vendredi 19 avril 2013

143-GUSTAVE COURBET (1819-1877)


SOMMAIRE DES ARTICLES DU BLOG ET LIENS DIRECTS


VOIR LA VIDÉO (2 MN 30) : GUSTAVE COURBET 1819-1833 




1833-1848 - LES ANNÉES DE JEUNESSE ET DE FORMATION


VOIR LA VIDÉO (2 MN 30) : GUSTAVE COURBET 1833-1848


Courbet est et restera profondément marqué par sa famille (républicaine ; propriétaires terriens), sa ville (Ornans) et sa province (Franche-Comté, vallée de la Loue, grottes et sous-bois). Il s'initie à la peinture à Ornans et Besançon puis à Paris où il est marqué par les grands maîtres  du XVII° siècle exposés au Louvre, et par les œuvres des peintres néoclassiques et romantiques. Il s'intéresse surtout aux peintres de la couleur et de la matière picturale. Il peint de nombreux autoportraits où il se met en scène. Il se lie d'amitié avec les écrivains et critiques d'art, Baudelaire et Champfleury. Il essuie plusieurs refus au Salon (1841-43) avant d'y être accepté en 1844.


COURBET Gustave (1819-1877), Autoportrait au chien noir, 1842-44,
 huile sur toile, 46x56 cm, Paris, Musée du Petit Palais.

COURBET Gustave (1819-1877), Le désespéré (autoportrait),1843-45,
 huile sur toile, 45x55 cm, collection privée.

COURBET Gustave (1819-1877), L'Homme à la ceinture de cuir, 1845-1846,
huile sur toile, 105x81,2 cm, Paris Musée d'Orsay.

COURBET Gustave (1819-1877), L'Homme à la pipe, entre 1844 et 1849,
huile sur toile, 45x37 cm, Montpellier, musée Fabre.


COURBET Gustave (1819-1877), L'Homme blessé, 1844, repris en 1854,
huile sur toile, 81,5x97,5 cm, Paris, Musée d'Orsay.
"J’ai fait dans ma vie bien des portraits de moi, au fur et à mesure que je
changeais de situation d’esprit ; j’ai écrit ma vie, en un mot" (1853).


VOIR ET TÉLÉCHARGER LE COURS DE JACQUES ROUVEYROL : "LE NATURALISME ET LE RÉALISME"

VOIR ET TELECHARGER LES DOSSIERS DU MUSEE FABRE : "XIXeCourbet DossierPedagogique" et "XIXeCourbet FicheEleve"


1848-1855 - SUCCÈS ET SCANDALES


VOIR LA VIDÉO (2 MN 30) : GUSTAVE COURBET 1848-1855, LE RÉALISME 

Les œuvres qu'il expose au Salon lui valent parfois la reconnaissance, comme  en 1849 avec Une après-dînée à Ornans (médaille d'or de seconde classe) mais plus souvent le scandale, avec des scènes de genre présentées sur des grands formats, habituellement réservés à la Peinture d'Histoire. Il est identifié comme un peintre paysan et socialiste. Son engagement politique, postérieur à la Révolution de 1848, date de 1851 (théories de Charles Fourier et de Pierre-Joseph Proudhon) et il apparaît comme un opposant au Second Empire. Sa carrière est soutenue par le mécène Alfred Bruyas et son oeuvre est reconnue à l'étranger (Belgique, Hollande, Suisse, Allemagne) où il s'appuie, comme en France, sur l'essor des marchands d'art. En 1855, il bouscule les codes du Salon (également en 1867, avec 140 toiles) et expose quarante toiles et quatre dessins en marge de l'Exposition universelle, dans son "Pavillon du Réalisme". Le choix de grandes toiles scandaleuses ("tableaux à voir") comme la présence d’œuvres connues prêtées par les collectionneurs attirent le public ; des formats plus petits ("tableaux à vendre"), des lithographies et des photographies représentent ce qu'il espère vendre. Il réalise également des expositions régulières de son oeuvre en province.


"J'ai étudié en dehors de tout esprit de système et sans parti pris, l'art des anciens et l'art des modernes. Je n'ai pas plus voulu imiter les uns que copier les autres ; ma pensée n'a pas été davantage d'arriver au but tout oiseux de l'art pour l'art. Non ! J'ai voulu tout simplement puiser dans l'entière connaissance de la tradition le sentiment raisonné et indépendant de ma propre individualité.
Savoir pour pouvoir, telle fut ma pensée. Être à même de traduire les mœurs  les idées, l'aspect de mon époque, selon mon appréciation, être non seulement un peintre, mais comme un homme, en un mot faire de l'art vivant.Tel est mon but".


