est empressé de déférer à leur désir et leur a communiqué un portrait très ressemblant, dont il est détenteur, et qu'il a fait exécuter d'après une miniature originale du peintre génois Gallino (image en tête d'article), faite à Montevidéo en 1846 (sic), et donnée par Garibaldi à sa fille Thérèse.
D'après ce beau portrait, le sculpteur niçois Pagliano a modelé un joli médaillon très ressemblant dont nous donnons ici la reproduction (image ci-dessus). Ce médaillon est destiné à figurer sur un modeste monument en marbre qui sera élevé au cimetière du château, sur un terrain concédé par la municipalité, et où pourront être tumulées les cendres d'Anita, déposées jusqu'à ce jour dans la chapelle attenante à l'entrée du cimetière. M. Pagliano a imaginé ce monument (image ci-dessous) sous la forme simple d'une pyramide surmontée d'un flambeau funéraire, qui symbolise le souvenir, et s'appuyant sur un piédestal rectangulaire destiné à recevoir l'inscription commémorative. A la base de la pyramide se détache, dans un encadrement de laurier et de chêne, sur un trophée de drapeaux uruguayens, italiens et français, le médaillon de l'héroïne".


- Le Petit Niçois du 3 juin 1907 page 1, projet de Monument à Anita Garibaldi,
vue d'ensemble, par le sculpteur niçois Pagliano.
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, ressources numérisées.


L'italien Florent Pagliano (Bonvicino 4 avril 1854 - Nice 13 juillet 1923), marbrier et sculpteur, qui a son atelier 8 rue Ségurane à Nice, est notamment connu dans le premier quart du XX° siècle pour ses nombreux monuments funéraires dans le Cimetière du Château et celui de Cimiez. 

Malgré l'intérêt suscité par ce projet, le monument envisagé en hommage à Annita Garibaldi n'est pas réalisé à la date des Fêtes du Centenaire, probablement du fait du manque de fonds à réunir dans ce trop court laps de temps. Le projet est-il en sommeil ou bien totalement abandonné ? 
Le 4 juillet 1907 (Le Petit Niçois du 5 juillet 1907 p 1-2), la Ville de Nice dépose seulement une très belle couronne sur la tombe de la femme du héros, avec la dédicace suivante, "A son illustre enfant Joseph Garibaldi, le héros des Deux Mondes, Nice, reconnaissante et fière, apporte ce souvenir et cet hommage pieux le jour du centième anniversaire de sa naissance, 1807-1907"alors que  la délégation mentonnaise y dépose "une plaquette de marbre ornée d'une palme en bronze doré qui porte l'inscription suivante : "Le Comité Franco-Italien de Menton à Anita Garibaldi, 1907" (plaque disparue ?).

De nombreux mois passent puis, au début de l'année 1909, le projet se concrétise grâce aux membres du Comité d'érection du monument et à tous les anciens garibaldiens de Nice. Le 28 mars, la plaque de marbre est enfin inaugurée au cimetière lors d'une cérémonie très simple à laquelle assistent une cinquantaine de personnes. "La plaque est apposée contre le mur de la chapelle qui se trouve à l'entrée du cimetière. Elle porte au centre d'un motif très gracieux l'effigie de l’héroïne, dont les restes sont ensevelis dans la chapelle. A 10 h commencent les discours, qui sont tous assez brefs (...) L'Union garibaldienne de Nice remet à la Ville le monument" (Le Petit Niçois du 29 mars 1909). 

Le choix de la date d'inauguration, énigmatique au premier abord, paraît découler de l'urgence due à la venue annoncée du Président de la République Armand Fallières à Nice en avril 1909 et de sa visite prévue au Cimetière du Château sur le nouveau Tombeau de Gambetta au centre du Plateau supérieur.

Le Président Fallières va d'ailleurs se recueillir un instant devant le monument d'Annita Garibaldi et une photo du 27 avril 1909, montrant sa descente du grand escalier du cimetière, dévoile dans l'angle droit, la plaque de marbre d'Annita Garibaldi en place sur le côté de la chapelle (Archives Départementales des Alpes-Maritimes : http://www.basesdocumentaires-cg06.fr/os-html/foto/home.html, "Fallières", cliché 02FI 06947).


- Le Petit Niçois du 29 mars 1909 page 4, le Monument à Anita Garibaldi.
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, ressources numérisées.



Il est à noter que l'idée, formulée dès 1907, de transférer la dépouille d'Annita des murs de la chapelle dans une concession dominée par le monument, a été abandonnée. La plaque de marbre est fixée sur le mur latéral nord (dépourvu de porte) de la chapelle.

Le monument actuel (photo ci-dessous) a cependant été déplacé dans les années 1930, du fait de la démolition de la chapelle Sainte-Madeleine, un édifice petit et sobre qui datait de la fin du XVIII° siècle. Cette dernière a en effet été démolie à la suite de la décision, en 1932, de construire à sa place l'actuelle église de la Sainte-Trinité (1932-1941) ; il ne reste donc pas de trace matérielle, au Cimetière du Château, de l'emplacement ancien de la sépulture d'Annita Garibaldi. 

Seul subsiste (image ci-dessous) le monument (marbre blanc), découpé du mur septentrional de la chapelle ancienne (plaque beige rosé) et positionné à quelques mètres de là, sur le mur d'enceinte occidental (gris) du cimetière, tout près du mur de façade (à gauche de l'image) de l'église de la Sainte-Trinité (concession 165d, numérotation sur plan).



- Monument à Annita Garibaldi (1807-1882), 1909,
photographie de septembre 2016.



- Nice, Cimetière du Château : localisation sur le plan du cimetière chrétien
du Monument à Anita Garibaldi, 1909, à l'entrée (n° 31 entouré de rouge, le sud est à droite ; emplacement actuel, datant des années 1930),
et de la Tombe de Rosa Garibaldi (plus à l'est, n° 7 entouré de rouge ; emplacement d'origine conservé).


Le monument actuel semble étrangement ne pas respecter le projet publié en 1907 et ne pas correspondre tout à fait à la photographie publiée en 1909.

Premier problème, la plaque de 1909 ne reprend pas l'aspect pyramidal imaginé par le sculpteur Pagliano en 1907. On peut penser qu'en un an et demi, le projet a évolué et a été modifié à la demande du Comité d'érection. 

Si l'on détaille cependant le monument actuel, on découvre que le médaillon du portrait d'Anita est signé sous le bras gauche, "J.Krieger", par le sculpteur Joseph Krieger, né le 14 mars 1854 à Strasbourg, formé à Milan (Académie de Brera) et actif à Nice au tournant du XX° siècle. 
Son atelier de sculpture est situé au 17, boulevard Gambetta. Il habite, en 1909, au 80 de l'avenue de la Californie. Professeur à l'Ecole nationale d'Art Décoratif de Nice, il est l'auteur de nombreuses sculptures (surtout des bustes), notamment dans les cimetières de Nice (Cimetière du Château, Portraits des filles Pastore, vers 1892-1895 ; Cimetière de Cimiez, Monument Gaziello, vers 1894) mais également au-delà, comme au Square Sissi de Roquebrune-Cap Martin (éléments en bronze du Monument à l'Impératrice Elisabeth d'Autriche, 1899), Antibes (Cimetière de Rabiac, buste du Monument Ferrand, vers 1903) ou à Montpellier (Cimetière Saint-Lazare, buste de la Tombe Baudoin, vers 1899). 

Le projet du sculpteur Pagliano a donc été abandonné et remplacé par celui de Krieger, peut-être à la suite de l'organisation d'un concours.


Monument à Anita Garibaldi (1807-1882), 1909,
photographies de septembre 2016 montrant les détails du médaillon et de la signature du sculpteur J.Krieger.



Deuxième problème, le monument actuel ne correspond pas tout à fait à la photographie parue en 1909. Il n'est pas possible d'imaginer une copie récente, du fait de la signature contemporaine de Joseph Krieger. Il est donc probable que l'image publiée le lendemain de l'inauguration est celle de la maquette réalisée antérieurement et non celle de la plaque définitive, le monument actuel affichant une découpe différente, une position plus oblique de la palme de bronze et la présence d'une inscription datant l’événement et mettant en valeur le rôle du sénateur-maire Honoré Sauvan (comme pour le Tombeau de Gambetta de la même année).