Gustave Courbet, "Manifeste du réalisme", postface du catalogue de l'exposition de 1855, introduction.


COURBET Gustave (1819-1877), Une Après-dînée à Ornans, 1849,
huile sur toile, 195x257 cm, Lille, Palais des Beaux-Arts.

                                  
         LE NAIN Louis (1593-1648), Repas de paysans, 1642,          REMBRANDT (1606-1669), Les Pélerins d'Emmaüs, 1648,  
                          huile sur toile, 97x122 cm, Paris, Musée du Louvre.             huile sur toile, 68x65 cm, Paris, Musée du Louvre.                                 

VOIR LA VIDÉO (1 MN 36) DE D'ART D'ART SUR "UN ENTERREMENT À ORNANS"

COURBET Gustave (1819-1877), Un Enterrement à Ornans, 1849-50,
huile sur toile, 315x668 cm, Paris, Musée d'Orsay.

COURBET Gustave (1819-1877), Les Paysans de Flagey revenant de la foire, 1850,
huile sur toile, 206x275 cm, Besançon, Musée des Beaux-Arts et d'archéologie.


COURBET Gustave (1819-1877), Les Casseurs de pierre, 1849-1851
huile sur toile, 165x257 cm, Dresde (Allemagne), Gemäldegalerie Alte Meister, tableau détruit.

COURBET Gustave (1819-1877), Les Demoiselles de village, 1852,
huile sur toile, 195x261 cm, New-York, The Metropolitan Museum of Art.

COURBET Gustave (1819-1877), Les Baigneuses, 1853,
huile sur toile, 227x193 cm, Montpellier, Musée Fabre.


VALLOU DE VILLENEUVE Étienne (1795-1866) Etude d'après nature, nu, 1853,
(n°1936), tirage sur papier salé d'après un négatif papier, 17 x 11cm, Paris, BNF.
Si Courbet est marqué par les grands nus de Titien (XVI° s.) et de Rubens (XVII° s.), il fait également appel à des photographies de ses modèles parisiens (notamment Henriette Bonnion) réalisées dans son atelier de peintre par Julien Vallou de Villeneuve, notamment lorsqu'il est à Ornans et ne dispose pas de modèle professionnel. Ses nus réalistes, basés sur des modèles vivants contemporains - marqués à la taille par le corset et emprunts de défauts physiques - ne cherchent plus à imiter les canons de la sculpture grecque, s'opposent aux nus néoclassiques et pompiers idéalisés du XIX° siècle et répondent aux tableaux d'Ingres.

VOIR LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE DU MUSÉE COURBET, ORNANS
 RÉALISÉ AUTOUR DE L'EXPOSITION DE 2012 
"A L’ÉPREUVE DU RÉEL : LES PEINTRES ET LA PHOTOGRAPHIE AU XIX° SIÈCLE"



COURBET Gustave (1819-1877), La Rencontre ou Bonjour Monsieur Courbet, 1854,
huile sur toile, 132x150, 5 cm, Montpellier, Musée Fabre.

VOIR LE DOSSIER DU MUSÉE DES AUGUSTINS :"PETITE HISTOIRE DU PAYSAGE OCCIDENTAL"


COURBET Gustave (1819-1877), Le Bord de mer à Palavas, 1854,
huile sur toile, 37x40 cm, Montpellier, musée Fabre.


FRIEDRICH Caspar David (1774-1840), Der Mönch am Meer (Le Moine au bord de la mer), vers 1838-1840,
huile sur toile, 110x171,5 cm, Berlin, Alte Nationalgalerie.


COURBET Gustave (1819-1877), Les cribleuses de grains, 1854,
huile sur toile, 131x167 cm, Nantes, Musée des Beaux-Arts.


ÉCOUTER UNE PRÉSENTATION DE "L'ATELIER"
COURBET Gustave (1819-1877), L'Atelier ; allégorie réelle ; intérieur de mon atelier déterminant une phase de sept années de ma vie artistique, 1854-55,
huile sur toile, 359x598 cm, Paris, Musée d'Orsay.

DÉCOUVRIR UN DOSSIER INTERACTIF DU MUSÉE D'ORSAY SUR "L'ATELIER DU PEINTRE"


VELÁZQUEZ Diego (1599-1660), Les Ménines ou La famille de Philippe IV d'Espagne, 1656-57,
 huile sur toile, 318x276 cm, Madrid, Museo del Prado.