Ces hypothèses sont confirmées par un article paru dans Le Petit Niçois du 25 décembre 1931 (page 3) : "Une simple stèle de marbre blanc, surmontée d'un buste de femme, dominait le monument mortuaire élevé en 1909 et dû au ciseau du sculpteur niçois Krieger. Les poètes niçois Ménica Rondelly, vétéran de la légion glorieuse et Eynaudi, ont composé à cette époque deux poèmes : La Muori d'Anita et Loù Camp dou Repau (...)". Une photographie, cette fois conforme au monument actuel, accompagne ce texte (image ci-dessous) ; elle nous montre ainsi, en 1931, le monument à son emplacement initial, sur le mur de la chapelle, peu avant son déplacement (vers 1932) :



- Le Petit Niçois du 25 décembre 1931 page 3, le Monument à Annita Garibaldi, 1909,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, ressources numérisées.



Monument à Anita Garibaldi (1807-1882), 1909,
vue d'ensemble rapprochée, photographie de septembre 2016.

Monument à Anita Garibaldi (1807-1882), 1909,
détail de l'inscription, photographie de septembre 2016.



Globalement, le monument réalisé reste fidèle à la maquette (publiée en 1909), avec une longue plaque rectangulaire verticale couronnée par un fronton aux volutes inversées ; ce dernier est lui-même dominé par une plaque horizontale ornée de six porte-drapeaux en faisceau qui accostent une étoile entourée d'une couronne de feuilles de chêne. De chaque côté de cette couronne, se déroulent les phylactères de l'inscription, "Les Garibaldiens de Nice", qui se poursuit plus bas sur une table avec, "A la Mémoire d'Annita Garibaldi", entourée d'une guirlande semblable. 

En dessous, la plaque lisse reçoit, au centre de son extrémité supérieure, le médaillon à double encadrement circulaire du portrait en buste d'Annita, vu de trois-quarts, en haut-relief. Ce portrait, inspiré également de la miniature (image en tête d'article) de Gallino (1845) pour la posture, les vêtements et bijoux, semble moins proche cependant de la coiffure, du visage et de l'expression du modèle. Le bas de la plaque est traversé par une longue palme de bronze oblique.
 Enfin, une inscription rappelant la cérémonie d'inauguration est apposée en bas à droite de cette même plaque, gravée du texte suivant :

 "MONUMENT SOUVENIR
ÉRIGÉ PAR SOUSCRIPTION
 PUBLIQUE
SOUS LE PATRONAGE
DE LA MUNICIPALITÉ
LE 28 MARS 1909
H. SAUVAN MAIRE-SÉNATEUR
L'UNION GARIBALDIENNE
DE NICE".


Nouveau problème cependant : sur la photographie de 1931, une inscription (illisible), absente du monument actuel, semble courir au-dessus du médaillon. Cette inscription est cependant précisée dans l'article, et vient en complément de l'inscription supérieure : "A la mémoire d'Anita (sic) Garibaldi - dont les restes sont déposés ici".
Cette inscription informait seulement les visiteurs de la conservation du corps d'Annita dans la chapelle mais la plaque indiquait probablement, à l'extérieur, l'emplacement intérieur du tombeau. "Ce monument est adossé au mur extérieur de la chapelle, le caveau lui, se trouve à l'intérieur. A gauche du maître autel, dans le choeur, on voyait (...) une sorte de porte dont nous reproduisons ici (image ci-dessous) la photographie. Sur cette porte était fixée une plaque de marbre sur laquelle était gravée cette inscription : "Le Ceneri di Annita Garibaldi". C'est là, effectivement que le petit cercueil contenant les ossements d'Annita avait été déposé" (L’Éclaireur de Nice et du Sud-Est du 24 décembre 1931 page 1).


- L’Éclaireur du 24 décembre 1931 page 1, le Monument à Annita Garibaldi dans la chapelle du Château, du 11-11-1859 au 23-12-1931,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, ressources numérisées.