1856-1870 - LES ANNÉES FASTES


VOIR LA VIDÉO (2 MN 30) : GUSTAVE COURBET, 1856-1870


Les commandes affluent et sa production est abondante et variée (portraits..). Le Salon constitue pour le peintre une arène où exister sur la scène artistique par la stratégie du scandale (notamment avec ses nus). Les refus (anticipés) au Salon, et la critique (presse), comme la caricature abondante et autorisée de son oeuvre et de sa personne (il fut le peintre le plus caricaturé du siècle) renchérissent les visites et les commandes. 
L'exposition individuelle lui apparaît apte à personnaliser et commercialiser sa production picturale. Pour Courbet, ce n'est plus la récompense au Salon qui certifie la valeur de l'artiste mais sa cote. Il peint des sujets attendus par le public bourgeois, comme des motifs floraux, des chasses, des marines (notamment les véritables séries réalisées à Étretat) ou des nus.


Rappel: cliquer sur les images pour les agrandir

GILL André (1840-1885), Caricature de Courbet, parue dans le Journal "La Lune" (n° 66) du 9 juin 1867.
André Gill, ami du peintre et aidé par le peintre lui même, décida de réaliser quelques caricatures dans le but de faire un peu d’autodérision sur le personnage de Courbet. Cette image nous montre un Courbet gros, difforme, narcissique et amateur de bière.

Courbet prépare ses toiles en rouge ou brun et dessine au crayon blanc ses personnages (d'après modèles vivants ou photographies). Il met en scène la peinture elle-même, avec la volonté d'affirmer sa matérialité (la matière et le laid ont toujours été associés), de montrer la couleur (le rouge, les gris colorés), la touche, la matière, le geste (peinture au couteau ou spatule à lame). La création s'identifie pour lui au travail, à la répétition, à l'effort, à la puissance. 


VOIR UNE VIDÉO (2 MN 15) DU J. PAUL GETTY MUSEUM (LOS ANGELES), 2012,
 SUR LA TECHNIQUE PICTURALE DE COURBET


Il développe dans ses œuvres la relation au spectateur par divers procédés spécifiques créant une certaine fascination, retenant le regard : personnages vus de dos, personnages absorbés dans leur activité ou leur sommeil, premier plan affirmé, cadrage et gros plan, usage de l'allégorie ou de la métaphore.
Dans de nombreux tableaux, une certaine planéité est affirmée, non seulement par l'épaisseur de la matière mais également par la présence d'un paysage sur lequel les formes se découpent, avec la réduction de la profondeur à deux seuls plans sans articulation.


COURBET Gustave (1819-1877), Les Demoiselles des bords de la Seine, 1856-57,
huile sur toile, 174x206 cm, Paris, Musée du Petit Palais.

VOIR UNE VIDÉO (3 MN 27) SUR COURBET ET LA VALLÉE DE LA LOUE À ORNANS 
COURBET Gustave (1819-1877), La Source de la Loue, 1863,
huile sur toile, 84x107 cm, Zurich, Kunsthaus.

COURBET Gustave (1819-1877), Le Retour de la conférence, 1863,
huile sur toile, 48x60 cm, oeuvre disparue.



COURBET Gustave (1819-1877), Jo, la belle irlandaise, 1865-66,
huile sur toile, 55,9x66 cm, New-York, The Metropolitan Museum of Art.


VOIR LA VIDÉO (2 MN) DE D'ART D'ART SUR "L'ORIGINE DU MONDE", 1866



 COURBET Gustave (1819-1877), L'Hallali du cerf, 1867,
huile sur toile, 255x505 cm, Besançon, Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie.

COURBET Gustave (1819-1877), La Source, 1868,
huile sur toile, 128x97 cm, Paris, Musée d'Orsay.
VOIR LE COMMENTAIRE DU MUSÉE D'ORSAY SUR CE TABLEAU

COURBET Gustave (1819-1877), La mer orageuse ou La vague,1869-70,
huile sur toile, 117x160,5 cm, Paris, Musée d'Orsay.
VOIR LE COMMENTAIRE DU MUSÉE D'ORSAY SUR CE TABLEAU

VOIR UN COMMENTAIRE DU MUSÉE DU HAVRE SUR CETTE SÉRIE DES "PAYSAGES DE MER"

COURBET Gustave (1819-1877), La falaise d'Étretat après l'orage,1870,
huile sur toile, 133x162 cm, Paris, Musée d'Orsay.
VOIR LE COMMENTAIRE DU MUSÉE D'ORSAY SUR CE TABLEAU


1870-1877 - LA COMMUNE ET LE TEMPS DES ÉPREUVES

VOIR LA VIDÉO (4 MN 30) : GUSTAVE COURBET, 1870-1877


A la chute du Second Empire, Courbet participe à la Commune de Paris sur le plan culturel. Il propose notamment de supprimer l'Ecole des Beaux-Arts et l'Ecole de Rome jugées stérilisantes et plaide pour l'indépendance des artistes et la décentralisation de l'art. Après l'écrasement de la Commune par les Versaillais, il sera pour son engagement condamné à 6 mois de prison et à une amende puis, jugé responsable de la démolition de la Colonne Vendôme, condamné au paiement de sa reconstruction avec la saisie de ses biens. Craignant un nouvel emprisonnement, Courbet s'exile en 1873 en Suisse (à La-Tour-de-Peilz, près de Vevey) où il meurt quatre ans plus tard.


Photographies du XIX° siècle : le 16 mai 1871, la Colonne Vendôme, érigée pour fêter la Victoire d'Austerlitz (1805) en 1810, est abattue à la demande des fédérés et la statue de Napoléon Ier en César, se retrouve à terre. Courbet avait juste suggéré, en septembre 1870, de la déboulonner et de la  reconstruire aux Invalides. La décision d'abattre "ce monument de barbarie, symbole de force brute et de fausse gloire" a été prise sans lui mais après la défaite de la Commune, il en sera jugé responsable et condamné à la reconstruire à ses frais. 
Parmi les fédérés, on reconnait sur la photo de droite, Courbet (à l'arrière du groupe, sur la droite). La Colonne sera reconstruite en 1875.

COURBET Gustave (1819-1877), Courbet dans sa cellule à Sainte-Pélagie, 1871,
dessin au fusain faisant partie de l'Album de Courbet, Paris, Musée du Louvre.
le peintre ne fera que deux mois sur les six auxquels il a été condamné.

 COURBET Gustave (1819-1877), La Truite, 1873,
huile sur toile, 65,5x98,5 cm, Paris, Musée d'Orsay.

COURBET Gustave (1819-1877), Paysage fantastique aux roches anthropomorphes (Suisse)
ou Vue de la Caverne des Géants près de Saillon (Valais), vers 1873,
huile sur toile, 87x93 cm, Amiens, Musée de Picardie.

COURBET Gustave (1819-1877), Vue du Lac Léman ou Scène de plage (La Tour-de-Peilz), 1874,
huile sur toile, 38x55,5 cm, Londres, The National Gallery.


CONTRÔLER SES CONNAISSANCES EN FAISANT
4 QUIZ SUR LA VIE ET L'OEUVRE DE GUSTAVE COURBET


POUR EN SAVOIR PLUS SUR COURBET

VOIR LA VIDÉO/DIAPORAMA DE CHRISTOPHE CIRENDINI PROFESSEUR D'ARTS PLASTIQUES DU LYCEE SIMONE VEIL DE VALBONNE (06)
"GUSTAVE COURBET DANS TOUS SES ETATS - BALLADE PHOTOGRAPHIQUE D'UN LIEU À L'AUTRE...", 2014
VOIR UNE SÉRIE D'ARTICLES SUR COURBET ÉCRITS PAR CHRISTOPHE CIRENDINI
 PROFESSEUR D'ARTS PLASTIQUES DU LYCEE SIMONE VEIL DE VALBONNE (06)
VOIR LES DOSSIERS DU MUSÉE FABRE DE MONTPELLIER
VOIR LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE DU MUSÉE D'ORSAY
http://www.musee-orsay.fr/fr/collections/dossier-courbet/




jeudi 18 avril 2013

142-LA CABANE DANS L'ART CONTEMPORAIN




LE CORBUSIER (1887-1965)Cabanon, Roquebrune-Cap-Martin, 1951-1952,
l'exploitation rationnelle (Modulor) d'une petit espace de 16 m2, où les fonctions de séjour,
 de toilette et de repos sont réparties autour d’un vide central réservé à la circulation.


- PROUVÉ Jean (1901-1984), La Maison des jours meilleurs, 1954-1956,
prototype de 57 m2 installé à Paris, sur les bords de Seine en 1956 (photo MNAM),
commande de l'Abbé Pierre en 1954 pour loger les sans-abri.
Prévue à des milliers d'exemplaires, la maison n'a pas été homologuée et réalisée en quelques exemplaires seulement.