Une photographie de la chapelle, datée de 1930 et conservée aux Archives municipales de la Ville de Nice, semble montrer l'emplacement ancien de la plaque externe, dans la partie orientale du mur nord, à gauche de la seule fenêtre haute en plein cintre, près du choeur. L'emplacement peut être retrouvé aujourd'hui car la photographie révèle que la plaque était située dans l'axe du monument (conservé) de la Tombe de l'aviateur Charles J.



- Le Petit Niçois du 25 décembre 1931 page 3, le Monument à Annita Garibaldi, 1909,
Archives Départementales des Alpes-Maritimes, ressources numérisées.

Monument à Anita Garibaldi (1807-1882), 1909,
vue d'ensemble, photographie de septembre 2016.



Quand on compare en détail la photo de 1931 avec une photo de 2016 de la plaque de 1909, on remarque :
- que deux pointes gauches de porte-drapeaux ont été cassées ;
- que la palme de bronze très fournie a cédé la place à une palme fine et plus récente ; il semble que le monument de 1909 ait intégré la plaquette de marbre à palme de bronze doré, offerte à Anita par le Comité franco-italien de Menton, lors du Centenaire de la naissance de Joseph Garibaldi ; c'est probablement la plaquette que l'on découvre au bas et à gauche du monument de 1909, sur la photo d'avril 1909 (Archives Départementales, cliché 02FI 06947), avec la palme de la plaquette de juillet 1907 qui double celle du monument de mars 1909 ; cette double palme, encore visible sur la photo de décembre 1931 a désormais disparu ;
- qu'une règle de marbre a recouvert la partie inférieure de l'inscription, afin de faire disparaître la mention des "restes déposés ici". Cet effacement n'est pas dû à la démolition de la chapelle et au déplacement du monument mais à la translation du corps d'Annita à Rome.

Car en effet, l'histoire ne s'arrête pas là. Dès 1922, le régime de Mussolini n'a de cesse de récupérer le culte de Giuseppe Garibaldi et de divulguer son iconographie et celle de sa femme Annita. 
C'est dans ce but que la dépouille d'Annita, à la demande de sa famille, est exhumée du caveau niçois le samedi 19 décembre dès 14 heures, pour être authentifiée (cercueil de 1 m 50 extrait du caveau de l'abside). 
La cérémonie de translation (avec un cercueil neuf) a lieu le mercredi 23 décembre 1931 vers 10 h, "devant M. Enzio (sic -Ezio) Garibaldi, petit-fils d'Anita ; M. Jules Febvre, premier adjoint, représentant le maire de Nice ; M. F. Calviera, officier de l’état-civil ; M. Lodi-Fé, consul général d'Italie ; M. J. Carlo, secrétaire général de la mairie ; M. Salvi, directeur des cimetières ; M. Vial, gardien-chef du cimetière du château, et M. Moracchini, commissaire de police. Le cercueil fut conduit, en fourgon automobile jusqu'à la frontière italienne, accompagné par deux inspecteurs de la Sureté (sic). De Vintimille, le corps fut ensuite dirigé sur Gênes" (Le Petit Niçois du 25 décembre 1931 page 3).

Dans un article de complément, paru dans Le Petit Niçois, une quinzaine de jours plus tard, l'auteur de l'article précédent précise sa pensée : " Cette cérémonie funèbre a été accomplie avec une hâte fâcheuse et sans que ses promoteurs aient pris le soin de prévenir les garibaldiens habitant notre ville, qui auraient souhaité rendre un suprême hommage à Anita Garibaldi" (Le Petit Niçois du 9 janvier 1932 page 3).

Le corps d'Annita va rester sur Gênes, avant de gagner Rome par train spécial dans les mois suivants et d'être enseveli le 2 juin 1932 dans le Monument qui lui est consacré sur le mont du Janicule, à l'occasion des Fêtes de 1932 du Cinquantième anniversaire de la mort de Giuseppe Garibaldi et du Dixième anniversaire de la Marche sur Rome. 


- RUTELLI Mario (1859-1941), Monument et tombeau d'Annita Garibaldi, 1932,
couronné de son portrait équestre de combattante, à 100 mètres de celui de son époux (1895), 
Rome, mont Janicule.