- PROUVÉ Jean (1901-1984), La Maison des jours meilleurs, 1954-1956,
reconstruite en 2012, Paris, Galerie Patrick Seguin.
L’idée constructive est basée sur un concept créé en 1952 avec l’architecte Maurice Silvy : sur le soubassement en béton vient se poser un bloc central préfabriqué en acier, abritant la cuisine et les pièces d’eau et qui, supportant une poutre en tôle pliée, forme l’ossature porteuse. L’enveloppe est constituée de panneaux-sandwichs en bois thermoformé, la couverture, quant à elle, de bacs d’aluminium dont le prolongement forme l’auvent .

VOIR CI-DESSOUS LA VIDÉO (1 MN 45) DU MONTAGE (7 H)  DE
LA MAISON DES JOURS MEILLEURS (57 M2) DE JEAN PROUVÉ (1901-1984)
A LA GALERIE PATRICK SEGUIN, 2012
- PROUVE Jean (1901-1984), La Maison des jours meilleurs, 1954-1956,



BEN (Vautier) (né en 1935), Le magasin de Ben, 1958-1972, Metz, Centre Pompidou.


MERZ Mario (1925-2003), Igloo de Giap, 1968, 
armature de fer, sacs en plastique remplis de terres, tubes de néon, 120x200 cm, Paris, MNAM.


SIMONDS Charles (né en 1945), Dwellings, 1972,
New-York, East Houston Street.
L'artiste a inventé une peuplade, les "Little People", avec ses mythes. Pour elle, il réalise des demeures miniatures éphémères dans les anfractuosités des murs de la ville, avec de minuscules briques d'argile.


MOGARRA Joachim (né en 1954), Les Favellas à Rio, Série "Images du Monde", 1985,
photographie noir et blanc, 60x50 cm.




WODICZKO Krzysztof (né en 1943), Homeless Vehicule et Homeless Vehicule Project, 1988,
expo vehicule, projection photos, diffusion entretiens enregistres


KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Field-Work in Montreal, 1991,
photo argentique, noir et blanc, 59x81,3 cm
et Favela in Houston, 1991.


PARKER Cornelia (née en 1956), Cold, Dark Matter : An Exploded View, 1991,
fragments d'un abri de jardin exposé puis explosé, reconstituant l'explosion par leur suspension à des fils,
avec la présence de la seule ampoule intacte, allumée, Londres, Tate Gallery.


- BLANCKART Olivier, Jean-Michel, le SDF, 1992-1993,
connu pour sa hargne et son nihilisme néo-dadaïste, l'artiste a inauguré sa carrière artistique dans la peau d’un SDF,
 squattant les vernissages avec ses cartons et sa cabane en produits d’emballage. 


BAN Shigeru (né en 1957, architecte), Paper Log Houses, Kobé (Japon), 1995,
habitat d'urgence après une catastrophe naturelle (séisme) ; 80 maisons économiques, légères, résistantes et recyclables de 16 m2, construite chacune en 10 heures, avec socle de caisses de bière en plastique lestées de sacs de sable, sol en contreplaqué, murs en tubes de papier épais recyclé, imperméabilisés et isolés (polyuréthane et journaux), toit de toile de bâche.


ZEN Chen (1955-2000), Pied-à-terre, squatteur, boatpeople, easymind, 1996-1998,
bateau et divers objets, 7x13x5 m.


ORTA Lucy (née en 1966) et Jorge (né en 1953), Refuge Wear, "architecture corporelle", Londres, 1998.


NETO Ernesto (né en 1964), Navedegna (détail de l'installation, vue de l'entrée),1998, polystyrène et sable.


BUREN Daniel (né en 1938), Les trois cabanes éclatées en une, 1999-2000,
bois, plexiglas colorés en rouge, jaune, bleu, vinyle auto-adhésif blanc de 8,7 cm de large.


UDO Nils (né en 1937), Habitat, 2000, 
Paris, Jardin des Champs-Elysées.


HOPKINS James, 1976, Acid Rain, 2006,
métal, bois, miroir, 193x193x257 cm, serre transformée en chambre kaléidoscopique.


DOUGHERTY Patrick (né en 1945), Sortie de Cave, Chateaubourg, 2008,
constructions de bois souple et naturel trouvé sur place.


LOEBERMANN Matthias (architecte), Palettenpavillon, 2010.


THAM & VIDEGAARD (architectes), Cube mirror, Harads (Suède), hôtel, 2010,
structure en aluminium et miroir, 4x4x4 m.


KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Six HutsCarton Workshop, Paris, Centre Pompidou, 2010.
VOIR SUR CE BLOG l'article consacré à : TADASHI KAWAMATA


POUR EN SAVOIR PLUS 
(Définitions et symbolisme-Dossier du F.A.P.E. 06)
ABRIS, CABANES ET AUTRES REFUGES